Cette semaine, on franchit une première année complète de pandémie mondiale reliée au coronavirus de la COVID-19. Tout un chacun avons vécu de diverses façons cette crise. Le monde du golf a vécu intensément cette crise.
Ramenons-nous au 11 mars 2020, un mercredi. La NBA annonce qu’elle suspend ses activités suite au constat que quelques joueurs de la ligue ont contracté le virus de la COVID-19. Cette annonce importante donne le coup d’envoi à une année remplie de rebondissements de toutes sortes.
Jeudi le 12 mars s’amorce le Championnat des Joueurs du PGA Tour au TPC Sawgrass de Ponte Vedra Beach en Floride. Nommé le 5e tournoi majeur de la saison par une majorité d’amateurs de golf et de joueurs, ce tournoi fait la fierté du Tour. Habituellement, le tournoi regroupant le plus de joueurs parmi les meilleurs au monde est un événement relevé, couru et surtout rempli de sourires et de bons moments.
L’édition 2020 sera toute autre. Du matin à tard le soir, cette journée du 12 mars 2020, nous a fait réaliser l’ampleur de la crise qui se poursuit toujours un an plus tard.
La première ronde du Players a eu lieu à travers un contexte qui évoluait d’heure en heure, voire de minute en minute. Partout sur la planète des dirigeants prenaient des mesures pour protéger la population. Les représentants de la santé publique d’un océan à l’autre devenaient soudainement les gens les plus importants et nos guides pour affronter la COVID-19.
En l’espace de 14 heures, ce 12 mars 2020, nous sommes passés de l’euphorie d’un tournoi important et d’envergure qui débute à l’annulation de l’événement et les précautions nécessaires pour se protéger face à un ennemi invisible.
Le commissaire du Tour, Jay Monahan, a raconté en entrevue cette semaine comment il a vécu cette semaine du Players. Je pense que bien des gestionnaires et dirigeants ont été confrontés cette journée-là à la réalité d’être responsables de nombreuses familles.
La suite
Le PGA Tour a été arrêté 3 mois, soit 91 jours exactement. Et le retour au jeu ne s’est pas fait sans embûches. Apprendre à vivre avec le virus c’est aussi s’ajuster quotidiennement. Il y a donc eu des joueurs touchés par la COVID et qui ont dû se retirer des compétitions malgré les mesures sanitaires que l’on impose.
C’est normal, le risque zéro n’existe pas. Tout comme en société, le monde du golf (et du sport) apprend à vivre et à composer avec l’ennemi.
Saisir l’occasion
Tout en s’assurant de protéger les gens plus vulnérables de notre société, l’être humain essaie aussi de vivre. C’est de cette façon que le sport du golf a dû saisir l’occasion.
Je parlerai plus précisément de nous ici au Québec. La pandémie du coronavirus est devenue une opportunité, une occasion pour l’industrie du golf de se démarquer.
De par sa nature même (sport en plein air, distanciation naturelle, un sport déjà bien encadré. etc…) le golf a toutes les qualités requises pour exister tout en respectant les mesures sanitaires.
Encore fallait-il convaincre la santé publique de la possibilité de pratiquer ce sport malgré la pandémie qui frappe. Et ici je tiens à saluer le leadership au sein des représentants de l’industrie.
Le plan établi et présenté à la santé publique du Québec a été ajusté à plusieurs reprises mais le sérieux de la démarche a permis d’en arriver à une entente pour la pratique du golf.
Ensuite, il devenait essentiel de respecter et de faire respecter les règles établies en ce temps de pandémie. Il y a bien eu quelques éclosions au cours de la saison mais 2020 a été une année exceptionnelle pour l’industrie du golf québécois. C’est ce qui s’appelle saisir les occasions ou encore tirer le positif d’une situation négative.
Un an plus tard on est toujours en pandémie. Le vaccin est source d’espoir et l’industrie du golf amorce la saison 2021 avec beaucoup d’optimisme.
En plus, on a le luxe d’une année d’expérience avec ce foutu virus. Après avoir parlé à quelques dirigeants de l’industrie cette semaine, les golfeurs semblent au rendez-vous pour la saison qui débutera bientôt.
L’industrie du golf ne doit rien prendre pour acquis. Il y a déjà eu des listes d’attente pour devenir membre de certains clubs, ce n’est plus le cas. Présentement la clientèle est intéressée, il faut poursuivre le momemtum créé en 2020.
Entretemps, ce week-end, on pourra apprécier le talent des golfeurs professionnels. Le Championnat des Joueurs 2021 regroupe 48 des 50 meilleurs joueurs au monde et la nouvelle attraction du Tour, Bryson DeChambeau, vient de décrocher sa 8e victoire en carrière.
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Bonne semaine!
Germain Pepin
Au cours de la dernière année, l’industrie du golf a fait preuve de beaucoup d’ingéniosité et elle a dû s’adapter pour survivre et prospérer malgré la pandémie. Nos dirigeants ont fait preuve de leadership et ils ont réussi à convaincre le gouvernement que notre sport, tout en respectant respectueusement les règles sanitaires, était idéal pour la santé mentale des québécois et des québécoises. Le golf a permis de sortir à l’extérieur, après des semaines de confinement, et de faire de l’exercice. Jusqu’à un certain point il a donné un sérieux coup de main au régime public d’assurance-maladie en redonnant espoir et en permettant un retour progressif à la vie normale. Même si c’est difficile à quantifier, on peut avancer que le golf a réduit les coûts sur notre système de santé en aidant à la santé mentale au Québec. L’industrie a aussi constaté que de nouvelles clientèles qu’elle courtisait depuis plusieurs années avaient saisi son message. Les jeunes et les familles ont pris d’assaut les parcours de golf. Cela augure bien pour les prochaines années. L’optimisme est là et l’année 2021 sera à tout le moins aussi bonne, sinon meilleure que 2020.