Enfin une bonne nouvelle! Alors qu'au cours des dernières années, on parle davantage de fermetures de terrains de golf, voici que GML vous annonce la réouverture du club Beaurivage sur la rive sud de Québec, un parcours de neuf trous que les nouveaux propriétaires font renaître de ses cendres, dans ce sens qu'ils veulent le relancer en gardant son côté convivial typique, son ambiance de bonne camaraderie.
En 2020, deux jours avant que la ministre Charest annonce que la saison de golf au Québec allait débuter le 20 mai, les propriétaires à l'époque du club Beaurivage mettaient la clé sous la porte, fermaient définitivement le terrain et plaçaient une pancarte À Vendre. La raison principale évoquée: la pandémie.
«Les rares années que le club a fait des profits depuis que nous en avons fait l'acquisition au milieu des années 2000, c'est quand on pouvait ouvrir tôt, avant le 20 avril. Alors on préfère fermer», expliquait M. Bernard Blouin, l'un des copropriétaires.
Hier, mercredi, nous sommes débarqués au chalet enneigé du club où nous attendait Véronique Girard. Milieu de la vingtaine, débordante d'énergie, la jeune femme s'est associée avec M. Jean-Guy Sylvain, homme d'affaires bien connu pour ses investissements dans le monde de l'hôtellerie et des campings. Tous deux souhaitent relancer le Beaurivage et c'est Mme Girard qui en sera la première responsable.
«Je vais gérer les opérations générales pendant que M. Sylvain s'occupera davantage du terrain», précise-t-elle enjouée, visiblement enthousiaste face au défi qui l'attend. Enthousiaste et prête, d'attaque, car le dynamisme qui se dégage d'elle montre qu'elle entend bien mener à bon terme ce projet malgré le fait qu'elle soit une néophyte dans l'univers du golf.
«J'en ai beaucoup à apprendre mais c'est certain que je m'y mets dès que possible, souligne-t-elle. C'est sûr que je me concentre d'abord sur le côté business, que je m'occuperai à temps plein de la gestion, mais c'est sûr aussi que je vais me mettre au golf . Je vais apprendre.»
Mais qu'est-ce qui pousse une jeune femme spécialisée dans l'événementiel et qui ne connaît pas beaucoup le golf, à se lancer dans une telle aventure?, osons-nous lui demander.
«Il faut savoir saisir les opportunités!», lance-t-elle promptement.
Puis elle explique que c'est M. Sylvain, avec qui elle a collaboré dans d'autres projets au cours des dernières années, qui lui a fait cette offre de devenir copropriétaire du club de golf. L'homme d'affaires, quand il avait pris connaissance de la vente du terrain l'an passé, l'avait dès lors acheté mais avait toutefois mis en veilleuse le projet de relancer le club. Et là, c'est fait, en s'associant avec la jeune femme, le tout redémarre.
N'importe quel surintendant vous le dira, laisser un terrain de golf en abandon quelques semaines, ce n'est pas long que celui-ci se transforme en champ de foin et de mauvaises herbes. Alors imaginez ce qu'il en est d'un parcours qui n'a pas été entretenu tout au long de 2020…
«Nous savons que la tâche est énorme, convient Véronique Girard. Mais nous allons nous y attaquer graduellement. On ne peut garantir un terrain en parfait état pour la prochaine saison, compte tenu que l'on revient de loin, mais on va tout faire pour qu'il soit néanmoins agréable à jouer. Il faut nous donner un peu de temps.»
Elle a communiqué ces derniers jours avec des anciens membres du club et les réponses et commentaires qu'elle a obtenus sont très encourageants.
«Certaines personnes, raconte-t-elle, quand je leur disais que nous rouvrions le Beaurivage, étaient toutes enchantées, me disaient que je venais de faire leur journée. Et les gens me demandaient de garder la formule précédente, celle voulant que le club ait des airs de bonne camaraderie. C'est ce que nous allons faire.»
Sauf que cette formule n'a pas nécessairement fonctionné avec l'administration précédente, lui rappelle-t-on. Mais le dynamisme de la jeune femme revient vite à la surface et elle répond: «C'est surtout le fait que la saison n'ouvrait pas assez tôt, les années antérieures, qui a fait mal aux anciens propriétaires. De notre côté, on entend diversifier aussi l'offre de services et rendre le club opérationnel à l'année longue.»
Puis elle énumère des activités telles la raquette, une patinoire, du fatbike… «Et pourquoi pas du yoga lors de belles matinées ensoleillées d'été, suggère-t-elle. Pourquoi ne pas proposer d'autres activités destinées à ceux et celles qui ne jouent pas nécessairement au golf mais, du même coup, pourraient aussi plaire aux golfeurs?»
De plus, elle veut mettre l'accent sur la relève, attirer davantage de jeunes au club Beaurivage. Elle est en pourparlers avec des pros et des académies à ce sujet.
Si tout va bien, après les travaux de réfection sur le parcours, elle espère ouvrir les allées vers la fin mai, dans le meilleur des mondes, sinon avant la Saint-Jean-Baptiste. Et de toute évidence, elle a hâte. On la sent impatiente d'accueillir, avec son large sourire, les futurs golfeurs et golfeuses. «C'est l'une de mes tâches préférées d'aller à la rencontre des gens et de discuter avec eux, prendre de leurs nouvelles», assure-t-elle.
Pour plus de détails, il est possible de joindre le club (la nouvelle ligne téléphonique est justement installée aujourd'hui, jeudi 4 février) au numéro 418-496-3131 ou par e-mail à l'adresse info@golfbeaurivage.com