La Malbaie – «Il y a quelque chose de particulier, ici… l'histoire, le vécu, l'esprit de famille… Il y a effectivement une certaine fierté d'être associé au Murray Bay, 140 ans après sa création.»
Maxime Ricard a 36 ans mais le club où il est le pro depuis neuf ans, en a 140! Et toujours à la même place! Ce qui fait que le club Murray Bay, dans Charlevoix, est reconnu comme étant le plus vieux en Amérique du Nord toujours sur son site d'origine.
Donc quand on va rencontrer Maxime Ricard sur les lieux de son travail, on plonge dans le passé. Un passé riche, quand même, car quel club peut dire avoir déjà eu comme président quelqu'un qui, peu avant, était à la tête des États-Unis d'Amérique. En effet, après ses années à la présidence des USA, soit de 1909 à 1913, William Taft devint président du club Murray Bay, à La Malbaie.

«Ce sont de riches Américains qui ont fondé notre club, rappelle Maxime Ricard. Jusqu'en 1967, il était strictement réservé aux membres et à leurs invités. C'est sûr qu'il ressort une certaine fierté face à l'historique particulier du club, mais je vous dirais qu'encore aujourd'hui, ce passé demeure fort mais pas toujours dans le bon sens. Plusieurs gens de la région croient que nous sommes toujours fermés aux visiteurs, que ce sont juste les membres qui peuvent venir. Ce qui n'est effectivement pas le cas.»
Petits verts

N’empêche, l'endroit a son cachet. Ses bâtiments en planches blanches d'une autre époque donnent dès l'arrivée l'impression de remonter dans le temps. Et bien sûr, le design du terrain rappelle qu'il a été créé dans un temps lointain où les tiges en graphite et les Pro V1 étaient du domaine de la science fiction. Les six normales trois du parcours demeurent aussi un indice de ce passé.
«Qui dit vieux terrain, dit petits verts, explique le pro-gestionnaire. Je crois qu'il s'agit de la difficulté majeure de notre parcours.»
Et nous montons avec lui dans une voiturette électrique pour une visite des lieux. Car il n'y a pas que des petits verts difficiles sur ce parcours, mais des vues panoramiques intéressantes. Premier arrêt, le départ du trou numéro cinq où Maxime Ricard nous raconte les changements apportés dans ce secteur.
«Juste derrière le tertre de départ, il y avait un dense sous-bois. Nous l'avons dégagé et maintenant, nous avons une vue superbe sur le terrain et le fleuve en arrière-plan», dit-il en pointant une rangée de beaux bouleaux derrière lesquels, effectivement, s'étendent les allées comme si elles plongeaient dans le majestueux cours d'eau.
Puis, nous repartons, direction 14e trou. Quiconque a déjà joué le Murray Bay se rappelle du 14e trou. Une toute petite normale 4 d'à peine 250 verges, où l'on s'élance à partir de tertres de départs surélevés pour propulser la balle sur un minuscule vert en forme de bol renversé Ce trou résume tout: la beauté des lieux avec le coup d'oeil sur le fleuve, le passé avec ses distances adaptées à l'équipement de l'époque, et le petit vert pas trop facile à gérer.
Visiteurs
Au milieu de ce parcours de 18 trous, un neuf trous à normales trois a aussi été construit. À travers les allées de ce parcours plus petit, apparaissent d'étranges monticules (un phénomène semble-t-il issu de la fonte des glaces il y a des milliers et des milliers d'années) qui ajoutent au décor particulier du Murray Bay.
Évidemment, quand on est au coeur d'une région touristique comme Charlevoix, pas surprenant que la clientèle »visiteurs » représentent 40% des 18 000 rondes de golf jouées chaque année sur ce parcours.

«Je dirais que la moitié des visiteurs viennent jouer en forfaits avec hébergement et les autres, par eux-mêmes, estime le pro. Mais nous avons un bon noyau de membres. Compte tenu du vécu, comme je disais, de l'histoire et de l'esprit de famille qui règnent ici, les golfeurs aiment s'y retrouver. Nous avons justement, cette année, sept ou huit personnes qui sont revenues comme membres justement pour retrouver cette ambiance.»
Et avis aux intéressés, dans le cadre du 140 anniversaire, cet été, plusieurs activités souligneront l'événement. Alors pourquoi pas un petit saut dans ce coin, un petit saut dans le passé!
Carl Pelletier
De l’histoire et un cachet particulier! Un accueil toujours chaleureux !
Le Murray Bay est un bijoux du Québec.
Et les gens qui travaillent et jouent à cet endroit sont chaleureux et compétitif!
Bravo!
Claude bergeron
Juste une petite correction sur le Record du Parcours du Murray Bay Claude Bergeron a jouer 62 en 2000 et l à Rejouer en 2001 . Michael Couturier 2 fois dans la même semaine en 2011. La Semaine Passee Jocelyn Tremblay a jouer lui aussi 62 . Donc 3 joueurs détiennent le Record du Murray Bay .Merci