Le golf au Québec commence à prendre de l’âge… Il vieillit, il mûrit! Et il y a un passionné de golf et d’histoire qui, par ses travaux, se plaît à retracer et à rapporter le passé de ce sport.
«J’aime tellement cela que je le fais d’abord et avant tout pour le plaisir», assure Alain Chaput à qui de plus en plus de clubs lui confient la tâche de faire l’historique de leur terrain.
Plusieurs clubs de golf célèbrent un anniversaire en 2022 dont trois centenaires. On parle de Dufferin Height, St-Jean et Val-Morin. Pour chacun d’eux, Alain Chaput accompagne les responsables des activités entourant leur centenaire, question de les aider à remonter le temps, à rappeler des moments majeurs ou anecdotes ayant marqué l’histoire du club.
«C’est souvent moi qui les aborde et leur offre mes services, raconte-t-il. Parfois, c’est moi qui leur annonce leur centenaire car il y a imbroglio sur les dates officielles des débuts du club. Il y a souvent une différence entre l’ouverture officielle du club et les débuts du golf sur le terrain concerné.»
Cette aide qu’il apporte aux clubs se traduit de différentes façons comme un document historique ou une conférence ou autre, selon ce que souhaitent les comités chargés des célébrations de leur anniversaire.
«C’est bien que les clubs laissent un héritage tangible de leur anniversaire, comme un bouquin relatant leur histoire», juge-t-il. Alain Chaput a justement, l’an dernier, rédigé deux ouvrages sur le centenaire du terrain du Manoir Richelieu et celui de l’hôtel et golf à Tadoussac.
Quand on écoute Alain Chaput raconter tout cela, on constate vite qu’il a cela dans la peau, qu’il nourrit une véritable passion pour le passé du golf au Québec. Dans une rencontre antérieure, il y a quelques années, il nous expliquait avoir développé cet intérêt quand il avait décelé des traces (formes de terrain différentes) du défunt Club de golf de Montréal lors d’une promenade aux abords du Stade Olympique.
En fouillant le passé de ce terrain de golf disparu, il a pris goût à ce type de recherche, devenant un spécialiste des terrains ayant disparu au fil des ans. Il a d’ailleurs recensé pas moins d’une cinquantaine de clubs qui ont fermé boutique au fil des ans.
1826 et/ou 1873
De l’avis d’Alain Chaput qui fait des recherches historiques sur le golf depuis plus de 20 ans, le Québec est le berceau du golf en Amérique. Il y a deux dates importantes à retenir, soit 1826 et 1873.
«Le club Royal Montréal est le plus vieux club de golf toujours existant en Amérique, mentionne-t-il. Il a été créé en 1873 mais il y a eu auparavant deux terrains en opération en Caroline du Sud. Ils ont toutefois disparu depuis.»
En 2026, donc dans 4 ans, il vise à publier un livre sur les 200 ans du golf au Québec. Euh… du coup si le Royal Montréal, le plus vieux club au Québec, a été ouvert en 1873, pourquoi parler de 200 ans?
Alain Chaput précise : «Les immigrants anglais et écossais choisissaient Montréal pour s’établir en Amérique, c’était très populaire à cette époque. La première trace du mot golf apparaissant dans un journal au Québec, c’est dans une manchette de 1826 où une sortie plein air était organisée dans l’ouest de la ville. Il était mentionné : ‘‘Venez en grand nombre, nous fournissons bâtons et balles de golf’’. Est-ce qu’il y avait un terrain de golf à cet endroit? Je ne le sais pas, je ne peux le confirmer, mais il s'agit là de la première trace de la pratique du golf en Amérique.»
Pour ces 200 ans, Alain Chaput s’affaire à rédiger ce livre dont de nombreuses pages sont déjà écrites mais il ne sait pas encore quelle forme l’ouvrage prendra.
«Il faudra voir avec les éditeurs intéressés, explique-t-il, pour déterminer quelle présentation sera décidée, comment seront disposés les chapitres, etc.»