Laval – Après l'entrevue, nous voulions serrer la main de Tim Alarie, mais il a hésité: «Je me suis foulé un pouce, l'autre
jour, c'est encore un peu sensible… Mais dans quelques jours, ça devrait aller et je vais pouvoir me remettre au boulot. Je veux être prêt pour la prochaine saison.»
Cela se passait au salon du golf. Après la saison 2016, qu'il n'hésite pas lui-même à qualifier de rêve, qu'il a connue sur le Circuit Canada Pro Tour, nous étions curieux face à ses attentes pour la prochaine saison qui s'enclenchera bientôt. Comme toujours, c'est souriant qu'il se présente pour l'entrevue, calme et disponible, bref, il n'a pas changé. À part le pouce un peu douloureux, bien sûr…
«Ce qui me fatigue avec ce pouce, explique-t-il, c'est qu'il va falloir bientôt ouvrir le club et il y a de la grosse besogne qui s'en vient. Mais ça devrait aller…»
Car avant d'aller affronter les autres professionnels sur les allées, Tim Alarie doit d'abord s'occuper des allées de son propre club, soit celui de Saint-Jérome. Car il ne se contente pas juste de s'entraîner à son club, une entreprise familiale, il travaille à fond sur le terrain. Ainsi, dégager les greens, retirer les toiles, réparer les bris de l'hiver et bien d'autres tâches associées à l'ouverture d'un terrain de golf, l'attendent.
Sauf qu'il ne s'en plaint pas du tout, au contraire, il aime cela, avoue-t-il sans la moindre hésitation. D'autant plus que cela ne nuit vraiment pas à son jeu!
Yoga chaud
En 2016, le jeune pro de Saint-Jérome en était à sa deuxième année de compétition sur les circuits professionnels et, malgré tout, il a fait les choses en grand.
«Oui, ce fut une saison de rêve!, répète-t-il. J'ai terminé sixième à l'Ordre de mérite, j'ai raté ma chance de jouer au Canadien Open que par un seul coup et j'ai même clôturé la saison avec une victoire! Vraiment, je ne pouvais être déçu.»
De toute façon, c'est à se demander s'il lui arrive, justement, d'être parfois déçu. Il poursuit: «J'apprécie tellement tout ce qui m'arrive avec le golf! Je me sens dans un bon »mood », une bonne ambiance. J'ai la chance d'avoir ma blonde comme cadet. Bref, je n'ai pas à me plaindre!
«Et là, poursuit-il, je vais entreprendre la prochaine saison plus expérimenté, plus confiant. Je me sens bien. Cet hiver, j'ai amélioré ma flexibilité avec la pratique du yoga chaud (toujours avec sa blonde!), j'ai travaillé mon élan, bien filmé le tout, me suis entraîné et j'ai développé plus d'endurance.
«J'apprécie tellement tout ce qui m'arrive avec le golf! Je me sens dans un bon »mood », une bonne ambiance.»
«Je connais bien mes forces et mes faiblesses, ce qui m'aide. Et si tout va comme je le souhaite, je crois que la prochaine saison sera bonne elle aussi. On vise toujours les victoires mais mon objectif se situe surtout à toujours, d'un tournoi à l'autre, être proche des meneurs.»
Niveau élevé

Le jeune homme est bien conscient qu'avec la création du Circuit Canada Pro Tour, les défis sont toujours plus grands.
«Le niveau est toujours plus élevé avec tous ces joueurs provenant de partout au Canada et de l'extérieur du pays, commente-t-il. Je suis conscient qu'il faudra élever le mien, mon niveau de jeu, pour demeurer en haut du classement.
«Mais comme je l'ai dit, je me sens privilégié, j'aime toute cette ambiance. Et la gang est tellement fun! Clément (Hervioux), Marc-Étienne (Bussière), Raoul (Ménard), Jean-Philp (Cornellier) et tous les autres qui bataillons sur le circuit, on s'entend bien et c'est super agréable!»
Donc en route pour une autre saison de rêve, une saison où il faudra le surveiller, lui et, bien sûr, tous ces jeunes loups qui poussent et qui veulent faire leur marque.