«Quand nous avons acheté en 2018, les gens nous demandaient pourquoi… Pourquoi acheter un golf? Nous, on voyait tout le potentiel de ce terrain.»
Trois ans plus tard, Clément Richard estime que le club de golf Saint-Simon renaît, que les améliorations apportées depuis l'ont transformé, effacent les vestiges peu reluisants de ce parcours plutôt délaissé avant que lui et ses frères et sœur en fassent l'acquisition. «Et il y en aura d'autres, améliorations, à venir», insiste-t-il.

Il y a quelques semaines, alors que l'automne était bien installé, nous avons fait un arrêt au club de golf Saint-Simon. Intrigués depuis des années par ce terrain de golf qui se montre le nez sur le bord de la 20, on a finalement décidé de réserver un départ. D'autant plus que l'on avait appris que de nouveaux investisseurs avaient la ferme intention de donner un peu plus de lustre au parcours.
«Les gens croyaient que l'on avait acheté pour y construire des habitations, se rappelle M. Richard. Mais nous, c'était vraiment les opérations golf qui nous intéressaient.»
C'est sûr, convient-il, que dans le contexte de 2018, alors que le golf ne connaissait pas l'intérêt des deux dernières saisons, les gens s'interrogeaient sur les intentions des nouveaux propriétaires.
«Le club faisait ses frais, mentionne-t-il, et nous avions un plan de développement pour le rendre rentable.»
Et bien sûr, dans ce plan, améliorer le terrain arrivait tout en haut de la liste.
C'est ainsi que nous avons découvert un terrain qui promet. On perçoit que des efforts soutenus sont en cours pour relancer ce parcours qui offre un beau challenge avec ses allées étroites, ses ruisseaux à portée de drive qui font obstacle et ses petits verts. Le design de chaque trou est bien expliqué sur des panneaux, une attention fort appréciée. On joue tantôt dans un lieu dégagé puis tantôt au milieu d'une belle forêt. Effectivement, il y a du potentiel.
«Si vous étiez venus en 2018, dit Clément Richard, vous auriez probablement eu une toute autre opinion. Les gens venaient jouer pour le prix. Le terrain était pratiquement à l'abandon.»

Il rappelle qu'avant 2010, le terrain comptait neuf trous. Puis les anciens propriétaires ont décidé de construire, tout au fond dans le boisé, un autre neuf trous. Mais l'ouverture de ce dernier a été trop hâtive.
«Ces neuf nouveaux trous n'étaient pas prêts à recevoir les golfeurs, précise M. Richard. Dans le temps de le dire, les allées se sont retrouvées sur la terre plutôt que sur l'herbe et plus personne ne voulait jouer le deuxième neuf. Alors quand quelqu'un venait «essayer» le terrain, il y avait peu de chance qu'il revienne avec de telles conditions.»
Donc les travaux d'amélioration ont débuté avec l'arrivée de la famille Richard. Et ce fut d'abord une sorte d'aération des lieux qui fut mise en branle.
«On a dégagé les sous-bois, d'expliquer M. Clément Richard. Au milieu des boisés, il y avait plein d'arbres morts. On les a enlevés.»
Selon lui, les hautes herbes poussaient ici et là sur le terrain sans faire l'objet d'un entretien quelconque. Par exemple, l'envahisseur phragmite, ce long roseau au bout touffu près de plans d'eau ou de fossés, a été mieux contrôlé.
«On a de beaux plans d'eau mais on ne voyait rien de tout cela à cause du phragmite, précise-t-il. On a creusé les lacs et dégagés les rives de cette herbe. Le coup coup d’œil est meilleur.»
Fait particulier, lors de l'achat du terrain en 2018, aucun des nouveaux propriétaires ne jouait au golf. Depuis un an, Clément Richard s'y est mis, jouant régulièrement avec un employé, Sylvain Marcotte, mordu de golf. Et il fallait s'y attendre, il a tout de suite eu la piqûre.
«C'était important pour moi d'apprendre et de jouer, reconnaît-il. Cette année, j'ai joué une cinquantaine de parties, pas juste ici à Saint-Simon, mais à d'autres terrains aussi. Je voulais du même coup voir comment cela se passe ailleurs.
«C'est sûr, poursuit-il, que les golfeurs viennent d'abord pour le terrain et c'est pour cette raison que l'on a investi dès le début à ce niveau. On prévoit maintenant d'améliorer l'accueil avec un chalet rénové. C'est dans nos plans de faire des travaux majeurs sur les bâtiments. Les golfeurs aiment se retrouver sur une belle terrasse après leur partie.»
Selon lui, le souhait ultime de la famille Richard, est de faire en sorte que leur club de golf Saint-Simon devienne un passage régulier, d'une année à l'autre, pour les golfeurs du secteur.
«On a fait beaucoup de ménage, relate-t-il. pas juste sur le terrain, mais sur la gestion en général. On ne veut plus que les gens viennent jouer chez nous juste pour le prix, comme c'était le cas auparavant, mais qu'ils viennent parce que le terrain répondra aux standards du golf en général.»
Rene Hebert
Je joue St Simon depuis environ 4 ans. Des la première année j’ai vu le potentiel de ce terrain. Oui il n’était pas en (good shape) mais je me disais, si les nouveaux veulent s’en occuper ça deviendra un beau terrain. Avec les années on voit facilement les améliorations. Continuez votre bon travail .