«En plus de 25 ans dans le métier, je n'ai jamais vu cela. Une dizaine de clubs de golf cherchant un surintendant à cette période-ci de l'année, c'est vraiment exceptionnel.»
Surintendant au club Ki-8-Eb à Trois-Rivières et responsable des communications au sein de l'ASGQ (Association des Surintendants de Golf du Québec), Jean-François Marinier est dépassé par le fait qu'à ce temps-ci de l'année, au moins 10 clubs de golf tentent de recruter un surintendant.
«Habituellement, estime-t-il, cela se passe en début d'année et pas en aussi grand nombre.»
Son confrère du club Saint-Anicet, Paul Théorêt, renchérit: «En près de 30 ans de métier, le plus que j'ai vu, c'est 4 ou 5 offres d’emploi dans une année. Là, au moins 10! Non, je n'ai jamais vu cela!»
Saint-Georges, Lévis, Le Portage, Victoriaville, Sainte-Marie, Îles de Boucherville, Memphremagog, Rivière-du-Loup, Royal Bromont… pour ne nommer que ceux là, sont à la recherche d'un surintendant depuis quelques semaines.
En début de saison 2023, nous publiions dans nos pages (DÉFI-SURINTENDANT) un article dans lequel des gens de l'industrie signalaient que le plus gros défi à venir pour le golf au Québec serait celui de trouver un surintendant. Ainsi donc, avec ces offres d’emplois qui déferlent en cette fin de saison, il faut croire que le défi a pris de l'ampleur.
Certains clubs à la recherche actuellement de cette perle rare n'ont même pas encore reçu un quelconque CV malgré le fait que le poste soit affiché depuis plusieurs semaines. D'autres disent que les applications pour ces postes entrent au compte-goutte.
«Juste pour trouver des employés de terrain cet été, lance Paul Théorêt, je n'ai absolument rien reçu, personne ne s'est pointé. Je dois compter sur l'aide des membres bénévoles qui ont à cœur leur terrain et, souvent, les propriétaires du club qui viennent donner un coup de main.»
Des horaires à revoir
Tous les surintendants, TOUS, avec qui nous échangeons de temps à autres, sont des passionnés. La qualité de leurs allées de golf demeure le point culminant dans leurs pensées quotidiennes, qu'ils soient ou non sur le terrain. Tous des passionnés mais avant tout des être humains qui ont aussi une vie familiale comme tout le monde.
«Je crois, avance Jean-François Marinier, que l'époque où l'on disait au surintendant qu'il travaillait l'été et qu'il était en congé tout l'hiver est révolue. Combien d'entre nous ont vu leurs vacances dans le sud un certain hiver complètement gâchées par un épisode de verglas au Québec ou autre phénomène météo mettant en péril leurs verts.
«Je connais plusieurs, plusieurs confrères vivant des problèmes familiaux en raison de leur travail. L'été, les enfants sont en congé mais ils ne voient pas leur père qui est à temps plein sur son terrain de golf.» – Jean-François Marinier
Mais comment rendre la fonction plus attractive?
«Des horaires fixes, répond dans un premier jet M. Marinier. Il n'y a pas que le salaire. Des horaires de travail réguliers où il est possible d'être, comme tout le monde, auprès des nôtres de manière régulière, semble être l'un des facteurs importants pour attirer et garder son monde. Certains exigent même, maintenant, d'avoir au moins une semaine de vacances pendant l'été.»
Certains surintendants ont quitté la profession mais sont demeurés dans le milieu, acceptant des postes auprès de fournisseurs des clubs de golf. Des postes avec des horaires de 5 jours pour une meilleure vie familiale.
Et il y a ceux qui partent à la retraite. Il faut aussi les remplacer, ces gens-là. Et cela ne se fait pas en claquant des doigts, rappelle-t-on. Et, bien souvent, il y a une formation de deux à trois ans qui suit.
richard phipps
je crois que la solution ses d’avoir 2 assistanat sur le terrain et échanger les hr de travail égale pour les deux fin semaine inclue. les jeune ne veut pas travailler plus que quel que hrs par semaine. alors la aussi sa en prendra plus en rotation.