Sorel-Tracy – Après le tournoi, quand il s'est attablé au resto du club, le pro Christian Manègre a échappé un long soupir. Pas d'épuisement mais de… relâchement, disons un peu, mais aussi de satisfaction et là, disons beaucoup! «Cet événement est une belle vitrine pour le Continental, a-t-il ensuite émis. Les gens ont vu ce qui se passera maintenant ici.»
L'événement en question est bien sûr la première édition de la Classique Bédard-Tremblay qui s'est tenue la semaine dernière. Une épreuve du Circuit Canada Pro Tour remportée par Brendan Leonard (moins 9), qui a devancé par deux coups le Québécois Marc-Étienne Bussières. C'est sûr que ces événements attirent des gens qui veulent voir une compétition relevée, mais au-delà de la victoire, derrière le trophée que soulève le vainqueur, il y a aussi autres choses…
Et parmi celles-ci, il y a un pro qui renouait avec la compétition, un pro qui était l'hôte d'une épreuve à laquelle il a participé et qui, malgré la gestion associée à son poste, n'a nullement été déclassé, se retrouvant même parmi les boursiers grâce à un cumulatif de plus 4 sur les deux journées de compétition.
Du gros travail

Autour de la table, le pro satisfait n'entend toutefois pas s'attarder sur sa performance, préférant parler encore d'autres choses derrière le trophée, d'autres choses comme le travail du surintendant, Jocelyn Matte.
«Recevoir ces golfeurs de haut calibre, souligne Christian Manègre, cela représentait pour lui beaucoup de travail. Je vous dis qu'il n'a guère dormi les derniers jours. Il a fallu, entre autres, remettre de la tourbe ici et là pour offrir un beau terrain et d'excellentes conditions.»
Le professionnel rappelle que dès l'an prochain, le club Continental passera de 36 à 18 trous. Le parcours Richelieu fera place à un complexe plein air avec unités d'habitation. Ne restera plus que le parcours Saint-Laurent, celui-là même où s'est déroulée la Classique Bérard-Tremblay.

«Dès que nous avons pris cette décision, mentionne-t-il, nous avons expliqué que les 18 trous restants seraient de grande qualité. Et c'est sur un terrain de qualité que s'est tenu le tournoi. Les visiteurs et les membres qui se sont déplacés pour voir les pros batailler chez nous, ont donc vu un beau terrain de golf. C'est pour cela que je dis que la tenue de ce tournoi constitue une belle vitrine pour nous.»
Caroline Ciot
Et si l'on poursuit sur cette veine de choses se déroulant derrière la victoire, on peut aussi mentionner la participation de la jeune professionnelle Caroline Ciot. Au plus grand plaisir de l'habituée Sylvie Schetagne, l'ancienne membre des Carabins de l'Université de Montréal en était à sa deuxième participation à un événement du CCPT et elle a très bien fait, jouant deux rondes de 73 (plus deux) pour finir à égalité en 22e place avec cinq autres compétiteurs.
«J'avais joué le tournoi au Château Bromont et j'avais adoré me mesurer aux gars, a-t-elle dit peu après la compétition. J'entends bien être encore du nombre pour les deux dernières épreuves, soit celles à la Vallée du Richelieu et le Championnat des joueurs au Portage.»

Du même coup, Caroline Ciot a précisé qu'elle a amélioré son rang, à l'issue des premières qualifications de la LPGA, dans son statut du Symetra Tour.
«Je ne serais pas surprise de pouvoir disputer l'une des dernières étapes du Symetra, croit-elle. Et on ne sait jamais… il suffit d'éviter une seule fois le couperet pour encore améliorer ma position. Mon rêve de la LPGA n'est pas inatteignable. J'y crois!»
Et qui sait, un jour ce sera peut-être elle qui tiendra le trophée de la victoire plutôt qu'être derrière…