«Je suis contente d'avoir pu revenir en force après ce qui est arrivé aux dernières qualifications. Cela m'encourage pour la saison.»
Les deux dernières fois que l'on s'est entretenu au téléphone avec Sara-Maude Juneau, d'une fois à l'autre il y avait une énorme différence dans le ton de la voix. Celle avec qui l'on a parlé il y a quelques jours, n'avait rien de cette golfeuse amère et souffrante qui avait dû abandonner, après quelques trous, lors de la dernière journée des qualifications pour atteindre la LPGA.
Début décembre 2015, alors qu'elle avait de bonnes chances de retourner sur le circuit majeur féminin, la golfeuse originaire de la région de Québec avait dû quitter le terrain après quelques trous, incommodée par des nausées et prise à l'occasion de vomissements. Au bout du fil, dans les minutes qui avaient suivi, elle nous avait parlé, d'une voix très faible, d'un empoisonnement alimentaire dont elle avait été victime.
Mais cette semaine, alors qu'elle se trouvait dans son appartement de Charlotte, en Caroline du Nord, Sara-Maude Juneau disait, cette fois d'une voix posée et ferme, croire en ses chances de revenir en force sur le circuit Symetra et ensuite tout faire pour regagner les rangs de la LPGA.
Trois bonnes rondes en Californie
Ce qui la mettait ainsi en confiance, c'était entre autres ses résultats à son premier tournoi de l'année, tournoi qui se tenait en Californie, en février.
«J'ai terminé à égalité en 31e place après trois bonnes rondes de 71, 74 et 71, a-t-elle d'abord rappelé. J'en suis très satisfaite car au cours des dernières années, j'avais tendance à commencer l'année pas vraiment en force. Cette bonne position dès le début est encourageante pour la suite.»

Elle a dit avoir su profiter de la relâche du temps des fêtes avec un retour au Québec, dans la famille («J'ai aidé ma mère à faire la bouffe de Noël», glisse-t-elle au passage.) pour un bon repos et, aussi, retrouver la forme physique.
«J'ai eu d'excellents entraînements avec mon préparateur physique Pascal Champagne, précise-t-elle. Je me sens en meilleure condition physique.»
Longue pause
Après le tournoi en Californie, Juneau, comme toutes les autres joueuses sur le Symetra Tour, s'est retrouvée encore en pause, en longue pause d'ailleurs, puisque le calendrier du circuit ne prévoyait aucun événement entre l'épreuve dans l'Ouest et celles qui vont débuter, deuxième semaine d'avril, en Floride. Donc six semaines sans compétition!
«J'avoue que je trouve cela un peu trop long, a-t-elle admis. C'est bien beau s'entraîner et s'entraîner, à la longue il faut en venir à se mesurer aux autres. Certaines s'inscrivent à des tournois de mini-tours mais moi, cette année, je ne l'ai pas fait. Les finances sont un peu serrées.
«Il y a deux autres filles du circuit qui demeurent aussi à Charlotte, a-t-elle continué, et nous nous sommes entendues pour nous affronter sur les terrains où chacune est membre. Il n'y a pas de gageure ou quelque chose de genre, juste une façon de rivaliser entre nous, question de rester en mode compétition.»
La Floride
Elle l'a dit, les finances sont un peu serrées, alors sa recherche de commanditaires ne cesse, souhaitant un petit coup de pouce pour passer à travers la saison. Et cette saison reprend en force, justement, à partir du 8 avril en Floride.
«On a peut-être une longue pause actuellement, mentionne-t-elle, mais quand les tournois vont reprendre en Floride, nous aurons plusieurs événements de suite dans ce secteur ou encore tout près, soit en Georgie ou et en Caroline. C'est bien!»
Selon elle, les choses vont bien pour elle depuis bientôt un an, grâce entre autres à la venue d'une nouvelle coach, Maggie Simons, qui la suit depuis mai dernier.
«Je dirais que depuis, les choses vont assez bien, estime la jeune pro. J'ai bien terminé la saison sur le circuit et, à l'exception de cet empoisonnement alimentaire lors des qualifs – qui est survenu à un bien mauvais moment -, mon cheminement va dans la bonne direction.»