Cette semaine a lieu l'Omnium canadien de golf masculin. La 108e édition de notre omnium national aura lieu à nouveau sur le parcours de Glen Abbey, en Ontario. Et depuis 2008, on le nomme le RBC Canadian Open. Impossible maintenant de tenir une compétition importante sans l'apport de commanditaire majeur.
Je trouve important de souligner la contribution de la RBC (Royal Bank of Canada). Ils ont pris le relais de Bell en 2008 pour assurer la continuité de cet omnium, un des plus vieux sur le circuit du PGA Tour. En parallèle , l'Omnium canadien féminin a connu des difficultés au fil du temps pour trouver un partenaire financier majeur.
Un tournoi de golf professionnel est une affaire de gros sous. Les bourses ont augmenté sur le circuit et garder sa place au calendrier annuel exige de bons investissements.
Impacts
Ne serait-ce que pour permettre à nos jeunes golfeurs canadiens de rêver, de voir de plus près l'élite du sport, en vaut l'investissement. C'est en regardant, en observant les meilleurs que l'on peut apprécier le talent de ces joueurs et surtout leur routine, leur façon d'analyser les situations sur le parcours.
Personnellement, j'ai eu la chance d'assister à quelques-uns des derniers Canadian Open (au Royal Montréal). C'est là que j'ai pu apprécier la popularité d'un gars comme Matt Kuchar. Toujours souriant, le grand Kooooch marche au même rythme pendant 18 trous. Qu'il réussisse un bon coup ou pas, cela ne change rien. Et il prend le temps de saluer les gens tout au long du parcours, un vrai gentleman!
J'ai aussi vu Tiger Woods en 2001 attendre à mes cotés pour entrer dans la salle de presse. J'avais été très étonné de constater que le Tigre n'était pas très gros physiquement. À l'époque, Tiger dominait le monde du golf comme rarement on a vu un athlète dominer. Dommage que le temps ait fait son œuvre sur lui.
Bref, pour un amateur de golf, avoir le privilège d'assister à un tournoi de la PGA est une expérience que je vous recommande et, surtout, que je vous souhaite. Évidemment qu'on ne voit pas tous les coups, comme lorsqu'on est bien installé à la maison, mais rien n'égale de vivre sur place un tournoi de cette envergure.
Les Canadiens
Un total de 17 golfeurs canadiens prendront part au RBC Canadian Open. Du groupe, Adam Hadwin est celui qui connaît sa meilleure saison en carrière. Auteur d'une ronde de 59 au mois de janvier, il a quelques semaines plus tard remporté son premier tournoi de la PGA (le Championnat Valspar, en Floride). Natif de la Saskatchewan, Hadwin occupe le 55e rang mondial cette semaine.
Parmi les autres joueurs canadiens, on retrouve le Québécois Hugo Bernard. Le grand gaucher âgé de 22 ans vient tout juste de terminer le tournoi du Pro Tour Canada (aux Quatre Domaines) avec un cumulatif de -10, bon pour le 7e rang. Certes un des meilleurs talents québécois des dernières années, Bernard a un style de jeu agressif, bon pour le spectacle aussi.
Et l'histoire de Garrett Rank est également particulière. L'an dernier, juste avant de jouer sa première ronde au RBC Canadian Open, Rank a obtenu confirmation qu'il devenait un officiel à temps plein dans la LNH. Il a fêté cette nomination avec une ronde de 69.
L'équipe RBC
La Banque Royale Canadienne ne fait pas que commanditer ce tournoi (et un autre aussi, soit le tournoi Heritage depuis 2012). La RBC est partenaire d'une dizaine de golfeurs professionnels. Pour les dirigeants, le golf occupe visiblement une place importante dans leurs priorités et valeurs.
Le contingent canadien de cette équipe est au nombre de six. Brooke Henderson et Alena Sharp chez les dames, puis David Hearn, Graham DeLaet, Nick Taylor et Hadwin chez les hommes.
Parmi les têtes d'affiche, on retrouve également les vétérans Jim Furyk, Graham McDowell , Brandt Snedeker, Matt Kuchar et Ernie Els. Peut-être l'équipe aurait intérêt à rajeunir quelque peu les membres du groupe RBC.
J'aimerais voir le Canadian Open se déplacer un peu plus à travers le pays. Par contre, il faut avouer que le parcours de Glen Abbey est un hôte de calibre. Ce terrain a été construit en 1976 avec comme objectif la présentation de l'Omnium national. Qui plus est, Toronto est la plaque tournante économique du Canada, normal que l'on veuille présenter le tournoi près des sièges sociaux. Le PGA Tour est une affaire de gros sous.
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Bonne semaine!
BernardP
Malheurerusement, le parcours de Glen Abbey semble condamné à être transformé en développement résidentiel:
https://www.insidehalton.com/news-story/6958962-clublink-files-glen-abbey-development-plan-with-town-of-oakville/
francois Mathieu
Salut Ray.
Tu parles de Danny Willet dans ta rubrique latérale.
C’est le cas de le dire: lui il a passé dans la bonne période.
Le monde du golf l’oubliera assez rapidement.
Pour ce qui est du Canadian Open, cette compétition a déjà été vu comme étant le 5 ième majeur sur le PGA Tour. Cà demeure un tournoi national; un seul au Canada. Je n’ai aucun respect pour RCGA en ce sens que ce tournoi devrait être présenté aux 3 coins du pays, en alternance et non juste à Glen Abbey comme c’est le cas actuellement. selon moi, Laval -sur-le-Lac ou Memphrémagog seraient les parcours idéaux pour recevoir ce tournoi »national »…