«La dernière chose que je souhaite, c'est de vivre avec des regrets. C'est pour cela que j'ai pris toutes ces décisions au cours de la dernière année.»
On peut dire qu'au cours des 12 derniers mois, la vie de Keven Fortin-Simard n'a nullement été banale. C'est avec cette impression que l'on est resté, plus tôt cette semaine, après avoir échangé avec lui pendant quelques minutes, question d'en savoir un peu plus sur son nouveau choix de carrière.
Il y a un an, celui qui a occupé le poste de pro gestionnaire au club de golf Lac Saint-Jean pendant 7 ans, prenait une année de congé pour partir avec sa conjointe et sa petite fille sur les routes de l'Amérique. La petite famille partait à l'aventure à bord d'un VR!
C'était aussi une occasion pour le golfeur de poursuivre le rêve qu'il nourrit depuis toujours, soit se qualifier pour une épreuve de la PGA,
«Cela m'a permis de faire plusieurs qualifications du lundi. J'ai passé bien près à quelques reprises de me qualifier et d'autres fois, je n'ai pas pu me rendre à la qualif, le VR est tombé en panne», relate-t-il d'un ton amusé.
Puis il ajoute: «Cela nous a aussi permis, à ma conjointe et moi, de faire le plein de belles histoires qu'on va se remémorer pendant des années et des années!»
Europe
Le périple a aussi conduit la petite famille sur les routes du Québec alors que se tenaient des tournois du ECPT et des qualifications pour le MacKenzie Tour. Puis, fin août, fini de rouler, la famille prend l'avion pour les vieux pays alors que Fortin-Simard tente sa chance sur l'Europeen Tour.
«J'ai fait le premier tour de qualification mais j'ai raté le deuxième par très peu», précise-t-il.
Et là, même si le succès n'a pas été au rendez-vous, l'expérience lui a beaucoup plu.
«D'abord, explique-t-il, je n'avais jamais été très attiré par des voyages en Europe et là j'ai découvert que cela valait la peine d'y aller et d'y retourner. De plus, j'ai vu qu'il n'y a pas que les tournois aux États-Unis qui peuvent me mener aux circuits majeurs. Les tournois en Europe le permettent aussi et c'est peut-être ce que je vais privilégier à l'avenir.»
Bornes électriques
Et voilà, il n'a peut-être plus le titre de pro de club, mais le golf reste dans sa vie, son ambition de jouer un jour avec les grands de ce sport demeure toujours bien ancrée en lui.
Rappelons qu'à son retour d'Europe, Keven Fortin-Simard a confirmé à la direction du club Lac-Saint-Jean qu'il ne renouvelait pas l'entente. Il a donc quitté son poste de professionnel de golf pour joindre les rangs de l'entreprise GRL Énergie de Chicoutimi, entreprise qui mène actuellement une opération de transition énergétique dans les stations-services d'essence, à savoir l'implantation de bornes pour recharge des véhicules électriques. Le golfeur pilote le dossier.
«Je me sens très bien dans ces nouvelles fonctions, dit-il, je suis content car, travailler dans un secteur autre que le golf, c'est quelque chose que je mijotais depuis quelque temps.»
Cette nouvelle carrière ne mettra pas fin à ses ambitions golfiques. À 34 ans, il croit toujours en la possibilité d'un jour côtoyer les pros de la PGA lors d'un tournoi du circuit.
«Bien sûr, spécifie-t-il, tout dépendra de la qualité de mon golf. Mais si j'ai un bon niveau de jeu, je vais sûrement tenter ma chance pour l'Omnium canadien et possiblement le US Open. Je ne sais pas si je vais faire des tournois au Québec mais il y a de fortes possibilités que je tente de nouveau l'expérience du Europeen Tour.»
Et si jamais l'objectif de jouer de façon régulière sur le vieux continent n'est pas atteint, pas de problème, ce sera encore l'occasion de faire le plein de belles histoires!