«Je reconnais la difficulté de pouvoir répondre à cette question, tout de même je vous la dépose : y aura-t-il une saison de golf?», nous a écrit hier un lecteur.
Et d'ajouter: «Nous sommes un quatuor de retraités qui, à cette période de l'année, achète habituellement 25-30 rondes (X 4) de golf en Estrie et dans les Laurentides. À cause de la situation créée par la Covid-19, nous hésitons, mais nous espérons pouvoir jouer (…) Votre opinion?»
S'il y a une question qu'il ne faut surtout pas hésiter à se poser, c'est bien celle voulant que l'on s'interroge sur la possibilité de jouer au golf cet été au Québec et notre lecteur, M. Jean-Marc Bougie, a bien fait de la poser.
J'aimerais d'abord rappeler que ce qui se passe actuellement, c'est gros! Je me souviens qu'à l'époque où je couvrais la santé pour un quotidien de Québec (seconde moitié des années 90), les spécialistes disaient toujours: la question n'est pas de savoir s'il va y avoir une pandémie, mais de savoir quand.
Et voilà, nous y sommes, on est en plein dedans.
Mais, bien sûr, ce n'est pas ce que veut savoir notre lecteur et là, j'ose répondre que: oui, il y aura une saison de golf au Québec en 2020.
Si les mesures prises par les hautes instances gouvernementales et médicales sont respectées, l'ennemi pourra être contrôlé. On a vu l'efficacité du système mis en place en Chine alors que les mesures ont tardé à s'installer, alors il y a lieu d'être optimiste ici avec des précautions implantées dès les débuts de l'attaque.
Mais ce sont là des hypothèses émises à partir de quelques observations car même les experts en santé publique n'osent pas y aller, évidemment, de pronostics sûrs à cent pour cent. Il faut espérer.
En échangeant hier (mercredi) avec quelques responsables de clubs de golf de la province, encore là personne n'a souhaité se prononcer de façon officielle, de garantir une saison de golf. Sauf qu'en général, les gens y croient, peut-être avec un peu de retard, certes, mais fort probablement avec de nouvelles consignes comme pas de resto, seul un casse-croûte pour emporter son lunch sur le terrain, ou encore une seule personne par voiturette de golf, ou des employés qui nettoient à fond justement ces mêmes voiturettes, etc… D'ailleurs, quelques-unes de ces mesures sont en cours chez plusieurs clubs de golf en Floride qui poursuivent leurs opérations actuellement.
Des tournois d'ouverture? Ouf! peu de chance, déjà que des clubs doivent oublier la tenue de leurs brunchs de Pâques et autres événements du genre.
Donc oui il y aura une saison de golf parce que je suis très optimiste face aux mesures prises récemment, mais qui sait? On ne vit pas une pandémie aux deux ans, alors tout est à apprendre.
Ce qui est sûr, toutefois, c'est que ce virus tombe bien mal.
La semaine dernière, quelques minutes avant d'apprendre l'annulation des salons Expo Golf, nous venions de nous entretenir avec des surintendants laissant entendre que les nouvelles s'annoncent bonnes, compte tenu du dernier hiver, pour les conditions de terrain pour la prochaine saison (à lire bientôt sur GML). Une bonne nouvelle car on se souviendra que l'an passé, un hiver exécrable et un printemps tardif avaient causé bien du tort à plusieurs clubs.
Et voilà que, pour contrecarrer cette annonce encourageante, ce virus Covid-19 se pointe. Est-ce qu'on peut faire une pause, de temps en temps, côté malchance?
Francois Mathieu
Personnellement, je crois qu’il y aura une saison de golf qui débutera normalement. Par contre, les clubs de golf devront prendre certains moyens pour répondre aux besoins d’urgence. Ex. Pas de club-house, on n’enlève pas les drapeaux, pas de rateaux dans les trappes de sable, pas de voiturettes autres que les nôtres. À moins d’une catastrophe, ce que je ne crois pas, le gouvernement ne peut pas fermer les clubs de golf.
Si tel était le cas, l’industrie du golf: c’est terminé. Contrairement aux centres de ski, les parcours ont besoin d’entretiens quotidiens. On ne peut pas dire »on ferme boutique ». Et le dernier élément, on parle d’une saison qui débutera dans +/- 1 1/2 mois. On ne peut pas empêcher des gens à fouler des parcours en plein air. Je m’attends à ce que des compétitions soient annulées. Avec les mesures que Legault prend actuellement, j’ai bien l’impression que le Québec sera un exemple à suivre dans cette crise.
Murray Henley
Les clubs de golf commencent déjà à parler de report du début de saison, tout en continuant à demander le paiement des cotisations annuelles. Un jeu dangereux qui risque de provoquer une vague de non-renouvellements de membership.
Il est très peu risqué de jouer au golf en plein air. Tout au plus, les restaurants des clubs de golf pourraient attendre la fin de la panique avant d’ouvrir.
Car il s’agit bien d’une panique, hors de proportion avec le réel danger. Dans un an, lorsque l’on verra les statistiques finales de l’épidémie de la grippe de Wuhan (COVID-19), on s’apercevra que ces statistiques sont proches de la grippe habituelle.
Francois Mathieu
Monsieur Henley, votre commentaire tombe à point sauf que la province de Québec va de l’avant avec de très bonnes politiques à cet effet. N’étant pas le pays souche de ce virus, il faut être quand même prudent. Pour ce qui est des clubs de golf, ca fait 40 ans que je me fait dire que la restauration n’est pas rentable dans un club de golf et que ce n’est qu’un service aux membres. Elle restera fermée tout simplement. Le point négatif dans tout ca: les tournois sociaux qui sont un revenu supplémentaire pour certains clubs et qui risquent d’être annulés.