L’attention de la planète golf se tourne vers San Diego en Californie. Cette semaine la 121e édition du US Open s’y déroule sur le parcours public de Torrey Pines. C’est là en 2008 que Tiger Woods l’avait emporté sur une jambe avec un ligament croisé du genou brisé.
Tiger n’y sera pas cette année, mais l’intérêt demeure pour le troisième tournoi majeur de la saison 2021. Plusieurs histoires meublent l’actualité des jours précédant le tournoi.
Phil Mickelson, 51 ans depuis mercredi, peut-il rivaliser et finalement remporter le seul tournoi majeur qu’il n’a toujours pas gagné? Après tout Phil est dans sa cour, il a grandi à San Diego.
Les conditions de jeu souvent difficiles au US Open vont-elles à nouveau cette année voler la vedette et, de ce fait, attirer les critiques envers la USGA, l'organisation chapeautant le golf américain?
Mais l’histoire qui retient le plus l’attention présentement, c’est la rivalité entre Brooks Koepka et Bryson DeChambeau. Depuis quelques semaines, cette rivalité s’est accentuée et on peut se demander si c’est bon pour le golf!
Mise en contexte
Concrètement, c’est en 2019 que la rivalité a débuté publiquement. Brooks Koepka et quelques autres joueurs ont critiqué ouvertement DeChambeau pour la lenteur de son jeu. C’était une belle occasion pour Koepka de «piquer» celui qui, déjà quelques années avant 2019, est arrivé sur le Tour avec une façon de faire différente. On le surnomme le «Mad Scientist» (le scientifique fou). Tout est calculé pour DeChambeau qui repousse les limites de l’élan de golf. Ça ne plaît pas à tout le monde.
Entretemps, Koepka démontre une attitude parfois hautaine. Il se fout un peu de ce que les gens pensent et fonce droit devant. Ça le sert très bien. Il vient de remporter quatre tournois majeurs en trois ans (PGA Championship 2018-2019 et US Open 2017-2018).
Il y a quelques semaines, un journaliste a demandé à Koepka comment il se fait qu’on ne parle pas plus de lui malgré ses récents succès. Koepka a répondu qu’il faisait sa petite affaire et qu’il n’était pas très actif sur les médias sociaux. Et il a aussi ajouté : «Mais ça va changer.»
Comme quoi il avait lui aussi constaté cette réalité et il entendait bien modifier sa façon de faire. Et donc Koepka est devenu plus actif, peut-être un peu trop.
Lors d’un récent tournoi, le Memorial, Koepka a mentionné sur Twitter qu’il offrait une bière aux spectateurs qui s’en étaient pris verbalement à DeChambeau pendant une ronde du tournoi. Les partisans en question, bien au fait de la rivalité qui s’installe entre Koepka et DeChambeau, avaient choisi leur camp et haranguaient ce dernier.
Visiblement, DeChambeau et Koepka ne sont pas les meilleurs amis du monde. Et présentement, ils sont parmi les plus longs frappeurs sur le Tour. DeChambeau, vous le savez, a modifié son corps et son élan depuis un an et demi et évolue sur le Tour avec la mentalité de dominer le parcours avec sa puissance.
Récemment, vous avez sûrement vu ce vidéo où Koepka est en entrevue à la télévision pendant que DeChambeau passe tout près de lui en faisant claquer les crampons de ses souliers sur l’asphalte… Koepka n’en revient pas et montre une moue qui en dit long sur ses états d’âme envers Bryson.
Groupe
Les organisateurs du US Open ont l’habitude de former des groupes de départ spéciaux, spectaculaires pour les deux premières rondes. Plusieurs amateurs auraient aimé voir Koepka et DeChambeau réunis cette semaine compte tenu de la rivalité qui s’installe entre les deux. Malheureusement, on a décidé de ne pas le faire. On ne perd rien pour attendre, ça arrivera bien un jour, peut-être même ce week-end.
Clairement, la rivalité est installée entre Brooks et Bryson. Ma vision de la situation est que DeChambeau dérange (pas seulement Koepka, mais bien d’autres) par sa façon de jouer. Il force les autres golfeurs à tenter des choses pour essayer de le suivre au niveau de la distance.
Pour ce qui est de Koepka, il tente à sa façon de déranger un joueur qui joue dans ses quartiers à lui. Et rappelez-vous que Koepka veut se faire plus entendre aussi. Il est peut-être allé trop loin lors du tournoi Memorial mais c’est de bonne guerre, je crois.
Cette rivalité, finalement, est excellente pour le golf à mon avis et je souhaite très bientôt les voir en compétition et dans le même groupe pour le titre d’un tournoi. Pourquoi pas ce week-end à Torrey Pines?
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Bonne semaine!
François Mathieu
C’est de l’enfantillage cette histoire-la.
Ni l’un ni l’autre est au fait de cette querelle.
Ça va se régler à la Ryder Cup parce qu’ils seront de la même équipe.