Les directions de clubs de golf de la province semblent terminer cette Année Covid comme ils l’ont commencée, à savoir 
être plongés dans l’inconnu. En effet, autant en mars ils étaient dans le brouillard, ne sachant pas s’ils allaient ouvrir leur terrain, autant en cette fin de saison de golf ils doivent envisager plusieurs scénarios pour bien planifier 2021.
«Je vous dirais qu’ici, à Lotbinière, on a commencé avec un scénario catastrophique et finalement, ce fut une année record. Alors il va falloir planifier la prochaine saison en tenant compte que la situation peut encore changer. Je suis optimiste et j’ose croire que ce sera pareil l’an prochain», de dire M. Christian Vermette, directeur général du club Lotbinière.
«À mon avis, lance pour sa part le directeur du Château Bromont, Martin Ducharme, qui est également président de l’ACGQ (Association des clubs de golf du Québec), ce sera en 2021 un copier-coller de la saison 2020. Le virus sera toujours présent, il faudra continuer à prendre des mesures particulières pour respecter les règles sanitaires. Et les amateurs de golf, anciens comme nouveaux de cette année, vont revenir en grand nombre sur les allées.»
L’optimisme, en prévision de la saison de golf 2021, semble s’installer en grande partie chez les directeurs et directrices interrogés à ce sujet, mais il faut se rappeler que ce ne sont pas tous les clubs de golf qui ont profité de la manne Covid-19. Certains, qui comptent peu sur la venue de visiteurs occasionnels, ont vu leurs revenus tournois et réceptions s’effondrer.
«Nous avons perdu 90% de nos tournois, précise le directeur général du Royal Québec, M. Mario Bouchard. De plus, en raison de pénibles conditions hivernales, nos deux parcours sont mal sortis au printemps. Cette année, au moins, tout se passe bien du côté préparation du terrain pour l’hiver, et nous devrions voir les résultats le printemps prochain.
«Comme tout le monde, poursuit M. Bouchard, il a aussi fallu débourser pour mettre en place les mesures sanitaires, c’était important pour nos membres et pour nos employés. Donc notre budget prévu au départ n’a pas tenu longtemps. C’est pour cette raison que cette année, on prévoit deux volets: un budget standard et un budget covid.»
Des surprises
Cette nouvelle réalité a donc amené son lot de surprises chez les responsables de clubs de golf. Si pour certains cela représente un petit casse-tête de planifier 2021, d’autres savent pas mal à quoi s’en tenir pour la prochaine saison. Cela va même à la remise en question de certaines façons de faire, telle la tenue de tournois.
«Avec les nouvelles mesures sanitaires, explique Sylvain Patry d’International 2000, on a dû limiter notre restauration qu’à un simple comptoir, une petite cantine. On s’est aperçu que tout cela a très bien fonctionné et peut-être qu’on va s’en tenir à cette formule dans l’avenir. On s’interroge aussi sur la tenue des tournois. Quand on fait des shot guns un samedi à 10h30 pour un tournoi, on vient de fermer le terrain à des centaines de visiteurs qui auraient payé le plein prix.»
Selon Luc Boisvert, du Ki-8-Eb à Trois-Rivières, les clubs ont maintenant «le bâton dans les mains alors qu’avant il était plutôt dans celles de la clientèle ces dernières années», une clientèle qui courait après les forfaits et les rabais, dit-il.
«À partir du 20 mai, rappelle-t-il, on a refusé du monde à tous les jours! Il a donc fallu prendre des décisions en conséquence, des décisions pas nécessairement faciles à prendre. On se questionne même à savoir si l’on va encore tenir des tournois.»
Il n’y a pas à dire, 2020, cette fameuse Année Covid, a changé bien des choses et ça ne semble pas se terminer…
Murray Henley
Le taux de mortalité de la COVID baisse constamment, à mesure que les médecins perfectionnent les traitements, même en l’absence de vaccin. Selon les dernières données du Center for Disease Control, ce taux s’établit maintenant à 0,3% des personnes infectées, alors qu’il était de 0,8% au début de la pandémie.
Le problème de la COVID est devenu essentiellement politique. Les dirigeants ont été affolés par les scènes de débordement des systèmes de santé en Italie et à New York. Ils ne veulent pas prendre le risque de se rapprocher, même de loin, d’une situation de débordement.
Il faut se rappeler que notre système de santé opère déjà à pleine capacité. Il n’y a pas de marge de manœuvre pour faire face à ce qui est devenu en quelque sorte une variété de très mauvaise grippe.
Ainsi, de par le monde, les dirigeants ont choisi de mécontenter les 25% de la population qui trouvent que les mesures sanitaires sont excessives, plutôt que d‘êtres blâmés par 100% de la population en cas de débordement du système de santé.
Le résultat est que nous allons voguer de vague en vague, avec confinements à géométrie variable, tant que la vaccination n’aura pas été suffisamment distribuée.
La saison de golf 2021 va donc être affectée.
Mais attention. Tous les vaccins ont des effets secondaires et il va se produire des situations extrêmes où des personnes en parfaite santé risquent de subir plus d’effets négatifs d’un vaccin que s’ils avaient été infectés par le Coronavirus.