«Je savais que j'allais revenir dans le golf. Je ne pouvais jusqu'ici dire de quelle façon, mais cela demeurait dans mes plans. Car le golf me manquait.»
Elle a fait son chemin pendant quelques années sur les circuits majeurs du golf féminin, comme la LPGA et le Symetra Tour, puis, un jour, elle a décidé de passer à autre chose. Et voilà que cet été, Sara-Maude Juneau rebondit. Elle sera la nouvelle pro en titre du club Lac Saint-Joseph, en banlieue de Québec, là où tout a commencé pour elle.
«C'est une nouvelle aventure et aussi un retour aux sources. Une belle occasion pour moi de redonner au club Lac Saint-Joseph où j'ai commencé à jouer au golf et où j'ai eu beaucoup d'appuis et de soutien tout au long de mon cheminement en compétition», souligne-t-elle lors d'un récent entretien.
L'arrivée du nouveau directeur Dany Poulin, un ami, l'a convaincue de remettre les pieds dans l'univers du golf, elle qui s'est tournée vers le domaine des assurances une fois sa carrière de golfeuse mise de côté en 2018. Elle avait, après avoir cessé la compétition sur le Symetra Tour, travaillé avec l'équipe junior canadienne comme assistante coach puis œuvré quelque temps au Manoir Richelieu comme directrice du golf.
Ces deux expériences, estime-t-elle, l'ont bien outillée pour le nouveau défi qui se pointe.
«Avec Golf Canada, explique Sara-Maude, j'ai pu m'initier au coaching pendant qu'au Manoir Richelieu, avec Jean-Philippe Moffet, j'ai touché à la gestion du golf. Donc avec mon expérience en coaching, en gestion et en compétition, je vais pouvoir mieux travailler avec l'académie de golf du Lac Saint-Joseph.»
Et à propos de la compétition, comment voit-elle ses années passées sur les circuits? Qu'est-ce qu'elle en retient? «J'ai réalisé un rêve!», répond-elle sans la moindre hésitation.
«Certes, ajoute-t-elle, il y a eu beaucoup de moments crève-cœur. Des moments comme rater la coupure par un seul coup ou encore jouer un tournoi malgré une grippe qui t'assaille. Mais cela fait partie de ce choix de vie et c'est aussi agréable et motivant. C'est un défi constant.»
Va-t-elle y revenir un jour, à la compétition?
«Probablement, dit-elle, mais à l'occasion seulement. Et quand je vois le golf à la télé, je me dis souvent que, si jamais l'Omnium féminin canadien revient à Ottawa ou au Québec, je vais peut-être essayer les qualifs du lundi.»
Elle plonge maintenant dans le monde de l'enseignement sans toutefois délaisser son emploi dans le domaine de l'assurance.
«Quand j'ai mis de côté le golf, raconte-t-elle, je cherchais de la stabilité. Avant, j'étais toujours en déplacement sans savoir si le salaire allait suivre. J'ai finalement trouvé cette stabilité et cela me plaît. Mais avec la pandémie, je suis en télétravail depuis un an et, là, j'ai bien hâte de renouer avec les gens. Ce que mon travail au club va me permettre enfin.»
Lors de son passage au Manoir Richelieu, Sara-Maude Juneau donnait des leçons de golf mais comme elle avait affaire davantage à une clientèle touristique, l'expérience était différente de ce qu'elle va vivre maintenant.
«Je vais dorénavant pouvoir suivre davantage mes élèves, voir comment ils progressent, en fait, faire un suivi régulier et cela représente un aspect très important de ce métier», explique-t-elle.
Un métier qui devient un défi, une nouvelle aventure qu'elle partagera avec le pro Martin Lachance qui sera responsable de l'académie avec, entre autres, la tenue de camps juniors.
«On m'a dit qu'il y avait déjà des réservations pour des cours alors que notre saison n'est pas encore lancée, mentionne-t-elle en terminant. C'est très encourageant et j'ai hâte!»