Ocean City, Maryland – Ouf! Les conditions de jeu n'étaient pas facile mais là, pas du tout! Au lendemain des pluies torrentielles s'étant abattues sur la côte nord-est de l'Amérique, une partie de golf au club River Run à Ocean City, dans le Maryland, a exigé bien des efforts pour sortir un pointage convenable. Mais la beauté des lieux et le parcours, dessiné soigneusement par Gary Player, ont été un baume sur cette douloureuse ronde.
Comme à chaque automne depuis quelques années, lorsque le facteur gougoune tombe en-dessous de zéro, on s'engage sur la route du sud et c'est plus fort que nous, un arrêt à Ocean City s'impose, encore et toujours, question de profiter des terrains exceptionnels entourant cette ville s'élevant sur les rives de l'Atlantique.

Cette année, deux parcours ont été retenus, soit Man O' War, dans le complexe de 36 trous du club Glen Riddle, et tel que mentionné ci-haut, le parcours River Run.
Accueil chaleureux
La lumière du jour, diffusée par un soleil hésitant, coincé entre de gros nuages défilant sous l'effet d'un vent solide, aveuglait plus qu'elle n'aidait à discerner les lieux, lorsqu'on s'est présenté au terrain. Déjà, il était clair qu'avec cette ambiance de nature qui se relève après une fin de semaine agitée par de fortes pluies, on devinait que rien ne serait facile sur les verts.
Toutefois, l'accueil chaleureux des gens de l'endroit a dès lors adoucit l'atmosphère, comme si le vent violent paraissait subitement plus calme. Mais en réalité, lorsqu'on s'est retrouvé sur le premier tertre de départ, ce n'était nullement le cas, le vent persistait, les cimes des arbres bordant les allées s'agitaient de tous bords. Et comme le River Run est un parcours construit en forêt en majeur partie, il était difficile de juger d'où soufflait ce vent, ce qui a occasionné quelques coups erratiques.
Et qui dit pluies intenses, dit terrain détrempé… Combiné à cette lumière aveuglante et à ces vents incontrôlables, les balles s'enfonçant au sol étaient pratiquement introuvables!
Mais bon, on l'a dit, la qualité du parcours compensait et jouer le River Run dans des conditions plus convenables, doit être une vraie belle expérience. Car le terrain est beau, vraiment beau. On retient entre autres les belles et longues normales cinq surplombées d'énormes conifères et feuillus ou, encore, les intéressants par trois dont les verts, pour la plupart. étaient ceinturés à l'arrière par de majestueux cyprès.
L'une de ces normales trois, le trou numéro deux (photo en manchette), se dégageait légèrement de la forêt et, avec son plan d'eau comme bouclier, elle offrait un coup d'oeil intéressant… un des beaux trous de ce terrain qui valait vraiment la peine d'être défié.
Une histoire de chevaux

Dès notre arrivée au Glen Riddle, encore là, nous avons été accueillis avec classe par le directeur du club, Scot Dailey. Ce dernier était visiblement fier de nous faire visiter les installations du complexe, notamment le chalet du club, une vieille écurie de plus de 130 ans. Car le Glen Riddle se voulait auparavant un lieu d'entraînement pour les chevaux de course de haut calibre. Une vieille barrière de départs flâne quelque part entre deux allées du parcours Man O' War.
«Quand nous avons pris possession des lieux, raconte M. Dailey, tout était à l'abandon. Les terrains ont été construits en 2006 et 2007 pendant que l'écurie était reconvertie en clubhouse. Les gens sont bienvenus chez nous, même si l'on compte plusieurs membres. Il s'agit d'un club semi-privé et, avec 36 trous, nous pouvons accueillir facilement les visiteurs.»
Et l'on comprend aussi que les noms donnés aux deux terrains du complexe proviennent de chevaux célèbres, soit Man O' War et War Admiral. Ce dernier est l'un des rares parcours signés Jim Furyk.
Il nous a donc été donné de jouer le Man O' War, un terrain que l'on peut qualifier de type links. Ainsi, pas surprenant qu'à certains trous, notamment le deuxième et le onzième, d'énormes fosses de sable, immenses et profondes, protègent les verts. Et parlant des verts, la plupart sont gigantesques; le neuvième, entre autres, où une attention particulière au choix de bâton doit être faite selon la position du drapeau.

Harrison Group
De l'avis de maniaques de golf rencontrés au centre-ville d'Ocean City, le parcours War Admiral serait meilleure qualité. Il n'en demeure pas moins que le Man O' War s'avère un très beau terrain, se démarquant à sa façon comme la majorité des clubs de golf de la région d'Ocean City.
Cette destination offre vraiment des parcours de type premium qu'il faut absolument découvrir un de ces jours. Nous y avons été reçus par Harrison Group, une entreprise comptant plusieurs hôtels dans ce secteur et offrant des forfaits golf à bon prix et de très bonne qualité. D'autres clients croisés sur les lieux nous ont exprimé avoir apprécié le service, la qualité de l'hébergement et des parcours, en plus de la proximité des lieux.
* (NDLR) – Le facteur gougoune est une mesure établie par des chercheurs floridiens (deux ou trois gars qui cherchaient un peu de chaleur, alors ils sont partis en Floride) établissant si la température permet, le matin, de chausser des gougounes ou non…