Tous ceux qui ont écouté le tournoi en partie par trous (Match Play) de la PGA en fin de semaine ont assisté à l’altercation entre Jimenez, Bradley et le cadet de celui-ci. Voyons les faits :
Bradley envoie sa balle près des tours de télévision à gauche du trou # 18. Cette tour est considérée une obstruction inamovible temporaire (OIT) et si cela interfère avec son élan ou sa prise de position, un joueur a alors le droit de laisser tomber sa balle à un endroit où il n’y a plus d’interférence. Cet endroit peut être assez loin de l’endroit où repose la balle. Une fois qu’on a trouvé cet endroit, on laisse tomber la balle à pas plus d’une longueur de bâton et la balle peut rouler jusqu’à 2 longueurs additionnels de bâton de l’endroit où la balle touche le sol. Donc il est possible que la nouvelle position de la balle soit à près de 3 longueurs de bâton du point de dégagement.
Jimenez, qui était à une trentaine de verges, questionna le nouvel emplacement à l’officiel qui était sur place. Steve Hale (le cadet de Bradley) lui a dit de retourner à sa balle et Jimenez lui a dit de se la fermer! C’est à ce moment que les choses se sont envenimées.
Monsieur Mark Russel, le vice-président compétitions de la PGA a confirmé que dans une partie par trous (match play), un adversaire a toujours le droit de contester une décision ou de poser des questions.
À mon avis, tout a commencé lorsque Hale (le cadet de Bradley) a dit à Jimenez de se mêler de ses affaires. Les discussions entre joueurs et officiels ne devraient concerner que les adversaires et les cadets ne devraient pas se mêler des discussions. Selon plusieurs joueurs, il a tendance à affronter certains compétiteurs.
À Victo
Pour revenir aux obstructions inamovibles temporaires, il est arrivé un incident malheureux lors de la Coupe Canada à Victoriaville, en juillet 2014. Un joueur envoie sa balle par-dessus le vert du # 9. Il y a des pancartes de commanditaires qui nuisent à son élan. Un volontaire demande au joueur s’il a besoin d’aide et le joueur répond OUI. Le volontaire enlève la pancarte.
Je vois le geste mais il est trop tard. Je laisse le joueur exécuter son coup. Je lui annonce la mauvaise nouvelle : 2 coups de pénalité pour avoir enlevé ou permis d’enlever des pancartes qui sont considérées comme des OIT et il est défendu de les enlever ou permettre de les enlever. Cette directive est clairement indiquée dans les règles de compétitions de l’AGP.
Le joueur est furieux et il me demande pourquoi je ne suis pas intervenu avant qu’il fasse son coup. Je lui réponds que dès que les pancartes sont enlevées, il est trop tard et on ne peut pas réparer le geste. Il a compris que si le volontaire avait enlevé les pancartes sans son autorisation, il n’aurait pas été pénalisé.
C’est une règle universelle et les professionnels devraient la connaître, sinon cela peut s’avérer très coûteux. Un joueur a toujours le droit à un allègement sans pénalité. On avait même un endroit très bien marqué pour laisser tomber une balle lorsque notre balle repose à un endroit où il y a interférence par des OIT. On a même droit à l’allègement sans pénalité lorsque ces pancartes sont entre notre balle et le drapeau, peu importe la distance des pancartes de notre balle.
Comme il arrive très souvent dans les compétitions de golf, beaucoup de joueurs ne lisent pas les règles locales, ni les avis aux compétiteurs, ni les règles du circuit.
Quelques exemples de OIT : estrades, roulottes, pancartes publicitaires, caméras de télé, micros, etc…
Jean Maheux
Un autre règlement ridicule.
EDOUARD RIVARD
Bonjour Monsieur Maheux
On peut toujours jouer au golf pour s’amuser.
Au golf il y a 34 règles et si on inclut les sections, sous-sections et décisions, il y a plus de 800 pages. J’aurais des chroniques à toutes les semaines pendant des années et vous auriez une tribune pour dire à toutes les semaines que ces règles sont ridicules. J’enregistre votre commentaire et j’espère seulement que vous réussirai à expliquer aux nombreux lecteurs quelles sont vos solutions pour rendre ce sport plus facile et plus intéressant. J’aurais même quelques suggestions: un trou de 12 pouces au lieu de 4 pouces; avoir le droit de se sortir des obstacles en lançant la balle sans pénalité avec les mains; se donner les coups roulés de 6 pieds comme sur les simulateurs de golf; en plus des 14 bâtons, on pourrait transporter une scie à chaines; on pourrait aussi assécher les lacs et rivières, il faudrait seulement mettre en place une règle qui interdirait les mises en échec et les accrochages!
On pourrait aussi seulement frapper la balle et ne pas compter ses coups.
J’encourage tous ceux qui auraient des idées constructives à me donner des suggestions pour rendre ce merveilleux sport plus simple et plus intéressant à jouer car il y a effectivement des règles qui sont compliquées et on n’en comprend pas toujours le but.
David
J’adore votre commentaire monsieur Rivard, continuez de nous renseigner sur les règles actuelles c’est fort intéressant !
Sébastien Maltais
Bonjour M. Rivard,
J’ai une interrogation quand aux OIT. Vous mentionnez clairement que les OIT doivent nuire à l’élan afin d’obtenir sans pénalité un allègement. Qu’arrive t’il si un OIT se retrouve dans la trajectoire de la balle, sans nuire à l’élan? Exemple: La balle se retrouve derrière l’estrade. Doit-on contourner l’obstacle? Aucun allègement sans pénalité possible?
Le même questionnement me revient lorsque je vois des boites électriques sur les terrains de golf, des bâtiments pour entretien du terrain, etc. Remarquez que ma 2e question ce sont des obstacles permanents.
En espérant obtenir réponses à mes questions.
Merci beaucoup!
Richard A. Perron
Monsieur Rivard,
Je vous encourage à nous informer sur la réglementation qui encadre le plus beau et le plus intègre sport qui soit. C’est intéressant, très instructif et force est d’admettre, sans méchanceté d’ailleurs, que non seulement les amateurs mais certains professionnels auraient intérêt à suivre votre chronique…
Quant aux commentaires du genre à M. Maheux, comme dirait le prophète Ron Fournier:
On passe à un autre appel !
Salutations.