Dimanche dernier, l'Américain Gary Woodland a réussi une normale 4 au premier trou de prolongation pour remporter le Waste Management Phoenix Open, devant Chez Reavie. Quelle ne fut pas sa surprise de voir arriver sur le vert sa femme Gabby avec dans ses bras son fils Jaxson.
Surprise parce que le petit Jaxson n'est âgé que de 7 mois. Et bien que le petit homme voyage avec ses parents depuis quelques semaines pour suivre la carrière de son paternel, il n'avait pas été exposé encore à la vie publique. Fier de son mari, Gabby a choisi ce moment glorieux pour la première sortie publique d'un petit bonhomme qui n'aura pas connu sa soeur jumelle.
Voyez-vous, il y a environ 10 mois aujourd'hui, Gabby et Gary Woodland ont eu la douleur de perdre un enfant en devenir. Des complications pendant la grossesse au mois de mars dernier ont fait perdre un des deux jumeaux au couple. Le petit Jaxson est né au mois de mai.
Jusqu'à dimanche, cette histoire n'avait pas été ébruitée énormément. Gary Woodland s'était retiré prématurément du Championnat Match Play l'an dernier pour être au chevet de sa femme pendant ces moments passablement difficiles. Un évènement marquant à plusieurs égards pour Gary Woodland et sa famille.
Un baume
Après avoir calé son coup roulé gagnant dimanche, au TPC Scottsdale, Woodland s'est touché le coeur et a regardé au ciel en pointant avec son doigt. «Cette victoire, je la dédie à notre fille que nous avons perdue. Un baume sur un moment qui nous fait tous grandir», a dit le golfeur droitier natif du Kansas. Quel beau moment de voir Woodland avec le petit Jaxson dans ses bras, ce genre de moment qui remet les choses en perspective.
«Je viens de vivre l'année la plus difficile de ma vie. C'était une belle surprise de voir mon fils dans les bras de Gabby, je ne m'attendais pas à ça», a aussi confié le champion avec les yeux humides, en point de presse, après sa troisième victoire en carrière sur le PGA Tour.
Un bon athlète
Depuis qu'il est arrivé sur le Tour, en 2009, on dit de Gary Woodland qu'il est un très bon athlète. Une blessure à l'épaule l'a ralenti à sa saison recrue. Au fil des ans, l'athlète est devenu un excellent golfeur. Celui qui a joué son golf universitaire à l'université Kansas, avait auparavant évolué une saison dans l'équipe de basketball de l'université Washburn où il avait reçu une bourse d'études pour évoluer dans cette équipe.
«J'ai mis du temps dans le champ de pratique et à l'entrainement et là, je crois que je suis devenu un bon golfeur maintenant», a mentionné Woodland dimanche en Arizona. Bien entouré, il a même l'impression d'offrir des sous-performances depuis quelques saisons.
Gagner
Woodland se sent prêt à gagner plus souvent sur le PGA Tour. Mon jeu est à point a-t-il dit aux membres des médias réunis dans la salle de presse du merveilleux parcours de Scottsdale. Et il l'a bien démontré lors de la quatrième et dernière ronde du tournoi. Woodland a réussi 9 oiselets ( la moitié des trous !!) pour ramener une carte de 64 ( -7) et compléter les 72 trous avec un cumulatif de -18.
«Butch m'a dit de m'amuser et de jouer 4 bonnes rondes de golf en fin de semaine» avait-il lancé quelques jours avant le populaire tournoi. Butch étant Butch Harmon, le réputé entraineur de golf qui conseille Woodland depuis quelques années déjà.
Woodland recoit aussi les conseils de Brad Faxon depuis quelques mois pour améliorer son jeu sur les verts. Reconnu comme un des longs frappeurs du circuit, Woodland a l'impression de laisser trop de coups sur le terrain avec son fer droit (il n'est pas le seul !!).
Ce n'est pas au niveau technique, mais plus sur l'aspect mental que Woodland pense pouvoir profiter du talent de putter de Brad Faxon qui, pour sa part est maintenant analyste à la télévision.
Le mot de la fin revient au plus récent champion sur le PGA Tour. «J'avais hâte que 2017 prenne fin et qu'une nouvelle année débute. Mon jeu est bon et mes attentes sont très élevées pour les prochaines années sur le PGA Tour. Les épreuves nous rendent meilleurs.»
Bonne semaine!
Francois Mathieu
Bravo à Gary Woodland. Quel bel élan. Je ne peux pas en dire autant de Jordan Spieth. Lorsque le putter fonctionne, il est imbattable. Lorsqu’il ne putte pas: il a beaucoup de difficultés. il me fait penser de plus en plus à Ben Crenshaw comme style de golfeur. Est-ce que Rickie Fowler trouvera un jour la recette pour gagner ? Il ne semble pas l’avoir.