La saison 2018-2019 du PGA Tour est maintenant terminée. Voici donc une belle occasion de faire le bilan et de regarder ce qui s’en vient dans le monde du golf professionnel.
Pour moi, la dernière saison a vu naître une rivalité. L’Américain Brooks Koepka et l’Irlandais Rory McIlroy ont tout ce qu’il faut pour occuper le premier rang du classement et devenir LA vedette du PGA Tour.
Et du même coup, aucun de ces deux joueurs n’a le goût de céder le trône à son rival. On a donc la recette parfaite pour une saine rivalité au sommet de la pyramide. Vendeur, très vendeur!
Le golf professionnel masculin a vécu diverses époques. L’amateur Bobby Jones, les professionnels Byron Nelson (11 victoires consécutives), Ben Hogan et Sam Snead (82 victoires en carrière ) sont quelques-uns des joueurs qui ont marqué leur époque à leur façon.
Ensuite est arrivée la télévision. Et celui qui a permis au golf de faire sa place dans ce nouvel univers, c’est Arnold Palmer. Charismatique, affable et excellent golfeur, Monsieur Palmer a posé les premières bases du golf au petit écran.
La rivalité créée avec Jack Nicklaus et Gary Player a été très bonne pour le golf dans les années 50 et 60. La compétition saine mène à l’excellence et c’est exactement ce qu’il a été possible de vivre avec Palmer, Player et Nicklaus.
Jack Nicklaus a ainsi établi des standards très élevés. Le record de 18 victoires en tournois majeurs apparaît presque inatteignable. Une chose est sûre, ce record sert de motivation à l’élite de cette profession.
Tiger
Puis suivant la brillante carrière des joueurs sus mentionnés, le PGA Tour est arrivé dans l’ère Tiger Woods. Une époque marquante qui a fait passer le golf au rang de sport majeur. Les commanditaires se sont intéressés au produit et le golf a gagné beaucoup en popularité.
Pendant une dizaine d’années, le golf professionnel masculin a vécu une domination nommée Tiger Woods. Il a survolé la compétition et donné le goût à d’excellents athlètes de choisir le golf comme sport numéro un.
La saison qui vient de prendre fin a fait 112 millionnaires (de McIlroy à Nick Warner). Il n’y a pas que l’argent dans la vie, mais les bourses ayant doublé, voire triplé, sur le Tour au cours des 25 dernières années , montrent que l’intérêt est là pour la nouvelle génération.
Rivalité
Et donc nous voici en 2019 avec un PGA Tour des plus compétitifs. Gagner un tournoi demande un jeu inspiré et des performances de grande qualité.
Voilà pourquoi j’hésite quand même à placer deux joueurs au sommet du groupe. L’écart n’est pas énorme entre eux (Koepka et McIlroy) et les 15 à 20 golfeurs qui les suivent tout juste derrière.
Mais je les regardais jouer en fin de semaine dernière, Koepka et McIlroy, et les deux semblaient s'inspirer l’un de l’autre. Finalement Koepka a cassé et McIlroy s’est sauvé avec le titre.
Brooks Koepka s’est établi cette année comme un joueur vedette du Tour. D'abord par ses performances sur le terrain (3 victoires dont le Championnat de la PGA ) et aussi par son attitude surtout lors des tournois plus importants.
Il dégage une confiance qui frôle l’arrogance et c’est exactement ce pourquoi la rivalité existe avec Rory. Koepka veut être le meilleur de son sport. À 27 ans, il a atteint la maturité nécessaire pour y croire.
Dans le cas de McIlroy, il est pressenti comme le dauphin de Tiger depuis quelques années déjà. La pression est assez forte sur les épaules de Rory.
À 30 ans, il est au sommet de son art et lorsqu'il joue son meilleur golf, il apparaît très difficile à vaincre. Et tout comme Koepka, McIlroy n’a pas peur de livrer le fond de sa pensée sur différents sujets touchant le monde du golf.
La table est donc mise pour une saine rivalité au sommet du PGA Tour. L'un est américain, l’autre est européen. Les deux sont puissants et parmi les meneurs pour la distance sur les coups de départ.
La compétition rend meilleur et ces deux joueurs ont tout le potentiel pour marquer leur sport à leur façon. Maintenant, chaque fois qu’ils sont inscrits dans un tournoi, Koepka et McIlroy sont établis favoris pour l’emporter. Et ça ne fait que commencer.
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Bonne semaine!
