Avec les dernières nouvelles du gouvernement laissant entrevoir une reprise des activités et une levée graduelle des restrictions en fonction des régions moins touchées par la Covid-19, une question nous vient à l'esprit: se pourrait-il que la saison de golf 2020 débute à Québec, ou même dans le Bas-Saint-Laurent (où la maladie a fait peu de dégâts), plus tôt qu'à Montréal et ses environs comme c'est habituellement le cas d'une année à l'autre en raison du climat?
Récemment, nous faisions état qu'une première dans le monde du golf au Québec se pointait à l'horizon avec une éventuelle ouverture de saison où tous les clubs seraient de la partie en même temps. Car habituellement, les clubs du sud de la province démarrent leur saison d'abord, suivis dans les jours et semaines d'après par ceux du centre et ainsi de suite en allant vers le nord. Ce qui fait que des marées de golfeurs et golfeuses descendent au printemps vers la région métropolitaine pour entamer leur saison.
Les responsables des organismes chapeautant le golf expliquaient qu'avec le retard causé par le coronavirus, tous les clubs pourraient donc ouvrir en même temps. Mais voilà, s'il y a une reprise graduelle par régions moins affectées, la donne pourrait changer.
Protocole
Dans le but de faire un suivi du dossier, nous avons placé un coup de fil il y a quelques jours à François Roy, porte-parole de la Table de concertation de l'industrie québécoise du golf, et en avons profité pour connaître son opinion à ce sujet, afin de savoir s'il y avait une possibilité que des régions, comme celle de la Capitale nationale, ouvrent avant celle de la Métropole.
«Aucune idée, a-t-il lancé. C'est le gouvernement qui va décider. Nous, nos démarches, on les fait en fonction de la réouverture des clubs de golf au Québec, pas du tout en fonction d'une région ou d'une autre. Ce que l'on vit actuellement évolue d'une journée à l'autre. On écoute les directives de la Santé publique.»
À la radio, la semaine dernière, on laissait entendre que le but ultime serait d'ouvrir tous les clubs de golf de la province en même temps pour éviter, entre autres, que les golfeurs se ruent en grand nombre vers les clubs ouverts dans une région quelconque et ainsi créer une affluence nuisant au respect des consignes de distanciation.
«J'ai mon protocole de reprise des activités, comme la majorité des autres dirigeants de clubs de golf de la province. On va le respecter, ce protocole, quand on va rouvrir en espérant que tout le monde le fasse pour ne pas gâcher cette reprise du golf», a expliqué un directeur général de la région de Québec qui a préféré commenter sans être nommé.
«Il y a des régions qui sont fermées d'accès, a rappelé pour sa part François Roy, alors s'il y a reprise des activités dans une région, cela n'est pas dit que les gens de l'extérieur pourront y aller. Si la région en question reste fermée, ce ne sera pas possible d'accueillir les golfeurs des autres régions.»
Positifs
Par ailleurs, ce dernier a expliqué qu'il n'y avait rien de nouveau en ce qui a trait aux démarches de la Table de concertation envers les instances décisionnelles. Les intervenants restent positifs, croient à une reprise prochaine, mais n'ont rien de nouveau à annoncer.
«La situation demeure inchangée, précise M. Roy. On continue nos démarches et les clubs poursuivent l'entretien des terrains avec des équipes de travail réduites et dans le respect des consignes émises par la Santé publique.»
La semaine qui débute s'annonce intéressante avec, comme l'a mentionné mercredi et jeudi derniers le premier ministre, la présentation d'un plan de reprise des écoles et de l'activité économique, soulignant par la même occasion que le gros du problème se situe du côté des CHSLD et des maisons d'hébergement pour aînés et qu'il faut envisager une exposition graduelle au virus, en l'absence de vaccin, pour assurer une certaine immunité collective. Ce sera donc à surveiller.
Voilà! Et comme nous avons débuté ce texte avec une question, pourquoi pas le terminer avec une autre: est-ce que les salons de coiffure vont ouvrir avant les terrains de golf?
Germain Pepin
Ouvrir en région avant d’ouvrir à Montréal? Nul doute que la Santé Publique a déjà statué, en ce moment, quant à la meilleure stratégie à utiliser par rapport au déconfinement progressif des entreprises au Québec. Nous serons fixés très bientôt. Tout dépendra du niveau de risque qu’on sera prêt à prendre, du côté des autorités gouvernementales, pour préserver la santé des québécois et québécoises. Voudra-t-on empêcher encore les déplacements non essentiels entre régions? En ouvrant vers la mi-mai dans chaque région du Québec, je crois que ces déplacements seront moins nécessaires. Nous en saurons plus alors quant à l’évolution du COVID-19 à Montréal et Laval. Par ailleurs, la fonte des neiges et le beau temps s’étant installés, il sera possible de jouer presque partout au Québec. Et même si on permettait à un golfeur de se déplacer d’une région à l’autre, les règles qu’on établira dans les clubs de golf (voir à ce sujet les règles de prévention qu’on a diffusées ce matin dans le Journal de Montréal), notamment au sujet de la distanciation sociale, devrait permettre d’éviter la propagation du virus d’une région à l’autre. Il faudra toutefois obligatoirement suivre ces règles de prévention. Le golf est assurément le sport idéal pour une reprise des activités physiques. Et ce sera mieux pour la santé mentale de tout le monde.
GML
Merci pour les infos, Germain, c’est apprécié.
Rodrigue huot
Ne pas oublier que la majorité des golfeurs ont 70 ans et plus
Murray Henley
Bravo pour la photo exclusive du virus du golf. L’OMS a décrété que le nom scientifique de ce virus est Golfvid20-Go
Ceux qui ont plus de 70 ans auront l’entière liberté de ne pas jouer au golf s’ils ne veulent pas courir de risque.
Toutefois, le concept d’immunité collective signifie que la contagion doit éventuellement se répandre pour affecter entre 60% et 80% de la population. Il va y avoir beaucoup d’endroits plus risqués que les terrains de golf.
Nos gouvernements nous font peur depuis 2 mois pour nous faire respecter le confinement. Il n’est pas surprenant que plusieurs se méfient du changement de discours. Pourtant, il n’y a pas d’autre porte de sortie réaliste que l’immunité collective.
GML
Merci pour vos commentaires éclairants.
Normand
M Rodrigue, voyons donc la moyenne d’âge des golfeurs au Québec est de 46.2 ans
voilà