Après une saison de golf 2016 exceptionnelle, une lumière apparaît enfin au bout du tunnel pour cette industrie. Pas nécessairement parce que l'affluence a été meilleure ces derniers mois, mais parce que du côté de la fiscalité, les nouvelles sont bonnes.
Précisons tout de suite que, contrairement à la majorité des autres activités de loisir, celles reliées au golf ne peuvent être déduites d'impôt. Depuis quelques années, les intervenants du milieu déploient les efforts pour remédier à cette situation.
«Si vous amenez un client au hockey, explique Mark Fraser, directeur au Québec de l'Association nationale des terrains de golf, vous pouvez obtenir jusqu'à 50% de déduction d'impôt. Au hockey ou à toutes autres activités de loisir, cela est possible. Mais pas au golf!»
Cette situation, on le comprend facilement, n'aide en rien une industrie qui traverse une période de transformation majeure. Mais des démarches auprès des gouvernements visant à inclure le golf dans les programmes de déduction d'impôt sont en cours. Cela se fait d'ailleurs depuis quelques années, mais un changement de gouvernement au fédéral, alors que les discussions avec l'ancienne administration donnaient espoir, nécessite de reprendre le travail de sensibilisation.
Lumière au bout du tunnel

«Il y a vraiment une lumière au bout du tunnel, assure Mark Fraser. Nous avons récemment été avisés que la Chambre de commerce du Canada approuve et appuie la motion d’inclure le golf comme dépense admissible à l’impôt. Deux autres groupes importants veulent se joindre à la Chambre de commerce, soit l’Association de l’industrie touristique du Canada (AITC) et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Avec ces trois groupes, l’industrie du golf aura le plus grand support depuis le début des démarches dans ce dossier de la fiscalité.»
À surveiller, le 29 novembre, la journée de l'industrie du golf qui se tiendra sur la colline parlementaire à Ottawa et où le grand patron de la NAGA (National Allied Golf Associations) Jeff Calderwood, ainsi que d’autres membres de ce groupe seront sur place pour sensibiliser les membres du Parlement à propos de l’importance de cette motion.
Les différents opérateurs de terrains de golf sont aussi invités à sensibiliser le député de leur circonscription pour obtenir son soutien. «L'objectif continue d'être une victoire dans le budget fédéral au printemps, précise M. Fraser, et que la Loi canadienne de l'impôt sur le revenu soit modifiée, avec modification parallèle à la loi de l'impôt sur le revenu du Québec.»
Hausse de l'achalandage
Tout le monde est d'accord, l'été a été plutôt beau en 2016 et l'automne en cours n'est pas du tout méchant non plus. Donc ces conditions météorologiques ont créé une hausse de l'achalandage sur les parcours de la province. Les chiffres que fournit l’ANPTG (Association nationale des propriétaires de terrain de golf du Canada) sont intéressants: «Notre dernier sondage du mois de juillet montre une croissance importante de 14.30% année sur année et de 4.16% mois sur mois pour le Québec», précise Mark Fraser.
Et il ajoute:
«Au niveau national, l’histoire est positive mais pas au même niveau sur tout le territoire en raison d'une météo décevante. Beaucoup de pluie et des températures très froides, dans l’ouest, n'ont pas aidé notre sport, mais dans les endroits où le soleil s’est présenté, la nouvelle est bonne.
«Ceci peut aussi être dit pour nos voisins au sud. Les États-Unis ont enregistré une croissance dans la participation, cette saison, pour la première fois depuis des années. Cette hausse n’est pas aussi prononcée que la nôtre, mais on peut dire que le golf va mieux!», conclut-il.