Frampton – Sur la route de la Beauce, on y croise de très beaux terrains de golf. Parmi ceux-ci, il y a le Dorchester, à Frampton. En 2020, il souffle 50 chandelles mais Covid-19 oblige, la fête, les célébrations, ce sera pour l'an prochain.
«Dans un tel contexte, où les rassemblements sont limités, on a préféré reporter cela en 2021. Ce n'est que partie remise», explique Patrick Bergeron, le pro gestionnaire du club fondé en 1970.
Mais pour ce natif des environs de Saint-Georges, plus précisément Saint-Prosper, son association avec le club remonte au début des années 2000 où il s'y est retrouvé comme assistant pro à Marcel Bastien. Puis, il y a eu une petite escapade de quelques années ici et là, dans différents clubs de la grande région de Québec, avant de revenir il y a huit ans comme professionnel en titre.
C'est en gros ce qu'il nous a expliqué à la suite de notre récent passage au Dorchester. D'une année à l'autre, on se dit qu'il faudrait bien retourner jouer ce parcours, on remet cela et puis l'envie nous reprend et cette fois, on se décide d'y retourner. Et on se dit alors que cela valait encore une fois le détour.
Car le Dorchester a un design intéressant, pas de trous pareils, chacun a sa configuration spéciale faisant en sorte qu'au final à la fin de la partie on aura utilisé tous les bâtons de notre sac.
«Ce terrain est un très bon défi de golf, mais ce n'est pas non plus un monstre», rappelle le pro.
Nous avons trouvé le parcours en très bonne condition. Certes, la canicule faisant son œuvre, certaines allées, ou plutôt certaines parties d'allées, souffraient de l'absence de pluie et de la chaleur intense. Mais en général, tout était bien vert.
Sur les greens, rien à redire si ce n'est qu'on les aurait aimés plus rapides.
«C'est une question de coupe, tient à préciser Patrick Bergeron. Au moment de votre passage, les verts étaient dus pour la tonte. Dès le lendemain matin, ils étaient bien plus rapides.»
Toujours selon le pro, les derniers hivers plutôt cléments dans ce secteur ont aidé à obtenir les belles conditions de jeu dont nous parlons plus haut dans ce texte. Bien sûr, il y a toute l'équipe sur le terrain qui y est pour beaucoup, mais d'un printemps à l'autre, ces dernières années, le terrain est bien «sorti».
On retiendra aussi quelques trous intéressants dont le 17e que Patrick Bergeron qualifierait de trou signature. En effet, cette belle normale trois se jouant entre 122 verges et 178 verges fait place à deux plans d'eau décorant à merveille les lieux. L'étang à la droite du vert représente une bonne menace.
Parmi les 16 autres précédents, nous avons un petit penchant pour les 4 normales 5. De beaux trous où l'on croit pouvoir récupérer des coups échappés précédemment mais, en général, plus on se rapproche du vert, plus les choses se compliquent et ce, plus particulièrement au 16e (photo en manchette), nous a-t-il semblé.
Enfin le 18e trou, sans être nécessairement exceptionnel, demeure une belle normale 4 avec un vert facile d'accès. D'ailleurs, ce dernier pourrait être être légèrement plus élevé pour un peu plus de relief sur ce trou de fin de parcours.
«D'une année à l'autre, mentionne Patrick Bergeron, nous investissons nos profits sur le terrain ou sur les bâtiments. on veut toujours améliorer le club.»
Bref, comme le pro le dit, Dorchester représente un bon défi sans pour autant être un monstre. Et oui, il vaut le détour quand on roule sur la route de la Beauce.
(Golf Martial Lapointe tente ces jours-ci de visiter régulièrement des parcours de golf du Québec pour vous guider un peu dans cet été sous le sceau de la Covid-19. Ce jeudi (16 juillet) vous pouvez également avoir nos impressions au sujet du club Saint-Jean en Montérégie. Bonne découverte!)