Québec – «Depuis toujours, ma vie, c'est le sport. C'est un besoin fondamental qui est bien ancré en moi. Avec le golf, je suis comblée! Je jouerais des heures et des heures! Et pour moi, c'est même plus qu'un sport, c'est un mode de vie!»
Quand on fait de la gymnastique depuis la jeune enfance, quand on a gagné trois coupes du monde en ski acrobatique et qu'on a participé deux fois aux jeux olympiques, pas de doute, le sport occupe toute la place. Caroline Olivier a «fait le saut» du côté du golf il y a dix ans et sans être acrobatique, ce saut lui a fait découvrir un monde qu'elle chérit maintenant, qui est devenu sa passion, son mode de vie, comme elle dit.
Depuis toujours, on le sait, les golfeurs et golfeuses sont des maniaques. L'athlète devenue physiothérapeute en 2002, après avoir tourné le dos aux bosses enneigées, ne s'en cache pas, elle adore le golf et tout ce qui l'entoure: les voyages, le plaisir de frapper de bons coups, les rencontres entre amis, la nature et pleins de bons moments qui y sont associés!
Avec son père
Les préposés aux départs du club Cap-Rouge, à côté duquel elle a grandi, le savent très bien, les toutes premières à partir, à chaque mardi et jeudi matin, sont Caroline Olivier et ses compagnes de jeu. Elle trouve toujours une façon de combiner vie professionnelle et golf, peu importe si cela l'oblige parfois à se lever très tôt ou encore, à se contenter d'un neuf trous en fin de journée, question de déjouer la noirceur qui s'installe.
«Quand j'ai commencé, rappelle-t-elle, je venais de perdre ma mère. Je vivais une période assez particulière, j'hésitais avant de m’embarquer là-dedans, d'investir dans le golf. Et puis je me suis dit «merde, vas-y, fonce!». Je ne le regrette vraiment pas, bien au contraire!»
Si on ne parle d'un coup de foudre, on peut quand même dire qu'une réelle histoire d'amour entre le golf et Caroline Olivier est née cet été-là.
«C'est tellement un beau sport, le golf!, s'exclame-t-elle des étincelles dans les yeux. C'est difficile et, en même temps, stimulant. On doit constamment s'améliorer et je ne me tanne pas. L'été dernier, j'ai joué pas moins de 80 parties!»
Et il y a d'autres aspects du golf qui la charment. Des possibilités que seul le golf, justement, peut offrir.
«Je reviens d'un camp de golf en Arizona auquel mon père Guy participait aussi, relate-t-elle. C'est quelque chose de spécial de partager de telles expériences avec ton père, de t'entraîner avec lui le matin, de suivre les mêmes cliniques puis d'être de son groupe qui va disputer une partie. Cela a été super agréable!»
La compétition, bien sûr
Quand elle parle de la victoire que son père et elle ont signée, dans leur classe, lors du tournoi mixte régional, il y a quelques années, il y a plein de fierté dans sa voix, de la joie aussi et, bien sûr, un soupçon d'émotion qu'elle tente bien malgré elle de masquer. «Mes parents m'ont toujours supportée, ont toujours été derrière moi toutes ces années où j'évoluais dans le sport de haut niveau, souligne-t-elle, et voilà que je gagnais un tournoi de golf avec mon père! C'est formidable et touchant!»
Bien sûr, quand on a rivalisé pendant tant d'années contre les meilleures de la planète, il était clair que Caroline Olivier allait faire de la compétition une fois rendue à l'aise avec le golf.
«Je m'inscris à pratiquement tous les tournois amateurs dont mon horaire de travail me permet de participer, dit-elle. J'aime cela me frotter aux autres. J'apprends assez vite, c'est comme un sixième sens que l'on développe, comme athlète. En gymnastique, par exemple, on apprend à bien situer notre corps dans l'espace. Cela m'a aidé dans l'apprentissage du golf, cela m'a permis de mieux coordonner les différentes étapes de l'élan en plein mouvement.
«Mon handicap joue autour de huit mais depuis deux ans, je dirais que, depuis que je travaille avec Frédéric Théberge, je m'améliore beaucoup. J'ai débloqué et maintenant j'ai des objectifs précis en tête.»
Sauf qu'elle n'en fait pas mention, devenant un peu songeuse, s'évadant… Alors on insiste. Elle hésite, une ébauche de sourire se dessine. Puis elle lâche: «Il y a bien sûr le championnat du club…»
Tu y tiens, osons-nous demander? «Je vais le gagner un jour!», tranche-t-elle et là, le timide sourire devient un rire franc car on l'a dit, le golf pour elle, c'est un mode de vie et la compétition, c'est bien ancré en elle.