Québec – Comme plusieurs, je présume, je ne sais pas grand chose sur la géomatique. Mais récemment, un très bon joueur de golf, Marc-Olivier Plasse, m'a expliqué que cette discipline mène à une carrière d'arpenteur-géomètre, un métier qu'il envisage exercer plus tard.
Comme plusieurs, je présume, je ne savais pas que la géomatique, c'est un programme universitaire dispensé par l'Université Laval et c'est donc là que Marc-Olivier Plasse étudiera dans quelques semaines et, du même coup, deviendra membre de l'équipe du Rouge et Or, actuellement l'équipe championne canadienne.
«Nous sommes vraiment chanceux que Laval offre ce programme d'études, nous sommes vraiment chanceux d'accueillir un tel joueur», a répété l'entraineur Élie Anquetil les deux fois que nous l'avions croisé par hasard et demandé ses commentaires face à la venue de Marc-Olivier Plasse.
Déblocage
Il était difficile, lors des compétitions amateurs collégiales, de ne pas remarquer ce jeune joueur même si, de toute évidence, il cherchait à rester discret. Difficile de ne pas prêter attention à ce garçon à la chevelure disons… un peu plus abondante que la moyenne, s'alignant avec les Boomerangs d'André Laurendeau, même si ses résultats n'étaient pas si exceptionnels que cela, à l'époque.
Sauf qu'on ne fait quand même pas partie d'une telle équipe si le talent n'y est pas et Marc-Olivier Plasse l'a démontré, tout son talent, lors du dernier championnat canadien collégial dans les Maritimes, l'automne dernier. L'équipe a terminé deuxième, tout comme Marc-Olivier sur le plan individuel, et ils n'ont échappé le titre que par un seul coup. Comme s'il y avait eu un déblocage chez ce joueur, un déblocage que tout le monde attendait.
«Je croyais, moi aussi, qu'une sorte de déblocage venait de se faire mais, en fin de compte, ce ne fut pas vraiment lors de ce championnat», confiait-il en entrevue après la tenue du Duc de Kent où il a terminé deuxième.
«L'hiver dernier, a-t-il poursuivi, comme par le passé, je suis retourné en Floride. J'y vais seul, sans famille, sans coach, je m'entraîne et je participe, en tant qu'amateur, à des tournois des mini-tours. Je croyais bien sortir de bonnes performances après les succès connus lors du championnat dans les Maritimes, mais ce ne fut pas le cas.
«Pourtant, lors de ce tournoi, jouer sous la pression m'avait permis d'être plus constant, m'avait permis d'apprendre à mieux gérer ma partie. Finalement, ce n'est qu'à mon retour au Québec, au printemps, que tout s'est replacé. Je suis arrivé sur les terrains de golf avec un bon plan de match et cela a été profitable.»

Profitable? En effet puisque après une respectable 21e place à l'Omnium printanier, il se retrouve en demi-finale au Match Play provincial, en deuxième place au Championnat U25, tout comme, on l'a déjà dit, au Duc de Kent, et encore deuxième à l'Alexandre de Tunis pendant qu'il s’emparait de… eh oui! de la deuxième place au dernier Championnat provincial amateur.
Lemieux, Anquetil et Paradis
Natif de Mercier, en banlieue de Montréal, ce jeune membre du club Kanawaki évolue depuis ses débuts avec l'entraîneur Benoît Lemieux, lui qui dirige justement les Boomerangs. Même s'il se pointera à Québec dans quelques semaines pour jouer avec le Rouge et Or, pas question de couper les liens avec son coach.
«J'ai rencontré et discuté longuement avec Élie (Anquetil) et Mathieu (Paradis, l'assistant-coach du R&O), de souligner Marc-Olivier, et j'ai confiance que je vais apprendre beaucoup d'eux. Ils savent très bien, aussi, que je dois continuer à m'entraîner avec Benoît. C'est lui qui me connaît le mieux, actuellement.»
Quand on échange avec ce jeune homme, on réalise vite qu'on a affaire à quelqu'un de posé, pour ne dire relaxe au max!, d'ouvert, aussi, et très à l'écoute. Ainsi, lorsqu'il poursuit à propos de sa rencontre avec les coaches de Laval, ses commentaires ne surprennent guère:
«Malgré l'accueil chaleureux que l'on m'a démontré, je comprends très bien que je vais être une recrue. Il y aura un camp d'entraînement et ce sera à moi de faire ma place, de prouver que je peux être dans l'équipe. D'ailleurs, c'est clair pour moi qu'à résultats identiques, on va prendre le gars de deuxième ou de troisième année avant la recrue.»
Devenir pro
Et après ce stade universitaire, a-t-il des intentions de devenir pro? La réponse ne tarde nullement:
«Oh oui!, a-t-il échappé, c'est sûr que je vais tenter ma chance chez les professionnels. Si ma progression se poursuit, je vais essayer. Je ne veux surtout pas regretter plus tard de n'avoir rien tenté de ce côté-là.»
Et sinon, il y a la géomatique et la géomatique, elle mène à l'arpentage et être arpenteur-géomètre, c'est quelque chose qui lui plaît. «On travaille à l'extérieur, comme au golf, a-t-il rappelé, et cela permet d'éventuelles possibilités en affaires. J'aimerais bien un jour créer ma propre entreprise.»