Tel père… telles filles!

Lévis – Quand le carré de sable dans la cour arrière de la demeure familiale devient une fosse de sable où le papa et ses fillettes s'amusent à frapper des balles avec leurs wedges, on peut dire que l'on a vraiment affaire à des mordus. Mais pour Gilles Asselin et ses filles Élizabeth et Marie-Ève, pas de problème avec cette étiquette! Ils l'admettent sans la moindre hésitation avec en prime, un large sourire qui illumine chacun leur visage juste en se rappelant ce souvenir.

Le golf, on le sait, est souvent une histoire de passion. Et cela s'avère tellement lorsqu'on parle de cette petite famille de Lévis où le père, si passionné, si amoureux de ce sport, qu'il a su sans trop de difficulté communiquer son ardeur à ses deux enfants.

«J'ai vite constaté qu'elles aimaient cela beaucoup, alors pourquoi s'en priver? Je ne les ai jamais forcées, sauf que je voyais bien qu'elles ne se lassaient pas de jouer avec moi. On a donc poursuivi dans ce sens. C'est tellement une belle activité familiale!», mentionne Gilles Asselin dont les filles, aujourd'hui, représentent leur université sur le circuit de golf RSEQ.

Moments privilégiés

Gilles Asselin, qui travaille dans le domaine des conseils financiers pour SFL, parle de moments privilégiés que le golf lui a permis de connaître avec ses deux filles. Élizabeth a fait beaucoup de compétition, depuis ses premiers élans jusqu'à aujourd'hui, il l'a donc accompagnée sans relâche, pendant que Marie-Ève, même si elle n'avait pas la même ardeur que sa soeur, s'est lancée dans la compétition que tout récemment et, là encore, le papa se fait un devoir de la suivre.

Élizabeth, 21 ans, est la capitaine de l'équipe du Rouge et Or de l'Université Laval. Elle vient d'ailleurs de remporter le plus récent tournoi du circuit qui avait lieu au club Victorien à Mirabel, il y a quelques jours (à souligner qu'elle avait fini deuxième lors du premier rendez-vous de la saison). Quant à Marie-Ève, 20 ans, elle représente l'Université du Québec à Rimouski. Au Victorien, elle a terminé 17e, et lors du premier événement, 10e.

Les trois membres de la famille (la maman joue aussi mais l'engouement est quelque peu moindre) ont bien voulu partager, dévoiler un petit pan de leur vie privée et raconter cette belle histoire familiale associée au golf.

Par-dessus les pommiers

«Il n'y avait pas que le carré de sable où nous nous amusions avec nos bâtons de golf, précise Gilles Asselin. On tentait aussi de lober la balle au-dessus des pommiers. Parfois, c'était au-dessus de la maison pour moi, et au-dessus de la remise pour les filles. On a eu beaucoup de plaisir!»

Puis, à notre demande, il commente la «personnalité golfique» de chacune de ses filles.

«Marie-Ève, commence-t-il, a un très bon élan et sa concentration, lorsqu'elle joue, demeure toujours élevée. Elle n'a pas développé sa passion aussi jeune que sa grande soeur, donc elle manque un peu d'expérience. Mais malgré cela, elle réussit quand même très bien. Même si elle est en compétition, Marie-Ève s'amuse tout le temps sur un terrain. Elle sourit continuellement, elle est toujours contente et sait apprécier.

«Élizabeth, poursuit-il, a une attitude exemplaire en tournoi, un sens de l'éthique très développé. Jamais elle ne va se fâcher même si les choses ne vont pas toujours comme elle le souhaite. Elle travaille fort et est toujours respectueuse. Même si elle ne gagne pas, lors d'un tournoi, elle va demeurer sur place jusqu'à la fin, jusqu'à la remise des médailles, pour applaudir les gagnantes. Elle en fait un devoir justement par respect pour celles qui travaillent fort comme elle.»

Pas de pression

Justement, comme nous venons pour discuter avec Élizabeth, celle-ci échange avec ses coéquipières, les motive et les encourage.

«C'est important de garder un bon esprit d'équipe, lance-t-elle, une fois disponible. Il faut conseiller et aider plutôt que de mettre de la pression. Et cela, mon père me l'a bien enseigné. Jamais il ne m'a poussée et cela m'a aidée. C'est lui qui m'a donné la piqûre du golf!

«Quant à Marie-Ève, elle est comme ma mère: calme et décontractée. On dirait qu'elle n'est jamais en tournoi. Jouer 18 trous, quand ça va mal, cela peut être très long. Pas pour elle! Elle tente de prendre cela du bon côté, de se dire qu'une bonne attitude va lui permettre de mieux revenir dans le match.»

Son idole

Pour la soeurette Marie-Ève, le mot idole sort instantanément de sa bouche lorsque vient son tour de parler de sa famille.

«Ma grande soeur Élizabeth, clame-t-elle, c'est mon idole. Je l'ai toujours suivie, j'ai toujours voulu faire ce qu'elle fait, que ce soit au golf, l'été, et au ski, l'hiver. Elle débutait quelque chose et j’embarquais tout de suite après.

«J'avais délaissé un peu le golf et j'ai recommencé en m'occupant des jeunes à notre club. Là, j'ai vraiment repris le goût parce que je replongeais dans ce passé récent où notre père nous amusait avec des bâtons de golf. Il a le don de nous communiquer sa passion.»

Et si l'on y va d'un petit commentaire personnel pour terminer ce texte, disons que lorsqu'on a la chance de faire une telle entrevue, on ne peut qu'aimer encore plus ce merveilleux sport qu'est le golf!