Luke Donald est âgé de 38 ans. À la fin de la saison 2015, découragé , un peu blasé, il a songé à mettre un terme à sa carrière de golfeur professionnel. Après s'être accordé quelques semaines de repos, il a repris goût au sport qu'il aime au début de l'année 2016. Lundi dernier, il a réussi pour une deuxième année de suite à se qualifier pour le US Open.
Le golf est un sport extrêmement difficile. Une simple petite défaillance dans l'élan peut mener à un pointage supérieur à la normale. Il faut une bonne force de caractère pour parcourir les 18 trous. Et plus souvent qu'autrement, notre pointage final nous déçoit parce qu'on a manqué quelques coups le long des quatre ou cinq heures passées sur le terrain.
En revanche, réussir un bon coup est tellement satisfaisant qu'on réussit à apprécier l'ensemble de nos rondes de golf. La meilleure façon de jouer au golf est de se concentrer à jouer un coup à la fois. Ne pas regarder trop loin en avant et, surtout, oublier le plus rapidement possible les mauvais coups.
S'amuser
«Ma confiance était ébranlée. Je me demandais si j'avais encore le goût de faire ça, jouer au golf», a dit Donald au début de l'année 2016 lors d'une entrevue donnée au Sunday Telegraph, de Londres. Une preuve concrète de la difficulté que représente le golf, même pour les meilleurs de la profession.
Donald avait clairement perdu l'élément essentiel pour connaître du succès, le plaisir de jouer au golf. «Je n'avais plus de plaisir. C'était devenu une corvée pour moi d'aller au terrain de golf. Je ne voyais pas la lumière au bout du tunnel», a aussi mentionné cet ancien numéro un mondial.
Mode solution

Loin de se laisser abattre, Donald a su aller chercher de l'aide. Il s'est d'abord tourné vers le psychologue Michael Gervais. Ce dernier a, entre autres, conseillé Felix Baumgartner (qui a traversé le mur du son en 2012). Gervais avait permis à Baumgartner de vaincre ses peurs pour ainsi réaliser son exploit.
Donald s'est aussi retiré de la scène du golf pendant plus d'un mois. Il en a profité pour voir des amis (Michael Jordan est un de ceux-ci), célébrer son 38e anniversaire de naissance (7 décembre) et passer du bon temps entre copains.
Tout ça est bien beau, mais Donald s'est aussi ennuyé du terrain et de son sport. Voilà une excellente indication que la flamme est toujours présente. En bon compétiteur, c'est évident que Luke Donald a accumulé les déceptions au fil des dernières années. Il a aussi accumulé les bons coups et des moments heureux, certes, un bon incitatif à reprendre du service.
Privilégié
Bien qu'il n'ait pas gagné depuis plus de quatre ans, Donald a réussi à remettre les choses en perspective. Père de trois jeunes filles et heureux avec la femme qu'il a rencontré à l'université Northwestern, près de Chicago, il a retrouvé le plaisir de jouer.
«Je ne me vois pas encore faire autre chose. J'aime jouer les tournois majeurs. J'ai besoin d'être un des meilleurs au monde sur les verts et avec mes fers, à l'intérieur de 100 verges, pour être combatif», a analysé celui que l'on retrouve au 80e rang mondial cette semaine.
Toujours à la recherche d'un premier titre majeur, Donald compte 16 victoires en carrière. Pendant plusieurs semaine, en 2011 et 2012, il a occupé le premier rang sur la scène du golf. Sa dernière victoire remonte à mai 2012.
Et dans sa tentative de reprendre sa place dans l'élite du golf, Donald a retrouvé les services de son entraineur à l'université, Pat Goss. Pour plusieurs experts, cette réunion est une preuve évidente de l'ambition du golfeur anglais de redevenir un joueur d'impact.
US Open
Dans une semaine, les professionnels de la PGA se retrouveront sur le parcours Oakmont, en Pennsylvanie, pour le 116e Omnium américain. Depuis plusieurs semaines, à travers les États-Unis, des milliers de golfeurs tentent leur chance et essaient de se qualifier pour ce prestigieux tournoi.
Lundi dernier, au terme d'une longue journée de 36 trous, Luke Donald et des dizaines d'autres golfeurs ont réussi l'exploit. Ils auront donc le bonheur de prendre part au deuxième tournoi majeur de la saison. Ce tournoi revêt un caractère spécial, surtout pour les Américains. Et comme le veut la tradition, il prend fin le dimanche de la fête des pères. Une autre bonne raison pour apprécier le moment.
Au 19e trou
– J'ai bien aimé la présentation du Championnat de la NCAA, à Golf Channel. L'université Oregon a vaincu les Longhorns du Texas chez les hommes, avec son joueur vedette Aaron Wise, et son entraineur Casey Martin.
– Pas très surprenant, mais Tiger ne sera pas au US Open la semaine prochaine.
– La Classique St Jude, qui a lieu cette semaine à Memphis, au Tennessee, est un des tournois de la PGA qui récolte le plus d'argent pour une fondation. Depuis 1970, plus de 30 millions de dollars ont été amassés pour les enfants malades.
– Bryson DeChambeau est un de ceux qui ont réussi à se qualifier pour le US Open. Il connaît des débuts modestes sur le circuit de la PGA.
– Bien content pour William McGirt qui a remporté sa première victoire en carrière, dimanche dernier, lors du Tournoi Mémorial. Ce gain lui offre plusieurs exemptions pour les prochaines années, dont le US Open et le Masters 2017. Depuis une quinzaine d'années, il se promène entre les circuits inférieurs et le circuit de la PGA.
– Les Québecois Max Gilbert et Yannick Laforest ont participé à la dernière étape de qualifications pour l'Omnium américain, lundi dernier, sans réussir à y décrocher une place.
– La LPGA tient son 2e tournoi majeur de la saison en fin de semaine, le KPMG PGA Championship, qui a lieu à Sammamish dans l'état de Washington.
SAVIEZ-VOUS QUE?
Luke Donald a accumulé des gains avoisinant les 50 millions $ en carrière!
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Bonne semaine!