Miami, Floride – Après une année 2016 couronnée de succès, entre autres grâce à son titre de championne junior provinciale, Noémie Paré de Victoriaville entend attaquer la prochaine saison dans la continuité. Et dans sa mire, pas moins qu'une victoire au championnat amateur du Québec.
«J'ai quelques objectifs en tête pour 2017 et, effectivement, le titre de championne amateur est l'un de ceux-là», nous confirme-t-elle lorsque rencontrée, il y a quelques semaines, à Miami en Floride où elle passe l'hiver.
La jeune fille de 19 ans est inscrite à l'Université Barrie. Elle a entamé, en début d'année, sa deuxième session à cette institution privée située dans le sud de la Floride qui compte une équipe féminine de golf dont, bien sûr, elle fait partie.
Déclic au printemps
Nous souhaitions la rencontrer pour savoir ce qui s'était passé… Qu'est-ce qui a fait en sorte qu'elle connaisse une année aussi fructueuse? Ce n'est pas d'hier que l'on voyait cette ado bataillant sur les circuits. On a alors été témoin d'une athlète persévérante qui n'accumulait pas nécessairement les gains, mais qui restait compétitive.
Et puis voilà qu'en 2016, plus rien ne semblait l'arrêter, se positionnant parmi les premières quand elle ne signait pas carrément la victoire.
«Le déclic s'est fait au printemps, lance-t-elle, lors de la première compétition amateur. J'ai gagné et on dirait que les choses se sont mises en place par la suite.»
Donc juste cette victoire a tout changé? «Non, j'ai aussi gagné en maturité, avoue-t-elle. Je suis en mesure de plus mettre en contexte ce qui peut arriver sur un terrain, ce qui peut arriver lors d'un tournoi. Je reste dans le moment présent. Contrairement à ma façon de réagir dans les années passées, ce n'est pas la fin du monde, maintenant, si je connais une mauvaise ronde.»

Elle en profite pour donner beaucoup de crédit à sa mère qui la supporte depuis le début.
«Avec elle, explique Noémie, je relativise bien des choses. Ce n'est pas le Masters que je dois gagner à chaque compétition! Je crois qu'elle me connaît mieux que moi-même.
«Elle m'a aussi montré la persévérance et l'importance du travail, poursuit-elle. Combien de fois me suis-je retrouvée avec elle sur un putting green, aux premières heures du matin, le lendemain d'une compétition où les coups roulés ne tombaient pas?!»
Saison universitaire
Quand elle s'est pointée à notre rendez-vous au club Miami Shore, où son équipe s'entraîne, elle était toute souriante et décontractée. Pas de doute, elle se plaît dans son nouveau monde universitaire.
«C'est super!, émet-elle les yeux pétillants. Il y a des filles de partout sur l'équipe: Argentine, République dominicaine, Colombie, Suède, Maroc, Pays-Bas et moi, la Canadienne. Et on s'entend toutes super bien!»
Depuis quelques jours, pour elle et son équipe, la saison des tournois universitaires s'est enclenchée: trois épreuves en février, deux en mars, une en avril puis débuteront les qualifications pour le tournoi national en division 2. Elle ne sera de retour au Québec qu'en juin. Lors du premier tournoi, qui a eu lieu à St. Augustine, elle a terminé 3e, deux coups seulement derrière une coéquipière de Barrie University.
«J'ai participé à deux tournois individuels pendant les congés des fêtes, relate-t-elle. Ce fut du jeu plutôt stable, en général, mais il y a eu quelques rondes difficiles.»
Quelques rondes difficiles mais, comme elle l'a compris, ce n'est pas la fin du monde! Une Noémie Paré plus mature se pointera donc au Québec, cet été, et il faudra la surveiller!