«Je n'ai aucune idée où j'irais jouer si ce terrain n'était pas situé près de chez moi», lance Louis, un compagnon de jeu lors de notre passage cet automne, au club de golf Beauport, à Québec.
Car Louis connaît des problèmes de santé qui le restreignent dans son activité physique. Alors se taper 18 trous de 6500 verges… cela n'est plus possible pour lui. D'où sa présence au club de Beauport où deux neufs trous de type exécutif accueillent les amateurs. On y retrouve en fait un parcours à normales 3 (par 27) et un mariant normales 4 et normales 3 pour un par 32.
Boudés des uns, très appréciés des autres, plus que jamais les parcours de 9 trous ou encore ceux de type exécutif ont leur place dans le décor du monde du golf.
«On a été plein tout l'été, de dire Mme Lyne Drolet, directrice du club Arpents Verts sur le rive sud de Montréal. Nous avons dû, en raison de la Covid-19, instaurer un système de réservation en 2020 car auparavant on pouvait se présenter chez nous sans réserver une heure de départ. Si ce système n'avait pas été mis en place, l'affluence aurait été difficile à gérer.»
On le sait, les terrains de golf sont pris d'assaut depuis deux étés et les parcours 9 trous et/ou exécutifs ne font pas exception. Mais avant même la pandémie, la popularité des 9 trous, exécutifs ou non, équivalait à celle des 18 trous de type championship (normale 72).
Aux États-Unis, plus particulièrement en Floride, les parcours exécutifs ont explosé il y a une vingtaine d'années. Par exemple, dans le secteur appelé The Villages, au nord d'Orlando, il y a pas moins de 52 clubs de golf pour cette immense communauté de 55 ans et plus. De ce nombre, 40 sont de type exécutifs dont quatre tout récemment construits.
Quand on pense club exécutif, celui sur l'île de Montréal ou encore le Manitou à Tremblant ont une certaine renommée au Québec mais ailleurs sur la planète, quelques-uns ont une reconnaissance internationale. Parlez-en aux pros du Québec qui, avant la Covid, participaient à un tournoi aux Bermudes regroupant des professionnels canadiens et américains. Il était disputé sur le parcours Turtle Hill.
«Il y a 18 trous à normales 3, 18 trous exceptionnels et de toute beauté, un chef-d’œuvre de terrain de golf!», précise le pro Carl Pelletier qui a déjà eu l'occasion de participer au tournoi mentionné plus haut.
Nous avons donc été en jouer quelques-uns cet été au Québec et, pour ceux et celles qui croient encore que ces terrains sont, bien souvent, des clubs de moindre qualité, oubliez cela! Notre passage aux Arpents Verts et au club de Beauport nous a permis de découvrir des parcours où l'entretien est de qualité et qui sont très agréables à jouer.
«Ce n'est pas tout le monde qui aime passer 4 heures sur un terrain de golf», rappelle Mme Drolet des Arpents Verts quand on lui demande pour quelle raison devrait-on jouer à son club. «De plus, ici, c'est beau! Il y a beaucoup de beaux grands arbres.»
À ce club, il y a deux neufs trous, un exécutif à normales 3 (par 27 de 910 verges) et un régulier d'une longueur de 3050 pour une normale 37. Et effectivement, le décor en vaut la peine. Ce terrain a été repris par M. Jean-Marie Gagné, il y a environ 40 ans, et maintenant son fils Patrick en assure l'entretien et la gestion avec sa conjointe, Mme Drolet.
«J'ai grandi sur ce terrain, lance M. Gagné. Quand mon père est arrivé ici, les lieux étaient à l'abandon. On a travaillé fort pour amener le club à ce niveau de qualité.»
La même question à savoir pourquoi jouer au club de Beauport a été posée au propriétaire, M. Jacques Bélanger. Lui aussi convient que le temps de jeu est un atout mais il y a plus.
«On a souvent une clientèle qui débarque en fin d'après-midi, après le travail, pour jouer un neuf trous, explique-t-il. De bons joueurs qui, en raison de leur travail, n'ont pas l'opportunité de jouer régulièrement 18 trous. Alors en jouer 9 en fin de journée fait grandement leur affaire. Et comme nous sommes près du centre-ville, l'accès est rapide.
«De plus, poursuit M. Bélanger, ces deux dernières années, comme l'affluence est marquée, le parcours à normale 32 était souvent plein, alors les gens se dirigeaient vers notre terrain de normales 3 (par 27). C'est souvent une belle occasion de pratiquer les fers.»
Encore là, on parle d'un terrain créé dans les années 80. «Mon père a décidé d'y aller avec un parcours exécutif dès le début, relate-t-il, c'était comme une mode qui naissait à ce moment-là.»
Le terrain, lui aussi en parfaite condition, est plaisant à jouer, parsemé ici et là de beaux marécages et autres plans d'eau, il offre un certain défi qui le rend attractif.
En résumé, les parcours 9 trous ou encore ceux de type exécutif ne sont pas à négliger, loin de là. Ils sont même très accommodants. Parlez-en à notre compagnon de jeu à Beauport, Louis, qui a des contraintes physiques et qui peut malgré tout pratiquer son sport préféré. Et les débutants… Ces parcours leur enlèvent bien du stress. Donc des terrains de golf agréables et accommodants!
Robert Lavallée
Il y a aussi 2 autres parcours qui valent la peine d’être joué dans la région de Québec: le 9Châtel à St-Émile et le Pont-Rouge dans le PetitCapsa.
N’hésitez-pas à vous y rendre….
claire
Et n’oubliez pas les Cantons de l’Est! Plusieurs 9 trous mais souvent avec des départs différents si on décide de jouer un 18 trous. Et naturellement, le plus beau est celui du club de golf de North Hatley! Au plaisir de vous y voir l’an prochain.
GML
Oui, bien sûr! Bon hiver!