La Coupe Ryder sera disputée en fin de semaine sur les allées du club de golf Hazeltine à Chaska, au Minnesota. Cet évènement mettant aux prises 12 joueurs américains et 12 joueurs européens transforment le sport du golf en sport d'équipe le temps d'une semaine.
Et pour moi, il ne fait aucun doute que la pression de gagner cette année repose entièrement sur les épaules de l'équipe américaine. Depuis 1999, la Coupe Ryder a été jouée 10 fois. À huit reprises, ce sont les Européens qui ont soulevé le trophée. Les trois dernières éditions ont été remportée par l'Europe.
Les Américains doivent gagner aussi parce que le tournoi a lieu aux États Unis. En 2012, les Américains ont perdu dans leur cour. Cette défaite a été dure à encaisser. Pas certain qu'on l'a digéré quatre ans plus tard. J'ai peine à imaginer ce que sera l'ambiance dimanche si jamais les États Unis devaient à nouveau s'incliner. Une chose est sûre, Davis Love III, le capitaine américain, sera pointé du doigt.
Déclaration motivante
Voyez-vous, Love III a mentionné il y a quelques jours, en entrevue avec l'analyste Johnny Miller, que l'équipe américaine était une des meilleures équipes jamais réunies dans l'histoire de la Coupe Ryder! Rien de moins!
L'affirmation de Love est venue quelques instants après que Miller eut mentionné que, selon lui, l'équipe européenne était une des pires équipes jamais rassemblées!
Évidemment que ces deux commentaires ont trouvé écho chez les Européens. Les plus volubiles, en réponse aux deux Américains, ont été Sergio Garcia et Rory McIlroy.
L'Espagnol Garcia a dit: «On ne gagne pas la Coupe Ryder avec des paroles, vous savez. La Coupe se gagne sur le terrain. C'est là qu'on verra qui a la meilleure équipe.»
De son côté, l'Irlandais McIlroy s'est exprimé ainsi: «N'importe quand on affronte une des meilleures équipes de l'histoire, c'est motivant. Imaginez la satisfaction que l'on aurait de gagner sur leur propre terrain.»
Deux réponses à point des joueurs européens qui ne font que retourner la pression sur les épaules américaines. Et le pire, c'est que les deux personnes qui ont émis ces commentaires ne joueront pas, alors que les deux Européens seront sur le terrain, et tous les deux (Garcia et McIlroy) ont l'habitude de bien jouer dans ce genre de compétition.
Analyse
Je trouve exagéré l'affirmation de Davis Love III. L'équipe américaine a des choses à prouver. Certains joueurs doivent livrer la marchandise. Rickie Fowler a été un choix du capitaine. C'est un joueur solide à la recherche d'une performance étincelante en temps opportun.
Phil Mickelson est un joueur vieillissant. Lefty a eu des mots durs envers Tom Watson il y a deux ans après que les Américains eurent perdu en Europe. Mickelson est-il encore capable de compétitionner dans ce genre d'évènement.
Pour gagner, les Américains auront besoin d'un ou des leaders. Spieth, Walker, Zach et Dustin Johnson ont gagné des tournois majeurs. Peuvent-ils être les chefs de file de la formation?
L'équipe européenne peut compter sur le meilleur joueur au monde à mon avis présentement, Rory McIlroy. Vous avez lu ses commentaires un peu plus haut. Non seulement Rory joue bien, mais il a maintenant la motivation pour donner toute une performance en fin de semaine au Minnesota. Je ne serais pas surpris de le voir récolter plusieurs points sur le parcours Hazeltine.
Le gagnant 2016 du Masters, l'Anglais Danny Willett, fait partie de cette équipe. Le Suédois Henrik Stenson a remporté son premier majeur cette saison (The Open). Il fait partie de l'élite du golf depuis plusieurs années. Justin Rose, Sergio Garcia et Rafael Cabrera Bello sont des joueurs à surveiller.
Les Européens n'ont aucune pression. Ils viennent de remporter trois Coupes Ryder de suite, ils sont sur le terrain adverse. Ils ont le bon état d'esprit. Je pense que ce sera une compétition serrée et je choisi l'Europe pour l’emporter.
Arnie
Tout comme vous, j'ai été secoué d'apprendre le décès du légendaire Arnold Palmer dimanche soir, à l'âge de 87 ans. Le cœur a lâché. J'avais écrit un article il y a quelques mois sur cet homme exceptionnel (Le Jean Béliveau du golf). Il a marqué le monde du golf par son charisme, sa personnalité, son jeu.
Lorsque l'on pense à Monsieur Palmer, on a en tête le mot respect. Il l'imposait et il l'appliquait également. J'ai bien aimé entendre et lire les anecdotes racontées par ceux qui l'ont côtoyé au cours des dernières décennies.
Arnie aimait conseiller les jeunes (et moins jeunes) golfeurs. Entre autres, il leurs disait: lorsque tu jases avec quelqu'un, regarde-le dans les yeux. Autre conseil: quand tu signes un autographe, assure toi que ton nom soit lisible, la personne qui te le demande voudra savoir, quand elle fouillera dans ses souvenirs, qui lui a donné sa signature.
Et finalement, lorsque vous retirez votre casquette à la fin d'une ronde de golf et que vous serrez la main de vos compagnons de jeu, vous agissez en gentleman, comme Arnold Palmer. C'est lui qui a instauré cette tradition.
RIP Monsieur Palmer (The King).
Je vous invite à réagir à ce blogue ici ou à l'adresse raycloutier999@hotmail.ca
Vous pouvez aussi me suivre sur twitter @cloutierray et sur ma page Facebook
Bonne semaine!