Saint-Georges – «C'est vraiment un été pas comme les autres!», lance dans un long soupir François Boudreault-Dionne.
Il venait de faire un trou d'un coup. Cela se passait la semaine dernière à Saint-Georges, lors d'une épreuve du ECPT. Et pour ce pro de 35 ans, d'abord et avant tout prof d'éducation physique à Port-Cartier, cela semblait comme la cerise sur le sundae!
«C'est mon premier trou d'un coup à vie et cela se passe lors d'une compétition professionnelle! C'est incroyable tout ce qui m'arrive cet été», répète-t-il, un peu incrédule, comme dépassé par cet été où les surprises se succèdent.
«J'espérais, reprend-il pour préciser sa pensée, pouvoir faire au moins deux tournois pendant mon été. Et voilà que j'ai obtenu ma place pour le Match Play du ECPT au club Balmoral. J'ai terminé parmi les 16 premiers, ce qui m'a valu la possibilité de jouer le tournoi en équipe chez nous, à Sept-Îles, au club Sainte-Marguerite. J'ai gagné avec Keven Fortin-Simard! Ensuite je me suis retrouvé à Blainville sur le Mackenzie Tour puis à la Coupe Canada, à Victoriaville. Et cette fin de semaine, je serai au Lac Saint-Jean encore avec le ECPT. Et dire que je souhaitais seulement faire deux tournois…»
Il reste encore deux épreuves du ECPT auxquelles il pourrait participer mais, on l'a précisé plus haut, François Boudreault-Dionne est d'abord prof d'édu… «L'école est recommencée, je ne sais pas si je vais pouvoir me libérer. J'aimerais bien», glisse-t-il calmement mais avec un regard songeur ou, plutôt, plein d'espoir de voir cet été magique se poursuivre sur les allées de golf.

Effectivement, magique… ou encore merveilleux! Oui, merveilleux car ce qui se passe actuellement dans la vie de ce golfeur professionnel est le résultat d'un travail discipliné qui a débuté en 2017. Peut-être même bien avant…
«J'ai toujours été actif dans le sport de haut calibre, plus particulièrement dans le soccer universitaire, précise-t-il. Mais je me suis blessé à une cheville, je ne pouvais plus poursuivre dans le soccer. J'ai alors joint l'équipe de golf de l'UQAC.»
Il s'est en suite impliqué à son club Sainte-Marguerite, aidant entre autres au développement des juniors. Puis est venu le goût de faire un peu de compétition.
«J'ai pris un statut de pro en 2017 lorsque le CCPT de M. Jean Trudeau a été créé, explique-t-il. Je m'en tenais à ce moment-là qu'à un seul tournoi par été. Cette année, je me suis lancé plus à fond dans l'entraînement. Je voulais être plus de taille contre mes adversaires lors des deux tournois que j'espérais faire.
«J'ai donc pris un journée de congé par semaine pour me consacrer uniquement à mon entraînement de golf en plus d'aller au champ d'exercice à tous les soirs, sans faute. Je travaille actuellement à améliorer la distance de mes coups de départ avec le bois 1.»
C'est ce travail acharné qui l'a conduit là, qui lui a procuré l'été de rêve qu'il connaît jusqu'ici. Mais il n'y a pas que cela, insiste-t-il toutefois.
«Je dois dire que mon père m'a beaucoup aidé et supporté, mentionne-t-il. Il a toujours été un excellent golfeur et j'ai grandement appris de lui. Je peux en plus compter sur un commanditaire de taille, Int-elle Corporation. C'est une entreprise jeune dont les valeurs correspondent aux miennes. C'est quand même quelque chose de formidable de pouvoir compter sur un tel commanditaire quand on débute! Wow! non mais quel été!»
Carl Pelletier
François est d’ailleurs un gentleman sur le parcours. Quelqu’un avec qui c’est plaisant de jouer et qui ne lâche jamais. À tous ceux qui ont la chance de le côtoyer à son club, je vous dis de profiter de ses connaissances et de son comportement sur le terrain.
Belle continuité François!