«Il faut repenser la fonction du directeur général dans un club de golf. Je crois que la façon dont le travail est organisé pour ces gestionnaires, doit être revue.»
Président du club Thetford Mines, Marcel Groleau peine actuellement à trouver un remplaçant à son directeur général David Laplante qui, après un an à ce poste, souhaite se départir de quelques tâches, se consacrer davantage à l'académie de golf que sur l'administration générale du club. Depuis l'affichage du poste de dg à Thetford, peu de candidats ont frappé à la porte, un a été retenu mais a finalement fait marche arrière.
«Vous savez, reprend M. Groleau, la conciliation travail-famille pour un directeur général qui peut parfois passer de longues heures au club, n'est pas du tout évidente. Ce n'est pas facile. C'est pour cela qu'il faut trouver une manière différente, rendre cela moins accaparant.»
Comme nous en faisions mention récemment dans un article soulignant la difficulté de trouver de bons gestionnaires de golf, il y a beaucoup de mouvement de personnel dans les clubs de golf au Québec d'une année à l'autre. Et le contexte de pénurie de main-d’œuvre généralisée n'arrange rien pour les conseils d'administrations qui doivent gérer les départs.
M. Groleau lance d'une certaine façon le débat mais il a quelques pistes de solution en tête.
«On pourrait songer à une réorganisation du travail du dg, soumet-il, faisant en sorte que d'autres employés auraient, en toute autonomie, la charge de certaines responsabilités habituellement rattachées à la fonction du directeur général.»
Le casse-tête automnal

«À l'automne, souligne M. Groleau, ça devient très compliqué. C'est déjà difficile de trouver des employés saisonniers alors quand il faut en plus palier le départ des étudiants retournant sur les bancs d'école, ça devient un vrai casse-tête pour les directeurs.»
Fin août, pas surprenant de voir à l'occasion le dg d'un club derrière le comptoir à la boutique en remplacement de l'étudiant ou de l'étudiante qui a quitté pour l'année scolaire.
«Les golfeurs et golfeuses, rappelle-t-il, aiment beaucoup leur sport, s'attachent à leur club de golf. Pourquoi ne pas envisager d'en former quelques-uns et quelques-unes, six ou sept, qui se partageraient des heures de travail? Pas du bénévolat. Non, un emploi occasionnel rémunéré pour compenser la main-d’œuvre étudiante.»
Marcel Groleau a été à la tête de l'UPA pendant plusieurs années. Côté gestion, il en sait quelque chose lui qui a vu de nombreux producteurs se tourner vers l’embauche de travailleurs étrangers.
«Ça se fait dans certains golfs, convient-il, le recours aux travailleurs étrangers, mais cela peut être parfois compliqué. C'est une main-d’œuvre demandant un bon encadrement. Est-ce que cela peut vraiment être une solution pour les golfs? Je ne peux dire avec certitude.»
Le club de Thetford Mines est toujours à la recherche d'un directeur général… Avis aux intéressés!