Depuis plusieurs semaines, sur les différents sites reliés au golf au Québec, nombreux sont ceux qui reviennent sur le constat observé du nombre important de marques de balles qui ne sont pas réparées par leurs propriétaires. Nous sommes conscients que cela affecte la qualité de nos surfaces de vert et perturbe ainsi la fluidité lors de nos coups roulés.
Évidemment, cela m’interpelle et me choque de voir si peu de bonne volonté parmi nos golfeurs concernant cet aspect de l’étiquette golfique pourtant de base à mon avis.
Comme plusieurs d’entre vous, je pourrais discourir de façon négative sur le sujet. Cependant, après quelques temps de réflexion, j’essaie de voir l’autre côté de la médaille afin de me demander s’il n’y aurait pas une autre explication que le manque de volonté ou, encore, la méconnaissance de cet acte si simple.
De ma formation de physiothérapeute, je me dois d’analyser, dans une évaluation d’une condition physique, le pourquoi de la présence de la douleur ou de la dysfonction pour lesquelles les personnes consultent.
Le constat pour la situation actuelle peut venir de plusieurs facteurs que je note de façon générale au sein de la population actuelle au Québec.
Premièrement, il faut noter que notre population compte 4 millions de personnes de plus de 55 ans au Québec. Le phénomène du vieillissement de la population est bien présent dans la Belle Province plus qu’ailleurs au Canada.
Dans cette tranche d’âge, les dysfonctions physiques notées chez les personnes commencent à peser lourd dans leurs capacités fonctionnelles. Les blessures antérieures, les raideurs articulaires et les troubles nerveux perturbent la qualité fonctionnelle des gens dans la réalisation de leurs activités sportives ainsi que dans les tâches de la vie de tous les jours.
Au golf, les principales limitations physiques que je note dans ces groupes d’âge sont les restrictions de mobilité articulaire de la région lombaire, de la hanche ainsi que du genou.
En effet, l’arthrose de ces segments entraine une perte de mobilité relativement importante affectant des tâches simples comme mettre des bas et des souliers.
La proportion d’opérations chirurgicales pour les prothèses complètes de hanche et de genou au Québec est l’une des plus élevées au Canada. Malgré ce nombre, la population encore non opérée demeure importante. Ces personnes vivent alors quotidiennement avec les restrictions de mobilité qui en découlent.
En extrapolant le tout au golf, nos golfeurs d’expériences!!! continuent malgré tout à rester actifs en foulant presque quotidiennement leur terrains respectif préféré, ce qui est tout en leur honneur pour plusieurs d’entre eux. Vous avez sûrement joué avec ces personnes à l’occasion dans vos sorties cet été et remarqué la difficulté pour certains d’entre eux de placer leur balle sur le tee ou encore la contorsion pour récupérer leur balle dans le fond de la coupe.
Voulant ainsi continuer à pratiquer leur sport estival favori, plusieurs d’entre eux peuvent en venir à négliger ou à omettre de réparer leurs marques de balle sur les verts afin de s’économiser physiquement. Ils vont ainsi seulement taper sur leur marque sans prendre le temps de se pencher pour correctement réparer celle-ci avec l’équipement approprié.
Loin de moi de généraliser cette façon de faire, il s’agit seulement des observations que je constate de visu lorsque que moi-même je vais jouer. Mon œil d’analyse et d’observation étant bien développé après 20 ans de carrière, je ne peux que rapporter cela.
Ainsi j’encourage ceux qui se voient dans cette image à me consulter (si vous êtes de Québec ) ou le physiothérapeute de votre région afin d’établir un plan de match approprié à votre condition pour optimiser vos capacités dans l’exécution de la tâche de se pencher au sol. Flexibilité de vos articulations, équilibre de la démarche et renforcement des muscles faibles sont à travailler pour obtenir les gains souhaités et ainsi poursuivre notre objectif commun de garder nos verts les plus beaux possibles pour l’ensemble des golfeurs.
Sur ce, bon golf et bonne santé
Daniel Audet, physiothérapeute
Clinique de physiothérapie du Lac St-Charles à Québec
418 849-0009
Jocelyn Gagné
Désolé pour ton observation, mais je pense vraiment que la grande majorité des golfeurs occasionnels qui ne sont pas membre du club de golf, ne font aucun effort pour réparer les trous sur les verts ou les « galettes » dans les allées. Ce n’est pas LEUR club de golf, donc, ils s’en fou presque totalement. Après 45 ans de pratique du sport et étant membre du même club depuis plus de 35 ans, mon constat se résume en affirmant que c’est un manque flagrant de volonté et de je m’en foutisme. Je joue régulièrement avec des membres de mon club qui ont plus de 75 ans et tous réparent leurs trous et leurs « galettes » dans les allées.
Audet
Merci pour votre commentaire
Comme indiqué dans mon article, je ne généralise pas la situation à l’ensemble des golfeurs plus âgés
Vous avez assurément raison en partie pour les joueurs occasionnels
L’éducation et les règles d’étiquettes se sont peut-être moins bien transmises à cette clientèle
Quoiqu’il en soit le but de mon article n’était pas de trouver des coupables mais de faire réaliser les dysfonctionnements physiques que certains éprouvent en vieillissant pour exposer que des solutions existent au niveau de la physiothérapie
Merci pour la lecture
Bon golf