Malone, NY – Pour les golfeurs québécois, ce n'est pas nécessairement juste à côté, non loin de chez eux mais, quand même, ils sont de plus en plus nombreux à franchir régulièrement la frontière pour aller s'amuser sur les allées du Malone Golf Club dans l'état de New York. Et avec une carte privilège maintenant disponible et offrant un très intéressant rabais, il y a de fortes chances que ça parle de plus en plus français sur l'un des deux parcours de ce club impossible à ne pas aimer.
«Pour les golfeurs et golfeuses demeurant à plus de 50 miles du club, nous offrons une carte spéciale à 200$. Celle-ci permet ensuite de jouer, toute la saison, 18 trous pour seulement 25$, voiturette comprise», explique Scott Delair, le directeur de golf au Malone Golf Club.
Il y a quelques semaines, nous avons enfin eu la chance de jouer ce terrain à courte distance de la frontière Canada-USA. Et c'est à cette occasion que nous nous sommes entretenus avec M. Delair, de même qu'avec, brièvement, le surintendant, Dustin Beauregard.
Ce dernier nous prévient alors que «les verts sont, ces jours-ci, un peu lents, mais en général en très bon état». Nous voici donc sur le parcours East et une fois sur le vert du premier trou, on découvre un tapis impeccable et plutôt… rapide! Ouf! Si le surintendant trouve ses verts lents, qu'est-ce que cela doit être quand il les trouve rapides! Mais une chose est sûre, on ne se plaint pas de cette belle vitesse de roulement et on apprécie grandement la qualité d'entretien.
«Essaie d'avoir des roulés en montant car ici, ça roule, ça roule vite», nous avait d'ailleurs prévenu Shawn, notre partenaire de jeu, un habitué des lieux demeurant près de Montréal.
Son fils Pat, qui nous accompagne, en rajoute: «Si tu trouves les verts rapides sur le East, c'est encore plus rapide sur le West.»
Mais on l'a dit, on ne se plaindra pas de faire des roulés sur une aussi belle surface, comme on ne s'est pas plaint de jouer un terrain en si belle condition.
«De toute manière, lance Dave, notre ami complétant le foursome, c'est impossible de ne pas aimer le Malone Golf Club.»
Il a tellement raison. Bien au-delà de l'entretien parfait du parcours, il est agréable de s'élancer dans un milieu où le moderne côtoie le rustique sans que cela ne jure le moindrement. Le Malone Golf Club est plus que centenaire mais le club a su disperser les trous originaux sur le East comme sur le West, un bel équilibre faisant en sorte que la partie est loin d'être monotone. Rappelons que le premier 18 trous est l’œuvre de Donald Ross pendant que le second est signé Robert Trent Jones.
Selon Scott Delair, on retrouve plus de trous originaux sur le parcours East. Quand le club a décidé d'ajouter 18 trous (le West) dans les années 80, une répartition s'est faite pour que chacun des parcours ait son propre cachet.
C'est ainsi que sur le East, on est plus souvent dans les hauteurs, sur de hautes collines s'étendant tel un tablier aux pieds des montagnes Adirondacks. Au détour de certains trous, on se pâme d'ailleurs devant le panorama s'offrant à nous, découvrant du même coup une partie du parcours West où l'on constate que ce 18 trous est davantage plane que ondulé.
Selon nos partenaires de jeu, l'un ou l'autre vaut la peine d'être joué, chacun propose des conditions de terrain sans défaut. «Mais il y a plus d'eau en jeu sur le parcours West», avertit le jeune Pat, un ancien membre de l'équipe du cégep André-Laurendeau.
Car nous avions constaté que sur le East, il n'y a pratiquement aucun plan d'eau comme obstacle. Sauf que les fosses de sable sont nombreuses, dans l'allée comme dans les environs des verts, obligeant ainsi les golfeurs à la précision sur certains coups de départ pendant qu'aux abords des greens, les nombreux bunkers exigent un bon choix de bâton.
À noter aussi que les verts, la plupart avec de bons dénivelés, sont souvent surélevés. Il faut tomber directement dessus, pas question d'atterrir devant en espérant que la balle roule jusqu'au fanion.
Il s'agit là, à nos yeux, de la principale difficulté du terrain. Les allées sont en général assez larges et sur certains trous coudés, une balle frappée en hauteur permet de couper le coin et, par la même occasion, réduire la distance pour le second coup.
Un trou qui a retenu notre attention plus particulièrement est le numéro 5. Une très courte normale 5, d'à peine 437 verges (!!!) mais, attention, rien n'est gagné. Une allée étroite, tout en dénivelé, ne garantit jamais un bon placement de balle. Puis un minuscule vert surélevé, tout en haut d'une pente à pic et qui force à frapper son meilleur coup pour espérer l'oiselet ou, tout au moins, sécuriser une normale.
Bel accueil
Régulièrement pendant la partie, apparaît au loin l'énorme chalet du club. Majestueux, il domine une colline surplombant les allées de golf s'étendant tout autour. À ce chalet, l'accueil est à souligner. Politesse et sourires accompagnent le service. Un service qu'on aimerait bien côtoyer plus souvent mais comme nous ne sommes pas de la région de Montréal, il faut prévoir un séjour de quelques jours plutôt qu'un aller-retour quotidien.
«Il n'y a pas d'installation pour loger ici même au club, explique le directeur du golf Scott Delair, mais nous avons des ententes avec les hôtels de Malone, notamment le Holiday Inn qui suggère des forfaits avec nous.»
Alors voilà, il faudra bien y retourner et, comme le suggère M. Delair, pourquoi pas jouer le West au matin et l'East en après-midi…
Arthur Turbide
J’ai souvent joué au Malone GC et c’est vraiment un excellent parcours. Je me souviens d’y avoir été le 23 décembre avec mon ami Jacques et d’y avoir entendu des chants de Noel. Il faisait tellement beau et le terrain était vraiment en très bon état. Bravo pour le texte.