West Palm Beach, Floride – Ils ont connu le succès sur la glace et maintenant, ils s'amusent sur les verts. Rivaux lorsqu'ils jouaient au hockey professionnel, Marc Fortier et Yves Racine sont de grands amis maintenant et ils aiment se retrouver pour partager, de temps à autre, leur passion du golf.
Les séries du printemps, dans la LNH, se pointent et l'occasion semble belle pour relater les entretiens que l'on a eus en Floride, il y a quelques mois, avec ces deux ex-vedettes de notre sport national. Des échanges amicaux, lors d'un petit séjour de golf en leur compagnie, qui ont eu lieu entre deux élans ou encore autour du BBQ après la partie.
La première passe
Yves Racine, qui a grandi dans le secteur de Charlesbourg, à Québec, a été un défenseur dominant. Particulièrement lorsqu'il évoluait pour les Tigres de Victoriaville, se payant entre autres des saisons de 94 et 108 points! Premier choix au repêchage des Red Wings de Détroit en 1987, il a côtoyé les Yzerman, Federov et compagnie.
«J'étais reconnu comme le gars qui faisait la bonne première passe, celle qui relançait l'attaque», explique-t-il.

Maintenant, la première passe pour lui, elle se fait souvent avec son petit bois 5 Cobra, pas très jeune comme bâton en passant, mais qui lui permet de propulser la balle sur des distances de 250 verges! Car au golf, pas de doute, il est un long cogneur, comme on dit.
«Je prends souvent ce bâton pour mes coups de départs, dit-il. Je suis à l'aise avec ce petit bois 5, je le sens bien. On me dit souvent de le changer pour un bâton plus récent, mais non, j'aime le frapper et je le garde. Peut-être qu'un jour je vais finir pas me décider à le remplacer par un bâton neuf.»
Aujourd'hui en affaires dans l'immobilier et la vente d'articles pour la construction, Yves Racine estime à une quarantaine de parties de golf qu'il se permet à chaque année. Il a sa carte de membre au club La Tempête, à Lévis.
Lorsqu'il jouait à Détroit, il lui a été donné de jouer de très beaux terrains au Michigan, puis en Allemagne lorsqu'il a évolué sur le circuit européen en fin de carrière.

«Il y a de formidables terrains dans les environs de Détroit et ceux en Allemagne sont aussi très beaux, précise-t-il. Mais le plus beau que j'ai joué, et c'est tout récemment en Floride, c'est le Mirasol. Impeccable!»
Les Sags et les Nordiques
Dans l'histoire des Saguenéens de Chicoutimi, le nom de Marc Fortier revient souvent. D'abord joueur étoile de cette formation (201 points en 86-87!), il a aussi été entraîneur de l'équipe. Dans la ligue nationale, il a évolué avec les défunts Nordiques de Québec. Lui aussi a terminé sa carrière en Allemagne.
Ce natif de Windsor, en Estrie, est un passionné de sports, bien sûr, et le golf prend une place importante dans ses activités. Au Saguenay, il a souvent été responsable du tournoi de golf annuel des Sags, un événement qu'il chérissait.
«Quand j'étais jeune, raconte-t-il, c'était la crosse et le hockey pendant l'hiver, et le golf durant l'été. Je pouvais me rendre à pied au petit terrain de neuf trous pas loin de chez nous. Nous faisions du sport, nous aimions cela mes amis et moi, et c'était naturel de jouer au golf.»
Lui aussi frappe la balle solidement et le plus souvent possible. Il adore cela même s'il y a quelques années, il avait délaissé un peu ce sport.
«Il fut un temps où je jouais assez bien, mentionne-t-il, alors dans ce temps-là, tu veux jouer souvent. Puis mes scores n'étaient plus bons, alors j'avais moins d'intérêt. Mais maintenant, ça va mieux, ce n'est pas aussi fort qu'avant, mais j'ai repris goût au golf.»
Seuls et patients
Les deux athlètes apprécient l'énorme contraste qui existe entre la pratique du golf et celle du hockey.
«Quand tu fais un roulé, tout dépend juste de toi, de personne d'autre, il n'y a pas de coéquipier», illustre Yves Racine.
«Au golf, y va pour sa part Marc Fortier, il faut savoir être patient. C'est tout un challenge qui repose entre tes mains. C'est agréable de pratiquer un sport individuel après une carrière dans un sport d'équipe.»
En terminant, on les questionne sur leurs joueurs préférés et sur leurs idoles.
«Au hockey, c'est sans hésiter Larry Robinson, lance le défenseur Racine, alors qu'au golf, pas de doute, c'est Tiger!»
«Guy Lafleur, répond de son côté Marc Fortier. Au golf, j'ai toujours admiré Tom Watson mais, ces temps-ci, disons que Jordan Spieth m'épate.»
Et si l'on poursuit dans le hockey, quelle équipe gagnera la coupe Stanley? Chicago, avance Yves Racine alors que Los Angeles est le choix de Marc Fortier. À suivre!