Boischatel – Il s'en passe des choses sur un terrain de golf! Des trous d'un coup, des records de parcours et même des sauvetages! Ce fut justement le cas, cet été, au club Continental, à Sorel-Tracy, où un golfeur a eu la vie sauve parce que quelques années auparavant, un jeune homme a lui-même frôlé la mort alors qu'il disputait un tournoi.
Cet homme qui a été sauvé au Continental est Jacques Péloquin, 62 ans, qui se porte bien maintenant grâce à l'initiative d'un jeune membre de ce club, Olivier Daneau. Celui-ci avait été sauvé auparavant au Blainvillier alors qu'il participait à un tournoi junior. Son initiative, mise sur pied par la suite et qui a permis de sauver M. Péloquin, se résume à l'achat d'un défibrillateur.
Le 11 juin dernier, Jacques Péloquin est tombé sur le parcours, victime d'un arrêt cardiaque. Des compagnons de jeu et d'autres golfeurs ont tout de suite entrepris des manoeuvres de réanimation et le fameux appareil acquis grâce à Olivier Daneau, a poursuivi le travail, a ramené un pouls dans le corps inerte de la victime.
M. Péloquin mentionnait plus tard, dans le journal local, qu'il était très, très reconnaissant envers tout le monde qui s'est porté à son secours mais que de son côté, il n'avait aucun souvenir de ce qui s'était vraiment passé.
Ah les guêpes!
Quant à Olivier Daneau, lui il s'en rappelle très bien de la raison pour laquelle il a fait des démarches afin que le club Continental fasse l'acquisition d'un défibrillateur. Il participait à un tournoi junior au Blainvillier, où tout allait mal, lorsqu'un événement marquant – et déterminant – s'est produit.

«Ça allait vraiment mal cette journée-là, raconte-t-il lorsque rencontré récemment au Royal Québec. Je frappais la balle tout croche et c'est en allant la chercher dans un boisé que je me suis fait piquer par des guêpes. Je ne savais pas que j'étais allergique…»
Le jeune homme oublie alors la douleur causée par les piqûres et tente de se concentrer à nouveau sur son jeu. Mais dans les instants qui ont suivi, sa gorge enfle et l'air n'arrive plus, il étouffe.
«Si les gens du Blainvillier n'avaient pas eu l'ÉpiPen contre les allergies, je serais mort, de constater Olivier Daneau. Vous n'avez pas idée comme c'est paniquant se sentir partir parce que ta gorge se gonfle et que l'air ne se rend plus aux poumons.»
Projet étudiant
Quelques années plus tard, dans le cadre d'un projet étudiant à son école, Olivier Daneau approche les dirigeants du club Continental avec une idée bien en tête.
«Cette expérience m'a guidé, dit-il. J'ai donc organisé un tournoi avec les responsables du club, question d'amasser des fonds pour l'achat d'ÉpiPen, certes, mais je voulais aller plus loin, je voulais que le club fasse aussi l'acquisition d'un défibrillateur. Ce fut un succès! Il fallait recueillir la somme de 3000$ pour l'achat des produits et de l'appareil. Nous en avons eu 5200$!»
Et qu'est-ce que le club a fait avec la somme supplémentaire? Tout simplement payer une formation en RCR à ses employés.
«L'été même où l'appareil a été acheté et que les cours en réanimation ont été donnés, rappelle le jeune golfeur, une employée du Continental a réussi à réanimer quelqu'un qui a fait une crise cardiaque dans le chalet. Ses cours en RCR lui ont permis de sauver la vie de cette personne!»
Oui, il en arrive des choses au golf! Jouer sa meilleure partie… Côtoyer des camarades agréables… Vivre avec eux et elles de bons moments… Et aussi rester en vie!
«Ce sont des choses pas très dispendieuses, un ÉpiPen et un défibrillateur. Et quand on pense que cela peut sauver des vies…», conclut celui qui s'aligne avec les Carabins de l'Université de Montréal.
Denys Belleville
Très bonne article. Lorsqu’on dit que la vie ne tiens qu’a un fil et bien en voila un autre preuve. Bravo pour l’initiative du club de golf et que ça serve d’exemple a tout les clubs.