Saint-Georges – «J'ai vraiment deux passions et je n'arrive pas à trouver laquelle je préfère. J'aime autant être professionnel de golf que travailler comme assistant au surintendant au club de Saint-Jérôme. J'ai beau essayer, je n'arrive jamais à trancher. Les deux me comblent!»
Entre deux rondes, lors de l'Omnium Manac, à Saint-Georges, il y a quelques semaines, Tim Alarie accepte de retarder son entraînement au champ d'exercice pour nous parler de sa vie, une vie passée sur les allées vertes. Et plus on l'écoute, plus on se rend compte qu'on a affaire à un enfant du golf, rien de moins. Car le jeune pro de 25 ans a grandi sur le terrain que son grand-père a fondé à Saint-Jérôme et dont le père a, par la suite, pris les commandes.
«Ça fait drôle, commence-t-il à raconter, des fois je suis sur la tondeuse le lundi et le mardi pour entretenir les verts et les allées, ensuite le mercredi je participe aux tournois pro-am du circuit, puis je fais de la compétition jusqu'au dimanche. Et dès le lundi, je rembarque sur la tondeuse. C'est à peu près cela ma vie en été depuis deux ans.»
Retour à la compétition
Depuis effectivement deux ans puisque cela coïncide avec son retour à la compétition. Tim Alarie, après avoir connu de bons résultats quand il était junior, a peu à peu délaissé les affrontements pour se consacrer aux études pour ensuite devenir assistant au surintendant du club de Saint-Jérôme.
«J'ai connu une passe où le goût de la compétition n'y était plus. Ma game était quand même bonne mais je m'en tenais seulement à jouer avec des amis ou des membres du club. Ce sont eux qui m'ont encouragé à reprendre. Je les ai écoutés et j'ai tout de suite repris goût à la compétition», d'expliquer le jeune homme qui sourit tout le temps.

Une bonne décision puisque sur le circuit Pro Tour Canada (CCPT), il se démarque bien, plus particulièrement cette année où il se situe cinquième au Classement Sunice et neuvième au Classement Molson Canadian.
Une question de putter
«Je sens que je vais de plus en plus avoir ma place parmi les meneurs de ce circuit, estime-t-il. Mon jeu est bon, il n'y avait que sur les verts qu'il fallait vraiment que je m'améliore. J'ai changé de putter et déjà, les résultats sont là.
«J'ai fait les qualifications pour l'Open canadien et j'ai raté par un seul coup, rappelle-t-il. J'aurais bien aimé vivre cette expérience.»
Est-ce donc toujours dans ses plans d'aller plus loin dans l'univers de la compétition? Est-ce qu'un jour prochain, entre deux tournois, l'effort sera davantage mis sur l'entraînement que sur la tondeuse?
«Ouf…», échappe-t-il avec encore son large sourire qui s'estompe à peine alors qu'il hésite, cherchant la bonne réponse.
«Sérieusement, reprend-il, au plus profond de moi, la compétition et le travail sur le terrain me plaisent tout autant. C'est sûr que si l'occasion d'atteindre les circuits majeurs du golf se pointe, je ne la laisserai probablement pas passer. D'ailleurs, c'est pour cela que j'ai tenté ma chance pour l'Omnium canadien. Mais je ne veux pas non plus délaisser mes parents qui m'aident beaucoup, qui m'encouragent. Je veux être là aussi pour eux, soit au club de Saint-Jérôme où ils ont besoin de mes services.»
Un parcours fleuri
Et justement, qu'en est-il du parcours de Saint-Jérôme? Qu'est-ce qui incite à jouer ce terrain?
Là, Tim Alarie n'hésite plus une seconde: «C'est vraiment un beau terrain, un beau parcours fleuri! Pas nécessairement long, mais pas non plus facile. Il ne faut pas essayer de battre ce terrain parce qu'il n'est pas long car souvent, c'est lui qui gagne.»
Puis, c'est l'assistant surintendant qui prend la relève: «Vous savez, un terrain de golf, il faut travailler très fort pour s'assurer qu'il soit beau et agréable à jouer. Avec la météo que l'on a au Québec, ce n'est pas facile. On est souvent à la merci des conditions mais, en même temps, c'est un beau défi. J'aime vraiment cela car le but, c'est de toujours améliorer le terrain.»
Tim Alarie le dit lui-même, il est un fou du golf et, bien sûr, on le croit facilement à l'entendre parler, d'autant plus que son éternel sourire accompagnant ses propos le confirme aisément. Mais quand on est un enfant du golf… quelque part, c'est normal!
Alain Bisson
– La lecture de l’article, nous démontre exactement qui est Tim Alarie. La lignée de la famille est très bien servie et le naturel de ce jeune homme est tout aussi désarment que dans l’article.
Du grand Tim! Je lui souhaite tout le succès qu’il mérite et le bonheur dans la vie en compagnie de sa conjointe et cadette Magalie.
Monique Métayer
En effet cet article le décrit tout à fait tantôt une homme de terre et tantôt un pro dont l’avenir est à ses pieds. Il travaille comme son père à nous présenter un terrain magnifique et bien entretenu c’est le succès de la réussite du golf de St-Jérôme, Bravo Tim et continu de nous impressionner par ton talent et ton implication..