Petite journée émotive à l'horizon pour le jeune pro Pierre-Alexandre Bédard, aujourd'hui à Orlando, alors que la PGA du Canada lui remettra le prix Mike-Weir, honneur couronnant le meilleur professionnel de l'année 2017 au pays.
«Non, je ne suis pas trop nerveux. C'est sûr que ce sera une soirée spéciale, mais pour l'instant, je contrôle tout cela. On verra bien quand je recevrai le prix…», nous a-t-il confié au téléphone, il y a quelques jours, alors qu'il s'entraînait dans la région de Palm Coast, en Floride.
Les responsables du golf au Canada profitent habituellement du PGA Merchandise Show pour remettre leurs prix aux golfeurs s'étant illustrés l'année précédente. Cet événement majeur se tient toujours à cette période-ci de l'année à Orlando.
Apprentissage
Et dire que pour le jeune pro associé au club de Cap-Rouge, l’année 2017 devait en être une d’apprentissage : «C’était mon objectif, dit-il, d'apprendre à gagner.»
Car il en était qu’à sa première saison complète comme professionnel. Mais ses deux victoires, au Bic et au Château Bromont, ont pesé dans la balance pour l’attribution de ce titre.
«C’est tout un honneur, je suis vraiment content!, a-t-il ajouté. Car d’abord, j'ai été reconnu comme golfeur par excellence au Québec en 2017. Ensuite, ma candidature a été soumise au niveau national. Pour décerner le trophée Mike-Weir, ils tiennent uniquement compte des résultats en compétition. Donc mes deux victoires ont joué en ma faveur. Il faut dire aussi que, pratiquement à tous les tournois, j’étais dans le coup. Je me suis souvent retrouvé dans les derniers trios lors des rondes finales. »
L’apport de Dave Lévesque
Il n’y a pas de doute, le pro de Cap-Rouge, originaire de Chibougamau, est une étoile montante sur la scène du golf canadien. Ses exploits sur le Circuit Canada Pro Tour le confirment. Et parmi ces exploits, il est particulièrement fier de sa victoire sur les allées du Château Bromont, début octobre.
« J’avais joué toute une première ronde, précise-t-il, soit moins neuf avec un albatros et un aigle! »
Et lors de la deuxième partie, le jeune homme disputait la victoire avec le professionnel de l’endroit, Dave Lévesque, un golfeur dominant ces dernières années.
« Batailler contre Dave a été un point tournant pour moi, souligne-t-il. Dave m’a obligé à jouer mon meilleur golf, à me surpasser. J’ai monté d'un cran depuis cet affrontement. »
MacKenzie Tour
Pierre-Alexandre Bédard s’élance donc sous le ciel de la Floride depuis quelques semaines. Dans le secteur de Palm Coast, près de Daytona Beach, il poursuit son entraînement hivernal en compagnie d’un autre pro qui s’affirme de plus en plus, soit Sonny Michaud, et du vétéran David Morland.
Ce dernier, qui a déjà été actif sur le circuit de la PGA, a trouvé sa niche sur le CCPT. Et comme il s’est souvent retrouvé sur les derniers trios lors des tournois de l’été passé, il a donc affronté Bédard à maintes reprises.
« C’est vraiment super de pouvoir m’entraîner avec Sonny et David, mentionne-t-il. Sonny m’a toujours guidé depuis mes débuts, que ce soit avec le Rouge et Or ou lorsque j’ai fait le saut chez les pros. Avec David, et toute l’expérience qu’il a, c’est sûr que je ne peux que m’améliorer. »
Les trois comparses entendent participer à quelques tournois des mini tours, question de rester dans l’univers de la compétition, mais pour P-A, l’accent sera mis sur les qualifications du MacKenzie Tour, le circuit canadien appartenant à la PGA et qui se veut la porte d’entrée du web.com Tour.
« J'ai déjà envoyé ma demande pour participer aux qualifications, a-t-il précisé. Je devrais savoir en février où je vais disputer ces qualifs.
«C’est vraiment ce que je vise, en 2018, insiste le jeune pro, soit évoluer sur le MacKenzie Tour. Si je n’y arrive pas, c’est sûr que je vais rester actif sur le CCPT. »
Si l’on se fie à son cheminement depuis son stage chez les juniors et chez les amateurs, cheminement au cours duquel il a entre autres été nommé recrue de l’année au niveau universitaire en plus de finir deuxième à deux reprises au Duc de Kent, il ne faudra pas se surprendre de le voir moins souvent au Québec en 2018.