Laval – Il est haut comme trois pommes, aucune prétention, même un peu timide, le sourire facile et la passion dans les yeux… Haut comme trois pommes et déjà du talent à revendre au point où, avec l'été magique qu'il a connu en 2016, on pourrait oser parler d'Émile Lebrun comme d'un prodige.
Le gamin, qui vient tout juste d'avoir 10 ans, s'est pointé avec son papa au salon du golf de Montréal, où on lui avait donné rendez-vous, question de nous parler de ce premier été de compétitions qu'il a dominé. Dominé, le terme n'est pas exagéré car avec trois victoires au niveau régional et deux deuxièmes places au provincial, sans compter une marque sous le par pour un 9 trous conduisant à une ronde de 74, pas de doute, il a été dominant.
De plus, lors de cet été de ses 9 ans, Émile s'est même permis un trou d'un coup! Sur une distance de 128 verges, il a utilisé un fer 5 pour propulser la balle directe dans le trou. «Oui, je l'ai bien frappée… euh ce n'était pas vraiment mon meilleur coup de golf, mais c'était correct», relate-t-il lorsqu'on lui demande de nous parler de ce moment particulier.
Un petit parmi les grands

Selon son père Éric, Émile Lebrun a toujours été attiré par les sports et a toujours démontré une certaine habilité dans chacun de ceux qu'il exerce. Pour preuve, le papa sort le cellulaire et nous montre une petite vidéo tournée lors d'une partie de hockey de fiston: le coup de patin est fluide, il glisse bien vers le gardien tout en manipulant la rondelle comme le font les pros, avec des mains agiles, pour finir avec une petite feinte sur la droite au moment du tir.
«Bébé, on lui donnait un ballon pour s'amuser mais avec lui, cela devenait tout de suite un sport et non juste un jeu», précise Éric Lebrun.
Devant de telles habilités, un tel engouement envers l'activité sportive, les parents l'ont donc inscrit dans différentes disciplines: hockey, karaté, tennis, natation, plongeon, snowboard, baseball… Le golf est venu, si l'on peut dire cela, un peu sur le tard!!!
«Au golf, on peut se donner des défis. Et j'aime cela, les défis. J'aime me surpasser.»
«Quand il avait trois ans, rappelle son père, je lui ai acheté ses premiers clubs pour aller frapper des balles au champs d'exercice. À la fin de l'été 2015, alors qu'il avait 7 ans, je l'ai inscrit aux camps pour jeunes du Centre de Golf Lanaudière, qui est situé tout près de la maison – nous habitons Repentigny. Émile a tiré beaucoup de plaisir de ces camps et, l'été suivant, en 2016, il y est retourné.»
Et c'est là que l'entraîneur Dominique Morency a remarqué son talent. Au point où il l'a invité à faire carrément partie du programme junior, programme habituellement réservé aux joueurs de 12 ans et plus. D'ailleurs, il s'est retrouvé, à la finale du circuit junior montréalais, inscrit comme pee-wee alors qu'il est de niveau moustique. Ce qui ne l'a pas empêché de terminer 2e, dans son secteur nord, et troisième au total du nord et du sud!
Les défis

De telles prouesses font donc dire au petit bonhomme que parmi tous les sports, le golf demeure son favori. «À 100%!», s’empresse-t-il de préciser.
Et pourquoi donc?
«Parce qu'au golf, répond-il, on peut se donner des défis. Et j'aime cela, les défis. J'aime me surpasser. Et les amis, au golf, sont toujours gentils, c'est agréable d'aller jouer avec des amis qui aiment cela autant que toi.»
Certes, le talent est là, mais il y a plus. Il y a la discipline et le goût, la passion du jeu. Émile peut passer des heures sur le bord d'un vert à pratiquer ses petits coups d'approches, ses chips.
«Au début, de rappeler le papa, nous nous amusions surtout à faire des petites compétions de putting sur le vert de pratique. Émile a toujours eu une grande attirance vers les petites compétitions.»
Et il en aura d'autres compétitions à son programme, dans les prochaines semaines, alors qu'il entend bien s'inscrire aux tournois du circuit junior de la région de Montréal. «Surtout les tournois CRJ, pas les CIC», insiste-t-il, rappelant qu'il est passé à un autre niveau de l'initiation à la compétition.
Mais la question demeure: la magie sera-t-elle toujours là en 2017? En fait, pas besoin d'y répondre, il suffit de replonger dans son regard pour, une fois de plus, constater à quel point il est passionné. Ce sera donc magique, peu importe les résultats.
Richatrd Jobin
Bravo définitivement un talent à suivre.
William Robitaille
Bravo! Emile continue comme ça frèro