Brian Harman est le Champion Golfer of the year. Du haut de ses 5 pieds et 7 pouces , Harman a survolé la compétition pour remporter son 1er tournoi majeur en carrière, le British Open.
Harman n’est pas un parfait inconnu pour les amateurs de golf qui suivent régulièrement les activités du PGA Tour. Depuis 14 ans maintenant, il joue au golf de façon professionnelle.
Par contre, pour les gens qui suivent moins assidûment les activités du Tour, Harman sort un peu d’une boîte à surprises. C’est qui ce gars-là, comme ils disent au Saguenay?
Brian Harman est âgé de 36 ans et il vient de remporter seulement son 3e tournoi sur le PGA Tour. Issu de l’université Georgia, Harman est reconnu dans le monde du golf pour son côté combatif. Il ne lâche jamais.
Spectacle!
J’ai entendu plusieurs commentaires concernant le style de jeu de Harman. Entre autres qu’il n’était pas très flamboyant comme golfeur. Ou encore qu’il met beaucoup de temps avant de s’élancer.
Effectivement, Harman a une routine plutôt spéciale avant d’effectuer son élan. Il s’installe et, à plusieurs reprises, bouge son bâton dans sa préparation. Il n’enfreint aucune règle mais de temps en temps, assis dans notre fauteuil préféré, on a le goût de lui dire: « Envoye frappe! »
Pour ce qui est de sa stratégie, rien à redire. Il a remporté l’Omnium britannique! Sa ronde de 65 ( 2e ronde du tournoi) lui aura finalement permis de distancer ses adversaires.
Évidemment on vit à une époque où la distance des coups frappés retient l’attention. Des golfeurs qui frappent la balle à plus de 300 verges, il y en a maintenant des dizaines et des dizaines.
Ça explique peut être certains propos concernant le jeu de Harman. Avant The Open, il occupait le 142e rang sur le Tour pour la distance moyenne de ses coups de départ (294 verges).
Le golf c’est tellement plus que frapper la balle très loin. Et juste pour remettre un peu les pendules à l’heure, la victoire de Brian Harman est significative. Il est possible de remporter un tournoi majeur sans être un des plus longs cogneurs. Ça Fait Du Bien!
Harman fait avec ce qu’il a comme talent, comme habiletés physiques. Il a gagné en étant très précis sur la majorité de ses coups. Sauf erreur, il a visité 3 trappes de sable en 4 jours. Et vous avez vu comme moi à quel point les Pot Bunkers du parcours Royal Liverpool pouvaient être dommageables pour la carte de pointage.
Et comme c’est le cas pour la plupart des tournois de golf ou des rondes de golf, pour scorer et éventuellement gagner, il faut être solide sur les verts. La statistique que je retiens des 4 jours au Royal Liverpool de Brian Harman est celle sur les coups roulés de 10 pieds ou moins. Sur cette distance, il a réussi 54 de ses 55 coups roulés. Impressionnant!
Réussir ce genre de coups roulés mène à l’occasion à des oiselets et souvent à sauver des normales. C’est ici aussi que Harman a gagné ce championnat.
Bien qu’il soit né à Savannah en Géorgie, soit environ 120 milles du Augusta National, Harman rêvait de remporter l’Omnium britannique depuis qu’il est tout jeune. Il en a gagné des tournois, dans sa jeunesse, Brian Harman, mais pour lui, rien n’égale le Claret Jug ( trophée remis au gagnant ).
« C’est un rêve que je réalise aujourd’hui. Gagner l’Omnium britannique est le summum pour moi», a dit Harman dans son long point de presse après avoir décroché le titre de la 151e édition de ce prestigieux tournoi.
Et dans l’ombre de la belle victoire de Harman, je tiens à souligner l’apport de son caddie, particulièrement lors de la journée de dimanche où la pluie s’est invitée.
Scot Tway est le caddie de Harman depuis plusieurs années. Si son nom vous dit quelques chose, oui il est le frère de Bob qui a évolué longtemps sur le circuit (Bob Tway a entre autres remporter le championnat de la PGA en 1986).
Lui-même très bon golfeur, Scot Tway gagne bien sa vie comme caddie. Et dimanche il a reçu l’accolade et les remerciements de son patron, Brian Harman. Sous la pluie forte comme dimanche, le travail du caddie devient primordial. Simplement s’assurer de garder l’équipement au sec est un art et une obligation pour placer le golfeur dans des conditions optimales. Plus facile à dire qu’à faire.
Les tournois majeurs de 2023 ont donc couronné 2 joueurs parmi les meilleurs au monde (Rahm au Masters et Koepka au Championnat PGA). Puis 2 autres champions moins attendus (Harman à l’Open et Wyndham Clark au US Open)… C’est ça la beauté du sport!
Je vous invite à réagir à ce blogue ici ou à l’adresse raycloutier999@hotmail.ca
Vous pouvez aussi me suivre sur Twitter et sur ma page Facebook
Bonne semaine!