Que retient-on de cette 14e édition de la Coupe des Présidents qui a eu lieu sur le parcours Quail Hollow de Charlotte, en Caroline du Nord?
Cette compétition instaurée en 1994 a sa raison d’être. Bien sûr, les Américains dominent. Ils viennent de remporter une neuvième Coupe consécutive et leur fiche parle d’elle-même: 12 victoires, 1 défaite et un verdict nul.
Immelman
Si on avait eu à décerner des étoiles pour le tournoi, mon choix pour la première étoile se serait arrêté sur Trevor Immelman. Ce Sud-africain âgé de 42 ans était le capitaine de l’équipe internationale et son leadership m’a beaucoup impressionné.
D’abord il a pris au sérieux son rôle de capitaine (pas mal plus que Henrik Stenson qui a fait faux bond a l’équipe européenne en vue de la Coupe Ryder pour les dollars du circuit LIV). Et c’est tout ce que ça prenait pour faire de l’édition 2022 un franc succès. Immelman était impliqué, animé, motivé à donner à l’équipe internationale la crédibilité qu’elle mérite.
«Je suis tanné d’entendre tous ces commentaires négatifs à l’endroit de l’équipe internationale. Nous avons notre place ici, je suis fier de cette formation», a dit Immelman après la défaite très honorable de son équipe 17.5 à 12.5.
Son attitude de gagnant a rejailli sur toute son équipe qui comptait pas moins de 8 joueurs recrues sur les 12 participants. Avant de gagner, il faut souvent perdre, plusieurs de ces jeunes joueurs ont acquis une expérience certaine dans ce genre de compétition. Ça finira par payer… Qui sait, peut-être dès 2024 au Royal Montréal (site de la 15e Coupe des Présidents)!
Pas pour rien que Immelman a reçu une ovation de toute son équipe lorsqu’il est revenu dans la salle réservée à l’équipe internationale quelques minutes après la fin de la compétition dimanche.
Thomas-Spieth
Je l’avoue d’emblée, Justin Thomas et Jordan Spieth sont 2 de mes joueurs préférés. J’ai donc été choyé de les voir jouer 5 matchs chacun (4 en équipe et 1 en simple) au cours des 4 journées de compétition.
Déjà les meilleurs amis dans la vie de tous les jours, les 2 font la paire. Difficile de trouver plus naturel comme duo. Et comme ils ont eu du succès, le capitaine Davis Love III n’a jamais hésité à les envoyer dans la mêlée.
Pour moi, ces 2 joueurs représentent tout ce que doit être le golf et ce genre de tournoi par équipe. Ils sont fiers d’y prendre part. Ils se connaissent bien l’un et l’autre et sont capables de démontrer de l’émotion. J’ai adoré les voir jouer pendant 4 jours.
Homa et Kim
Deux joueurs ont profité de leur première participation pour se faire un nom sur cette plateforme.
L’Américain Max Homa a terminé sa semaine avec une fiche parfaite de 4 victoires en autant de matchs. « Mon but en début de saison était de faire partie de cette équipe, je suis fier d’y être», a dit Homa au terme d’une compétition relevée.
Et Homa a aussi exprimé de la meilleure des façons l’importance de la Coupe des Présidents et ce qu'elle représente. Après avoir réussi un coup roulé pour s’assurer une victoire, il a dit: «Aucune somme d’argent ne permet de vivre ce feeling.» Un crochet bien senti à ceux qui ont préféré l’argent à la fierté de représenter son pays.
Le Coréen Tom Kim , 20 ans, a livré une performance remarquable. Se nourrissant des cris des partisans américains, Kim a embrassé le rôle de vilain à merveille. Victorieux plus tôt cette saison dans un tournoi du PGA Tour, malgré un quadruple bogey au 1er trou, le jeune Coréen a continué son coming out party à Quail Hollow.
Samedi, il a donné beaucoup d’espoir à l’équipe internationale en réussissant un coup roulé pour confirmer une 3e victoire de suite de son équipe et porter le pointage à 11-7 après 3 jours. Tom Kim est l’exemple parfait d’un joueur que l’on découvre suite à l’exode des joueurs qui ont quitté pour le circuit LIV.
Et des jeunes joueurs qui auront la chance de se faire valoir, il y en aura d’autres dans les prochaines semaines. Les occasions sont là, aux joueurs de les saisir.
J’ai bien aimé la Coupe des Présidents 2022. L’équipe internationale peut croire en ses chances de mettre un terme à la domination américaine. Et en 2024, c’est au Royal Montréal que l’on pourra vivre ces émotions.
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Bonne semaine!