Sorel-Tracy – La saison de compétitions du Circuit Canada Pro Tour (CCPT) 2017 vient de prendre fin mais, déjà, il est possible de parler de la prochaine, soit la campagne 2018, alors que le marché des États-Unis se pointe à l'horizon.
«Il n'y a encore rien d'officiel, mais la possibilité de percer le marché américain est belle et bien là. On parle pour l'instant du Connecticut», d'expliquer le maître d'oeuvre du circuit, M. Jean Trudeau, dirigeant de ce circuit regroupant bien sûr des pros du Québec, mais aussi d'ailleurs au Canada depuis l'entente intervenue avec le Circuit des Grands Lacs en Ontario.
Pour un circuit qui en sera alors à seulement sa troisième année d'exercice, les choses vont plutôt vite. «En à peine deux ans, ajoute Jean Trudeau, on a connu une belle croissance. Ça promet pour l'avenir!»
Alternative
On ne peut nier que le CCPT offre véritablement un haut niveau de compétition. La fusion avec le Great Lakes Tour ontarien a fait en sorte que l'élite du Québec se frotte à celle de la province voisine, sans oublier les joueurs américains qui débarquent en bon nombre lors des compétitions de la division internationale, telles la Coupe Canada à Victoriaville ou l'Omnium du Québec à Saint-Georges.
«Pour plusieurs joueurs, rappelle M. Trudeau, il s'agit d'une belle alternative. Quand ils n'arrivent pas à obtenir leur carte sur le MacKenzie Tour, le circuit-école de la PGA au Canada, où vont-ils? Avant l'arrivée du CCPT, il n'y avait rien pour eux, pas d'autres circuits pour faire de la compétition de haut niveau.»

Il se plaît à ramener l'histoire d'Éric Hawerchuk, ce golfeur qui, il y a deux ans, ne savait plus comment poursuivre sa carrière puisqu'il n'était pas qualifié pour le MacKenzie Tour. Son ami Stephane Dubois (joueur ontarien à la tête du classement national), lui a alors parlé du CCPT. Hawerchuk est alors sorti en tête des boursiers de la première saison, a ensuite réussi l'étape des qualifications du MacKenzie et il est maintenant membre régulier de ce circuit.
Des espoirs
Ainsi, le CCPT peut devenir un tremplin pour les meilleurs espoirs. D'ailleurs, certains jeunes joueurs du Québec qui s'affirment actuellement sur ce circuit, seront dans les rangs pour les qualifications du MacKenzie et, au cours de l'hiver, participeront aux qualifs du lundi de la PGA.
Difficile de nommer quels joueurs du Québec pourraient un jour quitter le CCPT pour évoluer sur des circuits supérieurs, mais Jean Trudeau ose avancer le nom de Pierre-Alexandre Bédard, associé au club de Cap-Rouge à Québec.
«On ne se cachera pas que ce jeune-là a beaucoup de potentiel, souligne-t-il. À sa première saison complète sur le CCPT, il a signé une victoire en plus d'être toujours dans les derniers trios pour les rondes finales. Il est sûrement à surveiller.»
Et les filles
«Je l'ai toujours dit et je le répète: le CCPT n'est pas un circuit de gars, mais un circuit professionnel où les golfeuses sont les bienvenues», tient à rappeler le dirigeant au cours de l'entrevue. Il encourage les Sylvie Schetagne, Maude-Aimée Leblanc ou encore Caroline Ciot et autres bonnes joueuses à se pointer aux compétition du CCPT dès qu'elles le souhaitent et le peuvent.
Un tournoi féminin était au programme, en début de saison, et devait avoir lieu en Ontario. Des circonstances ont fait que, faute d'inscriptions, l'événement n'a pas eu lieu. Mais ce n'est pas dit que le CCPT va cesser de regarder dans cette direction.
«Il faudra voir comment on se situe à travers toutes les compétitions féminines aux États-Unis, comme les State Opens, et voir comment on gère tout cela. C'est encore un monde à découvrir et cela reste dans nos projets», de conclure M. Trudeau.
À surveiller, donc, comment le circuit développera la compétition féminine et, bien sûr, quelle sera la percée américaine.