Cette semaine marque la reprise des activités sur le Symetra Tour, circuit école de la LPGA, et la Québécoise Sara-Maude Juneau table sur son expérience pour atteindre ses objectifs, soit bien sûr obtenir sa carte du grand circuit pour l'an prochain.
«Je connais très bien le Symetra Tour, je connais les terrains , donc j'ai beaucoup d'expérience et je crois que cela pourra m'aider au fil de la saison. Mais en début de campagne, tout retombe à zéro, toutes les filles sont sur le même pied d'égalité, c'est difficile à dire qui va se démarquer», a-t-elle expliqué, hier (dimanche) lors d'un entretien téléphonique alors qu'elle se trouvait dans la région de Vero Beach, en Floride.
«Je quitte dans quelques heures pour Orlando, c'est là que se tient le premier tournoi, a-t-elle ajouté. Dès mardi, bien que la compétition officielle débute vendredi, la Classique Florida's Natural Charity se met en branle avec les rencontres diverses comme le pro-am.»
Vagabonde
Elle logeait alors chez Jackie Stoelting, une joueuse de la LPGA avec qui elle s'est liée d'amitié au fil des ans sur le Symetra Tour. Stoelting a terminé parmi les 10 premières, en 2016, ce qui lui donne accès à la LPGA cette année.
En 2017, Sara-Maude Juneau se fera vagabonde. Elle ira en familles d'accueil (il existe un réseau de familles d'accueil pour les circuits de golf tel le Symetra Tour pour loger les joueuses) ou chez des amies, étant donné qu'elle a délaissé pour de bon son appartement de Charlotte, en Caroline du Nord. Elle participera à la majorité des tournois du circuit, soit 22, et quand l'horaire le permettra, elle rentrera au Québec.

«Et si cela adonne avec un tournoi du Pro Tour Canada, je vais tenter ma chance», a-t-elle confirmé.
Nouvel entraîneur
De plus, ses retours au Québec seront une occasion pour consulter son nouvel entraîneur, Patrick Poulin, pro au Grand Portneuf.
«Je connais Patrick depuis des années, a-t-elle spécifié. Toute jeune, j'assistais à ses cliniques juniors. On s'entend bien et il m'aide beaucoup.»
À l'aube de la nouvelle saison, Sara-Maude Juneau se sent bien, son golf est bon, de même que sa forme physique, soutient-elle.
«Après les qualifications de décembre, j'ai passé deux mois au Québec, a-t-elle précisé. Pendant tout le premier mois, je n'ai rien fait d'autre que de décrocher: juste du ski de fond et d'agréables réunions de famille! Mais le deuxième mois, j'ai repris l'entraînement à fond. J'ai frappé des balles chez B2Golf, j'ai travaillé avec mon entraîneur et j'ai gardé la forme avec mon préparateur physique, Pascal Champagne. Je me sens bien et j'ai confiance pour cette nouvelle saison.»
Pas de qualifs du lundi
Une autre Québécoise, Anne-Catherine Tanguay, fait aussi de la compétition sur le Symetra Tour. Cette dernière a réussi, en janvier dernier, à participer au premier tournoi de la saison de la LPGA, aux Bahamas, grâce aux qualifications du lundi. Elle confiait à un confrère journaliste qu'elle entend bien en faire d'autres, qualifs du lundi pour la LPGA, au cours de la saison.
Ce n'est pas le cas de Juneau. Celle-ci souhaite se concentrer sur le calendrier du Symetra.
«Avec 22 événements dans la saison, a-t-elle rappelé, l'horaire est déjà pas mal chargé. Même s'il y a deux tournois de la LPGA au Canada, je vais faire juste une demande d'invitation, soit pour l'Omnium canadien qui a lieu à Ottawa. Je veux vraiment me concentrer sur la saison du Symetra pour finir dans les 10 premières ou, sinon, bien faire lors des qualifications de décembre.»
Ces qualifications pour faire le bond sur le grand circuit en sont à leur dernière année dans cette formule de 5 jours intensifs. Le circuit féminin s'alignera sur celui des hommes à partir de 2018, dans le sens où il n'y aura plus de qualifications pour accéder à la LPGA.
Francois Mathieu
Pas facile cette vie -là. Je lui souhaite toutes les chances du monde sauf que cà prends beaucoup d’argent pour être en mesure de réaliser ses rêves.