Évolution et changement vont de pair. Et bien souvent ils sont accompagnés de périodes d’adaptation. Souvent au début c’est la fermeture, le déni. Puis s’installent la nouvelle réalité et l’acceptation de celle-ci. Le golf professionnel masculin n’y échappe pas, il vit présentement sa plus grande période de chambardements depuis ses débuts.
C’est un secret de polichinelle que l’arrivée du circuit LIV, financé majoritairement par les Saoudiens, a causé un cataclysme dans le monde du golf. Près d’un an après les débuts de ce nouveau circuit, la poussière semble retomber tranquillement et le PGA Tour s’est mis en mode solution.
Inutile de tenter d’empêcher le circuit compétiteur d’exister, il a de l’argent, il a attiré des excellents joueurs et il a débuté sa deuxième saison il y a 2 semaines au Mexique.
Maintenant le PGA Tour réagit. Il réagit entre autres, pour freiner l’exode de ses meilleurs talents. «Il fallait s’assurer de ne plus perdre de joueurs», a dit Xander Schauffele en début de semaine.
À mon humble avis, les départs de Dustin Johnson, Cameron Smith et Joaquin Niemann sont ceux qui ont fait le plus mal au PGA Tour. Johnson a plusieurs amis sur le Tour. Et, bien qu’il ait une attitude de je m’en foutisme trop souvent, il était une attraction sur le circuit.
Dans le cas de Niemann, il donnait espoir aux joueurs du pays où le golf n’est pas nécessairement le sport le plus populaire. Niemann est Chilien et il a fait ses débuts grâce au programme international chapeauté par le Augusta National.
Et pour ce qui est de Smith, il est un des meilleurs joueurs avec le fer droit sur la planète. Champion en titre du Players, il ne pourra défendre son titre cette semaine au TPC Sawgrass. Les joueurs du circuit LIV sont suspendus. Et ce championnat est celui des joueurs du PGA Tour. On n'est pas encore rendu à accepter les joueurs qui ont tourné le dos au Tour encore.
Et donc pour revenir aux propos de Schauffele, qui expriment très bien, je pense, le raisonnement derrière les changements annoncés cette semaine en vue de la saison 2024.
On va encore un peu plus loin. Il y aura des événements que l’on qualifie de prestige. Non seulement les bourses seront plus importantes que pour les tournois réguliers mais la majorité d’entre eux n’auront plus de coupure après 2 rondes. C’est un changement majeur et un changement qui ressemble à ce qui se passe sur le circuit LIV.
Les joueurs du PGA Tour aiment parler de Méritocratie lorsqu’il parle de leur tour. C’est-à-dire récompenser les meilleurs joueurs lors d’un tournoi mais pas tous. Voilà pourquoi il y a des coupures pour la majorité des tournois.
À travers l’évolution et les changements, il faut parfois revoir ses principes de base. Et c’est ce qu’ont fait les dirigeants du Tour. «Il faut mettre les projecteurs sur nos meilleurs joueurs», a mentionné le commissaire du PGA Tour, Jay Monahan en conférence de presse cette semaine. Les fans et les commanditaires veulent voir les meilleurs joueurs s’affronter.
Le calendrier final du PGA Tour n’est pas encore déterminé. Par contre quelques informations circulaient mardi. On parlait de séquence de 2 tournois prestiges suivie de 3 réguliers comme base de calendrier. Si c’est le cas, ça incitera des joueurs vedettes à jouer des tournois réguliers aussi pour ne pas rester 3 semaines sans jouer de tournois.
Et pour bien comprendre le cheminement des derniers mois, il suffit d’entendre les propos de Rory McIlroy. Depuis l’arrivée du circuit LIV, Rory est le grand leader des joueurs du PGA Tour.
Son opinion, ses paroles retentissent et il est crédible. Ses succès sur le terrain ajoutent un peu plus à ses propos également. «L’émergence du circuit LIV ou d’un compétiteur a contribué à l’industrie du golf professionnel», a dit McIlroy en entrevue en marge du Championnat des Joueurs.
On ne peut trouver plus belle preuve que le PGA Tour est en phase d’acceptation et surtout en mode solution. Et c’est très bien ainsi.
Ceci étant dit, je ne suis pas convaincu que le circuit LIV vivra longtemps. C’est beaucoup d’argent pour peu de retombées pour l’instant. L’image des Saoudiens n’est pas tellement meilleure qu’elle l'était.
Et la réaction du PGA Tour me plait. Il vient un temps où on doit accepter ce qu’on ne peut contrôler, faire avec et se tourner vers l’avenir. C’est exactement ce qui se produit. Plusieurs joueurs sont demeurés fidèles au PGA Tour et la qualité demeure. On va continuer de découvrir des joueurs aux talents exceptionnels.
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Bonne semaine!
Serge Bastiwn
Salut Ray,
J’ai regardé le,Par 3 Contest sur Shygolf ce PM. Pas de trop de couverture sur les joueurs du LIV.
Imagine Ray gagnant du Masters, transfuge de LIV et assis côté court de Gary Player. Ouch!!,
Cette semaine, j’ai joué à l’Emarald Hill et j’ai vu une photo de Arnold Palmer serrant la main de Bobby Jones après sa victoire de 1958. WoW !!! Le père du golf avec le créateur du Masters. Quoi penser ? Ti-pet Johnson qui nous dis en pleine face qui se fout de mon opinion, Koepka qui a l’air d’un pauvre qui ne réussira pas en s’en sortir dans son opulente résidence de Floride dans Full swing et que dire de Poulter qui -rêvait d’être le capitaine de la Ryder Cup.
Mon opinion est la suivante, Avant que Bobby Jones se retourne dans sa tombe, j’aurais invité les gagnant du LIV au Masters comme invité sans droit au bourse question de mettre le monkey sur leur épaule et ainsi éviter la critique du WTC.
Comme tu le dis, les chiliens ont profité des largesses des grasses contributions de l’Augusta National pour retourner leur veston qui ne sera jamais vert.
Sans Arnold, Jack, Players, Snead, Hogan et Wood, les Ti-Pets du LIV ferait plus d’argent à jouer à la pétanque.
Nous verrons comment Sir Nick Faldo rappellera à Norman comment il l’a battu en 1986 et comment le respect de l’histoiremdu golf est importante sur Skygolf.
A mon avis ce Masters sera historique
Au plaisir de nous retrouver au Royal en 2023
Bye Ray