Dans un monde où la compétition est farouche, très serrée, où le niveau de jeu est très élevé, la victoire d'Étienne Papineau en Colombie-Britannique, la fin de semaine dernière, signifie beaucoup. C'est une marche, une très haute marche gravie qui a de fortes chances de l'amener au niveau suivant, soit le Korn Ferry Tour.
Évidemment, après cette victoire pour la première épreuve de l'année au calendrier du PGA Tour Canada, Papi est en tête de la course pour la Fortinet Cup, ce trophée remis au joueur qui aura accumulé le plus de points pendant la saison comportant 10 tournois. Les 10 premiers compétiteurs au classement, à l'issue de la saison, grimperont du côté du Korn Ferry, la dernière étape avant de graduer sur le PGA Tour, l'objectif ultime.
Donc dans ce monde de compétitions très, très serré, cette victoire est pleine de promesses. Mais le principal intéressé ne regarde pas jusque-là pour l'instant. Athlète discipliné depuis toujours, il suit son plan de match au jour le jour, une épreuve à la fois.
Il roulait dans les Prairies, en route pour la Saskatchewan où se tient le deuxième tournoi du PGA Tour Canada cette fin de semaine, quand on a échangé avec lui lundi après-midi, au lendemain de sa victoire qu'il, en passant, qualifie de moment le plus important jusqu'ici dans sa jeune carrière de golfeur professionnel. Commentant notre observation à propos de ses fortes chances de monter d'un échelon l'an prochain, il est resté prudent.
«Ce n'est qu'une épreuve parmi 10, il en reste neuf autres, a-t-il rappelé. C'est le début de la saison et dans une saison de golf, il peut se passer bien des choses. Il y a beaucoup de choses à gérer, les déplacements, l'entraînement, l'hébergement… Je me concentre à garder la forme car cela peut vite devenir épuisant. Je viens de jouer 10 tournois en 13 semaines!»
Il sera donc à surveiller encore ces jours-ci. Car si l'on regarde sa dernière performance… ouf! Il a été dominant! Il a carrément «mangé» le terrain. Alors on lui a posé la question: «Est-ce que cela a été facile, Étienne, ou tu as dû travailler fort? Quand même, lors de la dernière ronde, 5 oiselets sur le premier neuf, un autre sur celui du retour et, par la suite, juste des normales!»
«J'ai une game solide ces temps-ci, précise-t-il. Depuis que j'ai pris le statut de pro, mon jeu est bon, complet, sur le départ, dans l'allée et sur les verts. J'avoue que je connaissais bien le terrain, j'avais bien fait l'an passé lors de cette même compétition, mais j'ai tout de même dû jouer intelligemment pour éviter les erreurs.»
On devrait le revoir au Québec à la mi-juillet alors que l'Omnium du Québec, seule étape québécoise du circuit, se tiendra au Château Bromont, puis un mois plus tard, à Victoriaville pour la Coupe Canada-Fenergic.