Québec – La réalité a frappé et pas à peu après. Le club Le Boisé ferme et on ne peut qualifier cela que de triste nouvelle. «Il fallait prendre cette décision avant que ça vire encore plus mal», commentait ce mercredi le propriétaire, M. Éric Vandal.
Pour ce dernier, c'est la fin d'un rêve.
«J'ai trois passions dans ma vie: le golf, le vin et les voyages, a-t-il rappelé lors d'une entrevue téléphonique. En 2005, j'ai eu la chance de réaliser le rêve de devenir propriétaire d'un terrain. Et là, ça ne marche plus. C’est avec regret que nous confirmons la fin des activités du Golf Le Boisé. Il s’agit d’une décision d’affaires mûrement réfléchie.»
D'autres fermetures
En août dernier, nous avions fait un arrêt à cet endroit pour découvrir ce terrain érigé dans les années 80. Quel beau parcours avions-nous alors joué! Un parcours s'insinuant justement dans un très beau boisé qui a sûrement inspiré le nom. Un parcours signé par le vétéran Adrien Bigras, le seul sur lequel il a apposé sa griffe pendant sa longue carrière.
Mais nous avions également remarqué qu'en cette belle journée d'été où nous nous y étions pointés, le terrain était désert! Un si beau parcours, de si belles installations, une magnifique journée pour s'élancer et pourtant… pourtant il n'y avait que quelques quatuors ici et là.
«Quand j'ai acheté au milieu des années 2000, de rappeler M. Vandal, j'avais une liste d'attente pour les membres et je devais refuser des tournois! L’industrie du golf connaît depuis quelques années une période de mutation difficile. Le nombre de joueurs diminue d’année en année, leurs habitudes changent et la concurrence est féroce. Un club ferme à chaque 48 heures en Amérique du Nord depuis trois ans.»
Il n'a pas hésité à prévoir d'autres fermetures de terrains de golf dans un avenir rapproché.
«Juste dans mon secteur, à Terrebonne, a-t-il signalé, il y a dix parcours de 18 trous! Je crois qu'il n'y a de la place que pour un seul. Nous avons dressé un plan de relance, l'automne dernier, et nous sommes allés au tout récent salon du golf pour grossir notre membership et attirer les visiteurs. Nous avons connu des baisses de 30%!
«On ne peut plus continuer, a-t-il ajouté, et notre fermeture va donner un peu d'air frais à d'autres clubs. Mais temporairement, je crois. Aujourd'hui, si tu ne proposes pas des deals de 50%, tu n'es pas capable de les vendre. Tu n'es pas capable de vivre, non plus. D'autres vont fermer, c'est certain.»
Équipement à vendre
La direction du club a indiqué que des mesures sont prises pour que ceux et celles ayant déjà payé leur abonnement pour la saison 2016, soient remboursés sans difficulté. Même chose pour les gens qui avaient réservé pour la tenue de tournois et pour les fournisseurs.

Aucune décision n’a encore été arrêtée quant à l’avenir du terrain et des bâtiments du Golf Le Boisé situé dans le secteur Lachenaie, dans le nord de Montréal, à l’intersection des autoroutes 640 et 25.
«La priorité consiste à assurer un processus de transition harmonieux et respectueux des intérêts de nos membres, de nos employés, de nos clients et de nos partenaires d’affaires. Le terrain n’est pas vendu. Il n’y a en ce moment aucune discussion en ce sens. Nous souhaitons profiter des prochaines semaines pour décanter et faire le point et, nous nous donnons jusqu’à l’automne pour statuer, question que la poussière retombe», a précise M. Éric Vandal.
Il veut s'assurer que ses employés vont bien vivre la transition, vont retrouver un bon emploi, et il se concentre aussi sur la vente de ses équipements. «J'ai pour 2,3 millions $ d'équipement usagé à vendre», a-t-il spécifié.
Donc bien triste nouvelle que cette fermeture qui nous confirme du bien-fondé de créer un site dédié entièrement à l'information sur le golf et à toujours faire une grande place, dans ces nouvelles que nous publions pour rappeler que cette industrie existe, à la relève. Certes, il y a parfois des moments peu gais à signaler dans le monde du golf, mais des initiatives sont prises pour soutenir le développement de ce sport et cela, il faudra continuer de le rappeler et d'en parler.