Miami – Dommage de terminer une partie de golf en se disant que cela aurait été mieux de faire autre chose, comme aller à la plage, tellement l'expérience n'a pas été concluante. C'est malheureusement ce qui s'est produit cette fin de semaine quand on s'est décidé d'aller jouer le Killian Greens Golf Club à Miami.
D'abord, après avoir roulé dans un quartier résidentiel traversé par une autoroute, on arrive devant la façade d'un restaurant (El Riconcito Latino). Seule la présence de voiturettes de golf nous laisse croire qu'on arrive à un club de golf plutôt qu'à un restaurant. D'ailleurs, la «pro shop» se résume à un tout petit comptoir près des tables à manger.
Rien d'encourageant, pense-t-on, mais la jeune employée de la «boutique» qui nous accueille est d'une gentillesse telle que l'on oublie le malaise du début. Mais… la situation tourne vite du tout au tout quand on ose s'adresser à l’employée du restaurant pour acheter quelques bouteilles d'eau.
Disons-le tout de suite, c'est vraiment à ce niveau que cette journée de golf a été gâchée. Ainsi, premier conseil, si jamais vous allez jouer au golf au Killian Greens, amenez votre lunch. Surtout si vous ne maîtrisez pas l'espagnol. Car il ne faut surtout pas déranger les employées du restaurant qui passent davantage de temps à se disputer entre elles qu'à répondre aux clients. On insiste, ne vous approchez surtout pas, tenez-vous en au golf, juste au golf.
Car contrairement à ce que laissaient entrevoir les premiers trous, où le design n'a rien, vraiment rien d'original, le parcours de golf reste intéressant au final. Et avec des allées assez larges en général, il est possible d'y ramener de bons scores.
Le parcours nous a finalement plu davantage que ce à quoi on s'attendait; une petite surprise de ce côté-là. Toutefois, on a aussi remarqué qu'il est entretenu au strict minimum. Il y a des efforts, certes, comme de nouveaux tertres de départ en construction et des fosses de sable bien aménagées, mais on en veut plus pour notre argent (53 us$).
Comme il s'agit d'un terrain de ville, de quartier, même, le décor est très ordinaire: un immense champ avec ici et là quelques amas d'arbres et des canaux et sur lesquels on a aménagé des allées de golf. On comprend vite, d'ailleurs, que la clientèle est composée de «locaux», des golfeurs des environs qui apprécient de s'élancer sur un terrain près de chez eux.
Bon bref, rien pour écrire à sa mère et encore moins sur un site de nouvelles. Alors on ne va pas plus loin…
Pierre Bernier
La prochaine fois, au lieu de Killian Greens, venez visiter le CLUB at QUAIL RIDGE; on y retrouve aussi Denise Lavigne.