Elle a terminé le tournoi en force, y allant d'un aigle au 14e trou, tout de suite suivi d'un oiselet au 15e, puis sur le premier trou de prolongation, deux roulés sur une distance de 40 pieds pour la normale et voilà, c'était fait, Sarah-Ève Rhéaume de Québec s'accaparait du titre de championne canadienne au niveau collégial.
«De plus, mentionne son coach Fred Colgan, elle avait raté un oiselet au 17e trou et à son deuxième coup, au 18e, sa balle avait atteint le drapeau! Elle a connu tout un dernier neuf trous!»
Le Championnat canadien des collèges et universités s'est terminé vendredi au Royal Ashburn, en Ontario, et les efforts de la jeune Québécoise a permis à l'équipe féminine des Lions du Collège St. Lawrence, à Québec, de prendre la deuxième place du classement général.
Rhéaume faisait équipe avec Audrey Côté et Sarah-Maude Longchamp. Sauf que cette dernière est tombée malade après deux rondes.
Tant chez les hommes que chez les filles, la victoire en équipe est allée aux représentants et représentantes de l'Université Fraser.

Courageuses 2e et 4e places
Si les filles de St. Lawrence ont terminé en deuxième position, les garçons, eux, ont fini quatrièmes. Mais pour leur entraîneur Colgan, il s'agit de courageuses deuxième et quatrième places.
«Pour le classement, explique ce dernier, les deux meilleurs scores de l'équipe étaient compilés. Des équipes comptaient jusqu'à quatre filles. Nous, elles n'étaient que deux à batailler. Même chose chez les gars alors qu'il nous manquait un joueur important.
«Oui, a-t-il continué, tous ont été courageux et courageuses malgré leur jeune âge, malgré les conditions et certaines circonstances.»
Le joueur absent dont il a fait référence est justement son fils, Louis-Alexandre Jobin-Colgan qui, cet été, a connu une excellente saison en finissant deuxième à quelques reprises lors d'importantes épreuves.
«Il aurait été fort utile, de dire le père entraîneur. Avec lui, notre objectif était la première ou deuxième place.»
De son côté, Charles-Éric Bélanger a été le meilleur des siens en prenant la troisième place sur le plan individuel. Olivier Ménard, du Boomerang du Cégep André-Laurendeau, a pour sa part terminé huitième. Son équipe a aussi bien fait avec une cinquième position.
Coups de pénalités à la tonne…

Fred Colgan semblait quelque peu amer lors de l'entretien, au lendemain du championnat, relativement à une décision des officiels supervisant le tournoi. Car lors de la première journée, une tonne de coups de pénalités a été attribuée à différents joueurs. On parle de 30 coups de pénalité distribués juste cette journée-là!
«Après les neuf premiers trous, relate le coach, notre joueur Jonathan Vermette a eu 8 coups de pénalité. L'un de ses compagnons de trio en a eu 12! C'était absurde!»
Et l'absurdité, selon lui, venait de la décision des juges d'instaurer la règle du «replace». En gros, compte tenu des conditions de terrain le premier jour, les joueurs pouvaient prendre leur balle dans l'allée, la nettoyer et la replacer. Mais replacer n'est pas placer. Quand on replace, on doit remettre la balle exactement à la même place, tandis que lorsqu'on place, cela peut être à quelques pouces de l'endroit où reposait la balle. Ce que le jeune Vermette et son partenaire de trio ont malheureusement fait.
Faudrait donc en parler à notre chroniqueur Édouard Rivard, arbitre reconnu, a-t-on suggéré.
«C'est déjà fait, a dit Colgan. Et selon Édouard, c'est extrêmement rare que cette décision s'applique, ce n'est qu'à de rares exceptions.»
Entraîneur de l'année
Par ailleurs, rappelons que Fred Colgan a été nommé entraîneur de l'année au pays, lors de la soirée gala associée à ce championnat canadien regroupant des collèges et des universités de partout au Canada. Il s'agit de la deuxième fois pour lui.
Il a tenu à souligner qu'il acceptait avec plaisir cet honneur au nom de toute son équipe d'entraîneurs, soit Patrick Rhéaume, Julien Marchand et Guillaume Cloutier.
Jacques Sevigny
Pourtant il s’agit bien d’une règle locale d »application.
Elle est utilisée quelques fois dans des tournois lorsque le terrain est en parfaite condition mais que des évènements météos récents font en sorte que la balle peut se ramasser avec de la boue sur la balle.
Très simple c’est comme sur le vert. On marque la balle, on la lève on la nettoie et on la REPLACE au même endroit. Je crois qu »il s’agit plus d’une ignorance de la règle locale, ou que les joueurs n’ont pas lu la feuille comme très souvent.
Pouequoi ne pas avoir fait lever nettoyer et placer à une longueur de bâton, probablement que l’intention était de jouer règles d’été, mais que la boue pouvait être en cause.
Appendice I-C
c. Nettoyer la balle
Certaines conditions, telles un terrain très détrempé faisant en sorte qu’une
quantité significative de boue adhère à la balle, peuvent justifier l’autorisation
de lever, nettoyer et replacer la balle. Dans ces circonstances, la règle locale
qui suit est recommandée:
« Sur toute partie coupée ras, une balle peut être levée et nettoyée sans pénalité. La
balle doit être replacée.
Note : L’emplacement de la balle doit être marqué avant que celle-ci soit
levée selon la présente règle locale – voir la règle 20-1.