Drummondville – «Quand il était petit, je l'ai accompagné, soutenu et conseillé dans sa démarche pour devenir pro de golf. Aujourd'hui, c'est lui qui a fait tout cela pour moi. C'est grâce à lui si j'obtiens de nouveau ma carte de professionnel.»
Les émotions étaient à fleur de peau. André-Julien Côté venait de récupérer 40 ans plus tard, donc à 64 ans, sa carte de pro de la PGA du Québec et il attribuait cette réussite en grande partie à son fil Jean-Charles, professionnel à Laval-sur-le-Lac.
Cela se passait en début de semaine au club Drummondville lors du troisième tournoi de la saison de la PGA du Québec. Les golfeurs et golfeuses voulant se qualifier pour obtenir une carte de pro en avaient l'occasion ce jour-là, comme c'était le cas lors des deux premiers événements, soit les tournois à L'Épiphanie et à Knowlton.
«Je m'étais essayé lors de ces deux premiers tournois mais cela n'avait pas marché. Aujourd'hui, toutefois, j'ai enfin réussi et j'en suis très fier», dit-il, ému, avant de se retourner de nouveau vers son fils qui avait été son cadet pour cette qualification.
Puis, avec toujours des trémolos dans la voix: «C'est grâce à lui! Tout au long de la partie, il n'a cessé de m'encourager, de me dire que ça allait bien, que je jouais bien et de ne pas lâcher. Ces paroles et sa façon de les dire m'ont tenu dans le coup.»
Et là, dans un geste spontané, père et fils s'enlacent. Il n'y avait pas de mots, pas d'autres gestes que celui de serrer dans ses bras une personne chère qui compte beaucoup. Rien d'exagéré, non plus, que de la sincérité et un trop plein d'émotions que cette accolade libérait un peu. Au golf, on le sait tous, quel feeling que celui de l'accomplissement, celui d'avoir bien joué ou juste d'avoir réussi un coup qui fait la différence. Alors récupérer sa carte de pro à 64 ans avec l'aide de son fils… Vraiment inestimable!
André-Julien Côté a été pro dans sa jeunesse. Toutefois, en 1979, il démarrait une carrière dans l'hôtellerie, d'où ce retrait de la pratique du golf au niveau professionnel. Son fils Jean-Charles, toutefois, a pris cette voie et bien sûr M. Côté l'a aidé à aller au bout de ses ambitions.
Mais pourquoi devenir pro de nouveau 40 ans plus tard? Le goût de la compétition?
«Pour l'enseignement, répond-il sans aucune hésitation. Je veux enseigner en ayant un statut reconnaissant mes compétences. Je suis membre au Balmoral et j'aimerais bien aider les juniors.»