Napierville – À l'approche du chalet, apparaît sur la droite le 14e trou, une petite normale 3. Tertre de départ, allée et green, tout est d'un vert pur, sans défaut. Même les fosses de sable bordant le vert sont impeccables, visiblement entretenues avec grand soin. Et pourtant, malgré ce premier aperçu de la qualité du parcours de golf de Napierville, au moment de l'enregistrement à la boutique, le prix demandé n'amène nullement la carte de crédit dans le rouge.
Nous n'avions jamais mis les pieds au golf Napierville. On se disait qu'un jour prochain, il faudrait bien y aller car les échos en provenance de ce club sonnaient bien à nos oreilles. On entendait souvent des commentaires du genre un beau parcours abordable.
Alors petit texto à l'ami Robert pour jouer avec lui et sa compagne Marie-Christine. Robert a le club de golf Napierville tatoué sur le cœur, y étant membre depuis 41 ans! C'est donc dire que nous allions jouer avec des connaisseurs des lieux.
Dès le départ, au trou numéro 1, ça commence bien! Sous un ciel lumineux, parsemé de boules de coton d'un blanc pur, sur la droite de l'allée bien délimitée par des rangées d'arbres matures, s'étend un plan d'eau agrémenté d'une fontaine offrant un coup d’œil intéressant, comme une sorte d'intro légère et agréable avant le début d'une symphonie.
Si ce premier trou n'a rien de particulier sinon le point de vue à partir des tertres de départ, que l'on vient de décrire, et le fait qu'il soit tout de même assez étroit, dès le trou suivant l'autre aspect majeur du parcours de Napierville apparaît, à savoir une belle variété de trous, chacun ayant son cachet bien à lui.
Et pour le deuxième, sa particularité se résume surtout à son vert en forte pente… malheur à quiconque aura un roulé en descendant si jamais le fanion est placé à l'avant du green.
«C'est dans les projets du club de refaire prochainement ce vert, c'est un peu trop exagéré comme pente», précise alors notre compagnon Robert qui a déjà agi comme capitaine.
De son côté, le directeur du club, Mario Poulin, renchérit: «Oui, c'est dans nos plans de refaire ce vert. Celui du 13e trou aussi.»
Tant qu'à avoir le directeur à nos côtés, on lui demande pour quelle raison, selon lui, les amateurs de golf devraient jouer le terrain de Napierville.
«La belle variété de trous et, bien sûr, le rapport qualité/prix», répond-il sans la moindre hésitation.
Puis il ajoute: «Et le terrain représente un bon challenge. Surtout en raison des verts qui, en général, sont légèrement surélevés. On ne monte pas sur les verts en faisant rouler sa balle, il faut atterrir directement dessus.»
Il y a effectivement un beau défi, de belles promos, comme une carte de 10 parties avec voiturette pour seulement 460$, et, comme mentionné plus haut, on y joue un terrain pas du tout monotone.
Les plans d'eau ne manquent pas et constituent souvent le piège à éviter d'un trou à l'autre. Le design fait en
sorte qu'on utilise pratiquement tous les bâtons dans notre sac. Il y a de très longues normales 5 où il faut être habile avec les longs bâtons, d'autres passablement plus courtes mais là, attention, la configuration de l'allée et les différents obstacles obligent à la précision, à des placements sûrs plutôt qu'à gagner de la distance. Ici, on pense au trou #10 qui relance bien la partie après une courte pause au casse-croûte.
Deux trous plus spécialement ont retenu notre attention, à commencer par le sixième qui est justement le trou signature du parcours. Une belle normale 4 coudée vers la gauche où, encore là, la précision est de mise à partir des tertres de départ, puis un vert protégé par un plan d'eau sur sa droite et une fosse de sable à sa gauche.
Puis le 17e, avec sa configuration presque semblable au #6, lui aussi coudé vers la gauche mais cette fois le plan d'eau est carrément devant le vert. Cette année, justement, d'importants travaux y ont été exécutés pour ériger un mur de blocs de roc impressionnant qui, non seulement donne maintenant un plus beau coup d’œil au trou, mais adoucit également la pente naturelle le long du green.
Rappelons que, comme bien d'autres clubs de golf du Québec, le terrain de Napierville a été obligé d'abattre les frênes malades. «Il en reste encore quelques-uns à enlever, précise M. Poulin, mais nous replantons d'autres arbres au fur et à mesure. Depuis deux ans, c'est pas moins de 200 arbres presque matures que nous avons replantés et il y en aura d'autres encore.»
Lors de notre passage à Napierville, les camps d'été pour les jeunes débutaient. C'est le professionnel Yvon Roy qui gère le programme. Ce dernier invite les enseignants de golf intéressés à joindre son équipe pour assurer un bon service à cette relève. Un bel emploi dans un milieu agréable… pourquoi pas!
Benoit Beaulne
Bon matin si on se base sur les photos , les trappes de sables sont très bien entretenues. Pour un club public c’est a souligner.