Lors du deuxième tournoi majeur de la saison, le Championnat de la PGA, la semaine dernière, il a ét question du driver illégal de Rory McIlroy.
Tout d’abord il faut savoir qu’il n’y a qu’un seul livre des règlements régissant la conformité des bâtons et des balles de golf partout dans le monde. Ces règles sont établies conjointement par la United States Golf Association (USGA) et la Royal and Ancient Golf Club of St Andrews (R and A), celle-ci existe depuis 1754.
Pour ce qui est des drivers, il y la longueur du bâton qui est normée et il y a quelques vérifications à faire à la tête du bâton.
Lorsqu’une association n’est pas certaine de la conformité d’un bâton en Amérique du Nord, elle va se référer à la USGA.
À titre d’exemple, quelques jours avant la tenue du PGA Championship, les organisateurs ont demandé à la USGA de vérifier au hasard quelques drivers des joueurs inscrits à la compétition. Pour ce qui est du circuit régulier du PGA Tour, la USGA est mandatée pour effectuer des vérifications de manière aléatoire, de la même manière qu’elle le fait aussi pour les tests de substances illégales. Bien entendu, les résultats sont toujours gardés secrets.
L’objet de cette chronique est d’expliquer très sommairement comment se fait la vérification de la conformité de la tête des drivers.
Dimension
La tête du driver ne doit pas dépasser 460 cc. Avec une marge de 10cc. Toutes les têtes d’une même série ont la même mesure car le fabricant utilise un moule. Lorsqu’on a la marque exacte, on sait si le driver a la bonne dimension. C’est relativement facile à vérifier. On doit plonger la tête dans un récipient gradué et on va en connaitre son volume.
Décalques
Il est interdit d’avoir des décalques ou papier sur la face du driver. Quelques fois on utilise ce papier pour voir, lorsqu’on pratique, si l’impact est à la bonne place. Un joueur serait disqualifié s’il effectuait un coup avec le papier en place. Pour un comité, cela est facile à voir.
L’effet trampoline
Les législateurs veulent s’assurer que la balle ne rebondisse pas trop rapidement sur la face du bâton. Il ne faut pas que la face soit trop élastique. Ça prend des appareils spécifiques pour mesurer le coefficient de restitution (COR). C’est cette partie qui est très difficile à vérifier.
Définition du COR : Le rapport de la vitesse finale à la vitesse initiale entre deux objets après leur collision. La USGA ne veut pas que ce coefficient dépasse .83 . Donc la vitesse finale est 83% plus basse que la vitesse de collision.
LE CAS RORY MCILROY
Quelques jours avant le début du Championnat de la PGA, la USGA a vérifié le driver de McIlroy et il a été déterminé que le bâton était non-conforme. Il a été obligé de changer la tête et d’utiliser une tête conforme.
La USGA donne très peu de détails sur le sujet. Selon plusieurs sources, l’erreur ne provient pas du fabricant, en l’occurrence Taylor Made. Lorsque la tête est sortie de l’usine elle était conforme. Mais le test a donné un résultat supérieur à .83.
CAUSE PROBABLE
McIllroy utilise cette tête depuis plusieurs mois et il est probable que la surface de métal se soit amincie par l’usure, ce qui aurait entrainé une augmentation de l’effet trampoline.
Robert Masse
Si l’usure d’un bâton en augmente l ‘efficacité, pourquoi changez de bâton pour acheter le plus récent ???